Janvier 2010: appel et ouverture

1-Comment aider les associations 2-Rencontre en sous-préfectur 3-Chasse à l'homme réfugié

 

Collectif de soutien d'urgence aux réfugiés: nous recherchons des bénévoles
 

Le collectif C’SUR, composé de 6 organisations, œuvre sans relâche auprès de plusieurs centaines de migrants « invisibles », vivant à côté de nous dans la peur et dans des conditions humaines dignes des pires bidonvilles. Des bénévoles agissent au quotidien depuis 7 ans pour tenter de leur venir en aide : distribution de repas, de vêtements, accompagnement juridique, orientation vers la PASS (permanence d’accès aux soins), écoute, interventions auprès des Collectivités et des Elus….

 

Pour mener ces actions à bien, nous avons besoin de l’aide de tous, qu’elle soit ponctuelle ou régulière et nous manquons de bénévoles. Vous pouvez nous aider :

  • - Du lundi au vendredi, pour la préparation des repas (dès 10h, rue de Phalsbourg, en face de l’IME) et leur distribution (rue de Moscou 13h30) contact : 06 87 88 70 83.
     
  • - Pour l’encadrement des nuits passées auprès des migrants quand le plan grand froid est déclenché. 06 11 96 10 76 / 06 76 79 34 15.
     
  • - Pour l’encadrement des migrants lors des « mise à l’abri » (entre 10h30 et 17h30) ;
    tél : 06 79 98 55 46 / 03 21 19 21 30.
     
  • - Pour l’aide à l’organisation des douches (terrain des gens du voyage) ; entre 10h30 et 17h30/ tél : 06 79 98 55 46 / 03 21 19 21 30.
     
  • - pour la distribution des vêtements (un vestiaire tous les quinze jours, 1ter rue de Croy), le samedi après midi entre 13h30 et 19h. tél : 03 21 96 77 64 – 03 21 97 53 39 – 06 77 04 61 88.
     
  • - pour le tri des vêtements : tous les mercredis après midi, église Notre Dame Provisoire, 1ter rue de Croy, en face de la poste de Calais Nord ; tél : 03 21 96 77 64 – 03 21 97 53 39.
     
  • - matériellement, en nous donnant des vêtements (essentiellement pour homme : jeans, pull, parka, sous vêtements, bonnets, écharpes, gants, couvertures, chaussures de marche, linge de toilette ; de la nourriture non périssable ; fruits secs, riz, pates, conserves de poissons, sucre…., des produits d’hygiène (dentifrice, brosse à dent, mousse à raser, rasoirs, crème hydratante, labello, shampooing, mouchoirs en papier…).
     
  • - financièrement en adressant un don à :
         Association la Belle Etoile, BP 34, 62 370 Audruicq ou 
        Secours Catholique, 434 Route de Saint Omer, 62100 Calais.

Parce que notre Solidarité est tout ce qui leur reste, et parce que nous voulons que notre pays redevienne le pays des Droits de l’Homme. Nous savons que nous pouvons compter sur vous.Merci à tous. Le CSUR :

AC ! Côte d’Opale, la Belle Etoile, la Cimade, Médecins du Monde, le Secours Catholique, les Verts du CalaisisContact : valerierumigny@aol.com 

 

A lire: le repas du 17 janvier, journée mondiale de prière pour le migrant et le réfugié

 

Rencontre avec le sous-préfet

 

Le 20 janvier, représentants de La Belle Etoile, du Secours Catholique, de Médecins du Monde, du C'SUR ont été reçus par le Sous Prefet de Calais. L'objet essentiel de la rencontre concernait l'accueil des migrants au BCMO, ainsi que la dénonciation des conditions de vie des migrants sur le Calaisis.

Nous retenons de cette rencontre les points suivants :

Le Sous Prefet s'est engagé :
 

  • à fournir lits et couvertures dès la prochaine ouverture du BCMO,
  • à assurer le nettoyage et la désinfection de la salle, des toilettes,
  • à ce que le matériel remis aux migrants par les associations ne soit plus détruit par les forces de l'ordre. (Le Sous Prefet demande à ce sujet, que tout dérapage lui soit signalé)


A propos des douches et à la suite de leur destruction, tout le monde s'accorde sur le fait que le lieu choisi (terrain des gens du voyage) ,n'est peut être pas le meilleur qui soit. (lieu isolé, éloigné des" lieux de vie "des migrants....).Le Sous Prefet évoquera un éventuel changement de lieu auprès de N. Bouchart.

Le dysfonctionnement du 115 a été reconnu par le Sous Prefet.
Le démantèlement de la jungle, son échec, et son absence de préparation ont été mis en avant
La prise en charge des migrants mineurs a également été évoquée.
NB Une solution pour l'hébergement de 15 personnes est à priori envisageable au sein de la Chaplelle de l'Hôpital (mais avec quels personnels ?)

 

Qui croire, que croire? Voir suite

  Chasse à l'homme réfugié.

 

Au lendemain de l'anonce ci-dessus voici un autre courrier du 21 janvier:

 

La police a enlevé vers 1h30 toutes les tentes à proximitée du BCMO. Les policiers ont pour ordre d'empêcher tout rassemblement et de détruire imméditamment tout ce qui resemble à un refuge sur la voie public, dans tout les parcs et toutes les"jungles".

 

Juste après avoir enlevé les tentes ils ont suivi les migrants et détruit leurs abris dés qu'ils décidaient de se poser quelque part... Une compagnie de CRS a suivi les migrants une partie de la nuit dans leurs moindres déplacements, un groupe c'est formé qui a été chassé de parcs en parcs et de rue en rue.

 

La fermeture du BCMO ne signifie donc pas simplement que les migrants vont dormir "ailleurs", mais bien qu'ils sont traqués pour empêcher toute réinstallation.

Face à la gravité de cette situation, il est urgent que les associations se rencontrent et rencontrent les migrants pour trouver des solutions viables à court terme.