Temps de fraternité avec les Réfugiés
A Calais
Par grand froid l'évêque, puis le maire prennent des décisions.
Le préfet agit autrement. Plus de détails
23 décembre 2007, salle du Minck, avec les réfugiésAvec les réfugiés de Calais, Un temps de fraternité avec les refugiés de Calais, était organisé par le C'Sur le dimanche 23 décembre salle du Minck à partir de 14h. Des dons et cadeaux furent apport"és en nombre: gauffres et patisseries, jus de fruits et soupe, souliers, friandises, vêtements aussi. 300 chaises avéient été placées, ils furent 400 poour ce temps festif. Les amis de Salam de leur côté organisent aussi un apport festif
Concernant le dossier de l'abri par grand froid, il semble acquis que, pour l'instant l'Etat ne procédera à l'expulsion de la salle réquisitionnée par le maire. Le sous-préfet en aurait donné l'assurance. Les CRS sont d'ailleurs occupés à des tâches de surveillance d'autres lieux chauds pendant les fêtes. Réjouissons-nous un peu, mais qu'en sera-t-il après la trève des confiseurs?
Un merci du C'Sur:
Lire : Réfugiés à Calais, cinq ans après (le 10 novembre 2007).
une famille romTemps de fraternité avec les Roms de Boulogne,
samedi 5 janvier après midi- le lieu reste à fixer. On peut apporter toutes les gâteries que l'on veut surtout pour les jeunes, enfants et bébés
Nous sommes fatigués mais avons été comblés. La salle du Minck a été trop petite pour accueillir tout le monde. Plus de 400 migrants étaient présents cette après-midi. Merci a Loïc de relief pour l’animation musicale. Merci aux danseurs de studio danse.
Merci a tous ceux qui ont participe a l’élaboration de cette journée et donné temps, énergie, nourriture, cadeaux, sourires et humanité………pour que les esprits et les corps des migrants s’apaisent pendant quelques heures.
Un très bon noël a tous.
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France terre d'asile ?
Pour un autre monde pour tousLa pénalisation du travail social n’est pas acceptable !
Paris, le jeudi 22 novembre - Paru sur le site France terre d'asilel
Chaque soir, sur la place du colonel Fabien dans le 19ème arrondissement à Paris et à proximité, apparaissent quelques centaines de personnes principalement originaires d’Afghanistan, d’Iran et d’Irak.
Elles viennent chercher quelques nourritures de subsistance et un hébergement d’urgence, en attendant pour la plupart de trouver une route qui les amène enfin en Angleterre. C’est comme cela depuis la fermeture de Sangatte en 2002, et particulièrement depuis plus d’un an.
Dans cette cour des miracles d’un autre siècle, village éphémère quotidien de deux heures, l’action des équipes de France Terre d’Asile, en plein accord avec les services de l’Etat, consiste à repérer les probables mineurs ou personnes en état d’extrême vulnérabilité, à les mettre en urgence à l’abri, à leur donner une information sur le droit d’asile et à les mettre en garde sur les risques du passage vers l’Angleterre.
Une gageure dans la plupart des cas, mais qui permet à un cinquième de cette population de s’inscrire dans une démarche de protection en France.
Les autres, les acteurs institutionnels et associatifs le savent, repartent par le biais de multiples réseaux, où les plus forts font régner la loi des seigneurs de la misère.
En somme, le travail social réalisé à cet endroit est un pis allé à la définition cohérente d’une politique publique d’accueil et de protection, voire, si l’on épouse ce point de vue, de sécurité publique. Mais nous l’assumons.
Ainsi, quelques milliers de personnes ont transité par cette place depuis l’hiver dernier. Elles ont passé des dizaines de frontières, séjourné pour certaines d’entre elles dans les madrasas au Pakistan ou ailleurs, servi d’interprètes aux forces françaises stationnées en Afghanistan, été interpellées par la plupart des polices d’Europe, ont parfois été détenues dans les prisons européennes, iraniennes, turques. La plupart vivent dans des conditions inhumaines d’expédients divers. Sans autorisation de séjour, sans droits. Et cela dure, et rien ne change.
C’est dans ce contexte que le Parquet de Boulogne-sur-Mer a décidé, le lundi 19 novembre 2007, d’interpeller, au petit matin à Paris, deux de nos intervenantes sociales. Comme dans les fictions, pour juguler le crime, il fallait bien une arrestation à domicile, une perquisition et un transfert menotté vers Calais.
Le délit supposé : complicité d’aide au séjour irrégulier en bande organisée. Rien que cela. La faute de nos salariées ? Avoir transgressé la frontière très ténue entre engagement professionnel et personnel en transmettant leur numéro de portable privé à certains jeunes Afghans, pris en charge par notre organisation et qui semblent impliqués dans une affaire d’aide au séjour irrégulier. Leur avoir remis une carte à l’entête de France Terre d’Asile, sans autre valeur que symbolique, attestant que ces personnes faisaient l’objet d’un suivi social dans nos services.
Au mieux une telle empathie, aidée par la proximité linguistique de nos intervenantes qui parlent plusieurs langues dont le farsi et le russe, valait le rappel de la nécessaire distanciation dans le travail social. Certainement pas un traitement réservé d’usage aux criminels les plus endurcis.
Nos deux salariées ont été libérées après plus de 12 heures de garde à vue pour l’une, 24 heures pour l’autre, à
La pénalisation du travail social n’est pas acceptable.
En vertu de la séparation des pouvoirs, la justice semble vouloir ignorer ce que fait le peu d’Etat social qui reste dans ce pays. Et c’est là où réside le danger. Nous ne croyons pas à la théorie du complot, juste à un climat délétère, où l’intimidation et la peur doivent dissuader quiconque d’aider l’autre, surtout s’il est étranger.
Les travailleurs sociaux ne sont pas des citoyens au dessus des lois. Mais ils ne peuvent accepter que leur activité professionnelle soit criminalisée et traitée comme telle. Faut-il leur dire au moment de leur embauche de prévenir leur entourage que la police peut débarquer au petit matin, leur apprendre à maîtriser le stress d’un interrogatoire policier en garde à vue ?
Travailler socialement avec les pauvres et les marginaux est aujourd’hui dangereux, surtout s’ils sont étrangers.
Le cadre de l’intervention des travailleurs sociaux doit dorénavant être garanti – leur intégrité personnelle être protégée - leurs modalités d’intervention être reconnues par tous !
Mais, au-delà de ces revendications que nous allons nous employer avec d’autres à mettre en œuvre, c’est bien à la protection de la solidarité, valeur éminemment républicaine, que nous devons dorénavant veiller.