Il vous baptisera dans l'Esprit-saint
Baptême du Seigneur
Isaïe 40, 1-11 ; Tite 2, 11 à 3, 7 ; Luc 3, 15-22.
Baptême du Seigneur et message de consolation. Avons-nous su tirer quelque bénéfice au texte d’Isaïe qui ouvre le cycle des lectures ce dimanche : consolez, consolez mon peuple ! J’en doute quand je vois l’insistance de l’Eglise catholique, ces derniers temps sur ‘faire pénitence’, ‘passez la porte’, ‘confessez vos péchés…’ comme si l’essentiel du message de l’Evangile portait là-dessus et non sur la bonne Nouvelle à communiquer.
Il faut relire une fois encore ce début d’Isaïe, ch.40, mais sans en retirer les versets supprimés par le liturge (il en fait autant pour l’Evangile de Luc de ce dimanche : ces quelques versets supprimés laissent entendre combien nous sommes éloignés de Dieu : pour Isaïe, “comme la fleur qui se fane” ; pour Jean-Baptiste, en rappelant l’urgence devant la venue du Seigneur)… Luc précise à propos de Jean-Baptiste : par bien des exhortations, il annonçait la Bonne Nouvelle.
La Bonne nouvelle de la miséricorde de Dieu précise saint Paul (cf. 2ème lecture). C’est ce que nous recevons de Dieu notre Père, rappelle le pape François. Il ne s’agit pas de baisser la tête en passant la porte, mais de relever la tête, car nous avons été sauvé par Dieu, nous avons reçu son Esprit… “Christ s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.” Lettre à Tite. Quelques semaines avant Noël, nous avions à lire un passage de la lettre aux Hébreux où l’auteur insistait pour dire que le sacrifice d’expiation avait eu lieu une fois pour toutes. A nous d’en tirer toutes les conséquences et de savoir rendre grâce.
La réflexion du baptême du Christ devrait orienter notre méditation. Dans les évangiles, ce baptême est le début de la mission que le Christ va accomplir. Certes, il part au désert, mais c’est bien pour se préparer à la mission d’annonce. Marc est le plus succinct dans la relation du temps au désert. Autrefois nous aurions dit que c’est le début de la vie publique du sauveur. Le Christ inaugure les temps nouveaux. Il va s’adjoindre des disciples, leur faire comprendre ce Royaume qu’il est venu inaugurer. A notre tour de créer autour de nous des communautés de disciples qui porteront l’annonce, qui mettront en œuvre les intuitions du Christ concernant la prière, le service, l’approfondissement des Ecritures.
On peut espérer que les membres des EAP auront à cœur de vivre cette mission qui leur est confiée, une Eglise qui propose la rencontre de Jésus-Christ et l’entrée dans sa famille. Leur mission n’est pas de tout faire par eux-mêmes, mais de donner à chacun des membres de leur communauté de devenir des communicants de la Bonne nouvelle de l’amour du Père. Cela passe par l’accueil et l’écoute, mais aussi par les sollicitations qui peuvent être faite occasionnellement pour telle ou telle activité (préparation au baptême, mariage, aux funérailles, service auprès des réfugiés, participation à la catéchèse, à Dimanche Parole en fête, aumônerie des prisons, des malades, etc.
Bonne et heureuse année. Abbé Emile Hennart.