La Jungle de Calais, et maintenant

Communiqués divers après l'opération Besson... A Angres, à Calais, à Dunkerque

19 octobre

Un charter pour Kaboul se confirme pour le 20 octobre, 22h, départ de Lille.
Un communiqué interassociatif est en cours d'élaboration. Les associations appellent les membres et soutiens au Rassemblement prévu le 20 octobre 20h à l'aéroport de Lesquin.


15 octobre

Le maire de Honscotte offre un terrain et trois tentes aux réfugiés en errance dans la région Nord-Pas-de-Calais

 

Appel pour préparer les repas (12 octobre)

 

au centre soeur Cécile Réfugiés distribution repas  
au centre soeur Cécile
au centre soeur Cécile
Appel de la Belle Etoile et du C'SUR : "Nous manquons cruellement de bénévoles pour la préparation et la distribution des repas et ce travail devient un défi qu'une poignée d'entre eux relève au quotidien.Si vous disposez d'un peu de temps, et si vous avez envie de participer à notre action, merci d'appeler au :06 87 88 70 83

La préparation des repas se fait du lundi au vendredi dès 10h. La distribution des repas démarre à 13h. Vaisselle et nettoyage de la cuisine succèdent à la distribution. Vous pouvez bien sur, participer à toutes ces phases ou à l'une d'entre elles en fonction de vos contraintes et du temps dont vous disposez".
 

5 octobre 2009 : 33 organisations* dénoncent


Après Calais, les autorités franco-britanniques préparent un charter pour Kaboul.

Un « charter » franco-britannique serait prévu pour le 6 octobre à destination de Kaboul. Alors que les conditions humanitaires et de sécurité ne cessent de se dégrader en Afghanistan, que les ONG comme le Secrétaire général des Nations unies se déclarent particulièrement préoccupés par la situation, la France et la Grande-Bretagne tentent, comme au mois de novembre 2008, une opération conjointe. L’Afghanistan est un pays en guerre. Il est inacceptable d’y renvoyer ceux qui s’en sont enfuis à la recherche d’une protection en Europe.


En France, le ministère de l’Immigration se moque des décisions des tribunaux de différentes régions qui ont remis en liberté 130 des 138 Afghans qui avaient été interpellés le 22 septembre, en vue de leur éloignement, lors de la « fermeture » spectaculaire de la plus grande « jungle » de Calais. Ces juridictions ont mis en évidence l’inanité de cette opération médiatique et ont rappelé le respect du droit et des libertés fondamentales des personnes. Plusieurs tribunaux administratifs ont par ailleurs annulé des arrêtés de reconduite à la frontière au motif du non-respect du droit de demander l’asile.


Le gouvernement n’en a cure et reste enfermé dans sa rhétorique de l’« appel d’air », selon laquelle Afghans, Erythréens, Irakiens, Iraniens, Soudanais, etc. ne viendraient pas en Europe pour sauver leur vie et leurs libertés, mais pour des raisons d’agrément et de confort : les rafles actuelles seraient supposées porter des messages dissuasifs dans les pays d’origine. C’est ainsi que sont pris en otages des Afghans du Calaisis pour tenter de dissuader leurs compatriotes victimes des violences au pays.


Les « opérations de nettoyage » se poursuivent et plus d’une cinquantaine d’Afghans ont été à nouveau placés en rétention la semaine dernière. Les « charters conjoints », qui sont contraires au principe d’interdiction des expulsions collectives, conduisent à des pratiques arbitraires, discriminatoires et inhumaines, au mépris des droits fondamentaux des personnes.


Nous appelons instamment les autorités françaises et britanniques à renoncer à tout projet d’expulsion vers l’Afghanistan et insistons sur la nécessaire mobilisation de tous pour empêcher cette expulsion collective qui mettrait sérieusement en danger la vie de ces exilés.
Nous réaffirmons qu’il est urgent de rendre son sens au droit d’asile en Europe en prévoyant un mécanisme permettant à tout réfugié de solliciter une protection dans le pays de son choix. En l’attente, la France peut, et doit, suspendre l’application du règlement de Dublin afin d’accueillir sur son sol les personnes qui continueront à fuir les conflits pour trouver refuge en Europe.
Le 5 octobre 2009

 

*Organisations signataires


ACAT France (Action des chrétiens contre la torture), ADDE (Avocats pour la défense des droitsdes étrangers), ANAFE (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), APSR (Association d’Accueil aux médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France), Association Primo Levi, Auberge des migrants (Calais), CAAR (Comité d’aide aux réfugiés – Bois-Colombes), Calais Migrant Solidarity, C’SUR (Calais), Cimade, Collectif Migrants (Dunkerque), Collectif Solidarité Migrants (Angres), Collectif de soutien des exilés (Paris), COMEDE (Comité médical d’aide aux exilés), ELENA (European Legal Network on Asylum), Emmaüs-France, Fédération de l’Entraide Protestante, Flandre Terre Solidaire, GAS (Groupe Accueil et Solidarité), GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés), Itinérance (Cherbourg), LDH (Ligue des droits de l’homme), MRAP (Mouvement contre la racisme et pour l’amitié entre les peuples), PCF (Parti communiste français), RESF (Réseau Education sans frontières), SAF (Syndicat des avocats de France), SALAM (Calais), SALAM (Dunkerque), Secours catholique, Syndicat de la magistrature (SM), Terre d’errance (Norrent-Fontes), Terre d’Errance (Steenvoorde), Toits du Monde (Orléans)
 

Opération communication pour Eric Besson (2 octobre)


Texte paru dans Nord-Littoral, samedi 03.10.2009, 14:00
La jungle démantelée, les squats se multiplient dans le centre-ville de Calais. Le ministre de l'Immigration est venu réaffirmer sa volonté de démanteler au jour le jour les squats et d'accentuer la pression sur les réseaux de passeurs.

10 heures hier matin : avec précision, l'avion d'Eric Besson se pose sur la piste de l'aéroport de Calais-Marck. Sur le tarmac, huit voitures aux vitres fumées l'attendent. Le préfet, Pierre Bousquet de Florian, et sous-préfet, Gérard Gavory, l'accueillent. Aussitôt le cortège démarre.
Direction la sous-préfecture de Calais.

 

Démanteler tous les squats
Comme à chacune de ces opérations de communication, le ministre de l'Immigration est suivi par une vingtaine de journalistes, se ruant pour faire qui des images, qui un son. Après une mise au point avec le préfet, sous-préfet et services de police esplanade Vendroux, le ministre prend la direction du squat de l'avenue Verdun. Installé le long de la voie de chemin de fer, en face du Channel, il était occupé jusqu'à hier soir par quinze à vingt Soudanais et Somaliens.
Réseau ferré de France (RFF), propriétaire du terrain, a obtenu une ordonnance d'expulsion. L'association Salam, prévenue jeudi soir de l'opération, a prévenu les migrants qui ont évacué le campement aux petites heures du matin. Du linge pend encore entre les arbres. Passé le fossé menant au campement, la cuisine en plein air a été laissée telle qu'elle, un bol de riz renversé à terre, des fourchettes qui traînent. Plus loin, des bassines pour la vaisselle, le liquide de nettoyage ouvert juste à côté, à même le sol. Une sandalette, seule, traîne. De l'autre côté de la grande tente bâchée, soutenue par une structure métallique et dont le sol repose sur quelques parpaings disséminés sur des plaques de contreplaqués, trois canapés en cuir n oir et une table basse. Les policiers n'ont procédé qu'à l'interpellation d'une personne en arrivant sur les lieux.


10 h 30 : Cinq car de CRS prennent place. Une haie d'honneur de policiers se forment pour accueillir le ministre, pour sa troisième visite en quinze jours à Calais.
Le message est rôdé est n'a pas changé en deux semaines. Eric Besson martèle le « démantèlement de tous les squats se trouvant sur la Côte d'Opale », « la lutte contre les réseaux de passeurs » (lire ci-dessous). La nuit dernière, un Bulgare a ainsi été arrêté. Le préfet se targue de 250 arrestations de passeurs depuis le début de l'année, tous déférés devant la justice, et en prison pour la plupart.


Alors que le ministre fait sa conférence de presse, l'entreprise de nettoyage est à pied d'oeuvre. En moins d'une heure, la grande tente sera détruite par une entreprise mandatée par RFF. Le reste du terrain sera nettoyé dans la journée. Un squat de moins à Calais, qui devrait donner naissance d'ici peu à un autre. Car la quinzaine d'occupants de ce campement vont poser leurs sacs ailleurs, en attendant de réussir leur passage en Angleterre.
C.D.  Nord Littoral  

 

 

Communiqué de l'abbé Jean Pierre Boutoille


En ce lendemain ( de grand show mediatique à la Besson qui ne résoud rien, nous pouvons nous réjouir du soutien et de la de solidarité de nombreuses associations et de celles qui ont permis la rédaction un texte commun et la réussite d'un cercle de silence qui a réuni hier soir 200 Personnes !!! Permettez moi, en tant que porte parole de C'SUR de dire mon admiration à tous les bénévoles de toutes les associations locales ou extérieures qui n'ont pas eu la couverture des médias et les "honneurs " de la télé ou de la radio mais qui oeuvrent dans l'ombre , mais qui ont montré une grande présence de fraternité ( plusieurs d'entre eux ont passé des nuits et des journées dans la jungle) et ont été présents hier matin pour témoigner de leur solidarité "silencieuse" mais très proche aux migrants . Réjouissons nous de ces valeurs que tous incarnent dans ce combat dur , décapant pour l'Homme . Merci.

23 septembre

 

Communiqué de Police et Humanisme –
Communauté Chrétienne des Policiers de France

  

La police, comme les militants, était hier sur le devant de la scène à Calais, tout comme le ministre, M. Besson, dont les propos ont quelque peu surpris, car aucun passeur n’a été interpellé dans l’opération, et surtout aucun des problèmes posés par la « jungle » n’est réglé. Ils ont seulement été déplacés dans l’espace et dans le temps ! on ne peut sérieusement penser supprimer des problèmes aussi complexes avec des bulldozers !


Les policiers chrétiens sont à la fois solidaires de leurs collègues qui font humainement leur travail mais aussi des hommes et des femmes de bonne volonté qui portent remède à la détresse des réfugiés. Ces derniers, comme l’affirme avec justesse Mgr Defois, « n’attendent pas de nous une posture morale, paternaliste. Ils détestent qu’on parle d’eux comme d’un problème. Ils veulent être traités en citoyens, pas en besogneux ou en assistés, et avoir les mêmes droits en matière de santé, de logement, que les autres ». Si l’on s’avise qu’ils sont victimes d’un véritable commerce, d’une traite humaine, comment la République des Droits de l’Homme peut-elle les aider ? Comment les entendons-nous ? Cette question ne peut laisser indifférent aucun fonctionnaire, aucun chrétien.
 

Début du démantèlement de la "jungle", camp de migrants près de Calais
(AFP 22.09.09 | 07h34)

 

un policier dans sa hotte ramasse les réfugiés pour les rejeter. La croix, du côté de ceux qui disent stop au rejet à la mer Calais dessin de réfugié  
un policier dans sa hotte ramasse les réfugiés pour les rejeter. La croix, du côté de ceux qui disent stop au rejet à la mer
un policier dans sa hotte ramasse les réfugiés pour les rejeter. La croix, du côté de ceux qui disent stop au rejet à la mer
L'opération de démantèlement des campements de migrants sans papiers près de Calais, annoncée la semaine dernière par le ministre de l'Immigration Eric Besson, a commencé mardi matin, a constaté un journaliste de l'AFP. Des cars de CRS ont commencé à encercler le camp peu avant 07H30. Les migrants, au moins 150, selon les journalistes sur place, ont été prévenus par des mégaphones. Ils se sont aussitôt placés derrière des banderoles, préparées à l'avance et rédigées en anglais et en pachtoune. "Nous avons besoin d'un abri et de protection. Nous voulons l'asile et la paix. La jungle est notre maison", proclame l'une d'elles. Ils attendaient l'intervention des policiers, dans un grand silence, en présence d'une nuée de journalistes et de militants associatifs. Les migrants avaient allumé un feu de palettes toute la nuit, partageant thé et cigarettes avec les journalistes. Certains se sont endormis autour du feu, d'autres dans leurs cabanes. Devenue emblématique de la détresse des clandestins cherchant à tout prix à passer en Angleterre, qu'ils perçoivent comme un "eldorado", la "jungle" est située à proximité des axes empruntés par les poids lourds en attente d'embarquer sur les ferries qui traversent la Manche. Entre 700 et 800 migrants, dans leur immense majorité de jeunes Afghans de l'ethnie pachtoune, y vivaient avant l'annonce de son prochain démantèlement par le ministre de l'Immigration, Eric Besson, le 16 septembre. Selon les associations humanitaires, des centaines de migrants ont quitté la "jungle" au cours des dernières semaines pour échapper à l'arrestation
 

 

Communiqué du Secours Catholique dans la rubrique Secours Catholique 18-09-2009

 

 le Secours Catholique-France réaffirme que le démantèlement de la « jungle », située dans cette ville, ne réglera en rien le problème de fond. Ces centaines d’hommes, femmes et enfants fuient les persécutions et la misère qui règnent dans leur pays pour tenter une vie meilleure en Europe. L’association appelle de nouveau les pouvoirs publics nationaux et locaux à prendre leurs responsabilités afin d’assurer des conditions de vie sauvegardant la dignité des migrants

 

Communique commun,CFDA, Collectif de soutien des exilés du 10ème, C'SUR, Fraternité migrants Angres, Salam, Terre d'errance Norrent Fontes, Terre d'Errance Steenvoorde


17 septembre 2009

 

Fermeture de la jungle : le droit des personnes ne doit pas rester à la porte
En annonçant, hier 16 septembre, la « fermeture » des ‘Jungles’ pour la semaine prochaine, le ministre de l’Immigration Eric Besson ferme les yeux sur les violations des droits de l'homme massives dans les pays dont sont originaires les migrants et l'extrême précarité de leurs conditions de vie.


Le ministre ne doit pas se leurrer : annoncer la « fermeture » de la ‘Jungle’ signifie simplement tenter de rendre invisible un problème qui perdurera, se renouvellera et se déplacera. L'incapacité des autorités françaises et européennes à appréhender correctement et de façon coordonnée cette situation aura un coût : les conditions indignes dans lesquelles sont contraints de vivre les migrants et demandeurs d'asile malgré l’aide au quotidien de nombreux bénévoles.


Le ministre a d’ailleurs déjà marqué des points avec ses annonces des derniers mois : en effet, comme il l’affirme aujourd’hui « il y avait environ 700 personnes il y a trois mois, il en reste environ 300 ». Des centaines de ces personnes, bien réelles, hommes, femmes, enfants, effrayées, ont poursuivi leur errance vers de nouveaux lieux, de nouveaux pays et font alors face à de nouveaux obstacles et de nouvelles violations de leurs droits.


Pour se justifier, le ministre met en avant la « remontée très forte de la délinquance dans le Calaisis », « les agressions des habitants de Calais » et « les entreprises qui ne peuvent plus travailler normalement ». Cela ne correspond pas aux observations des associations qui sont sur le terrain. Plutôt que d’apporter des solutions aux causes mêmes de cette situation, le ministre opte pour la facilité de la stigmatisation du « migrant-demandeur d’asile », présenté comme une personne délinquante et dangereuse, cela sous couvert de s’attaquer aux passeurs.


Aujourd’hui, comme à chaque annonce, le ministre cache que ces migrants qu’il veut déloger viennent de pays où les violations des droits de l’homme sont massives, ce qui explique leur fuite désespérée et leur acceptation de conditions de vie aussi précaires.
Alors qu’en juillet le ministre parlait de 36 demandeurs d’asile « admis au séjour », il affirme aujourd’hui que 170 demandes ont été enregistrées depuis le 1er janvier « avec titres de séjour et hébergement ». Ce ne sont pas les chiffres des associations : beaucoup de ces personnes, passées par la Grèce ou l’Italie et contraintes de brûler leurs empreintes pour éviter d’y être renvoyées, ne reçoivent ni l’un, ni l’autre.

 

Comment des Erythréens peuvent-ils accepter un retour « volontaire » dans leur pays ? Pourquoi des Soudanais ou des Afghans accepteraient-ils, en application d’un texte européen, Dublin II, leur transfert vers la Grèce, régulièrement condamnée et dénoncée pour les mauvais traitements caractérisés et répétés à l’encontre des demandeurs d’asile et des migrants en général ?


Demain, Eric Besson va en Grèce, mais ce n’est malheureusement pas pour se mettre d’accord sur la suspension des transferts vers ce pays où la situation de l’asile est régulièrement dénoncée par le HCR et le Conseil de l’Europe. En fait, ce déplacement est annoncé « dans le cadre des efforts de la France pour renforcer la politique de lutte contre l’immigration irrégulière ».
Une politique respectueuse des droits doit avoir le courage de constater que la politique européenne est défaillante. Les autorités françaises perdent une occasion d'ouvrir et de faire ouvrir les yeux sur les drames humains qui se cachent derrière ces situations. Nos associations demandent à nouveau le retrait ou à défaut la révision du règlement Dublin II qui cause plus de victimes qu’il n’apporte de solutions.


Pour sortir de la loi de la ‘jungle’, il faut remettre le système d'asile européen sur ses pieds en arrêtant de dénier les besoins de protection des personnes et en prévoyant un mécanisme leur permettant de demander asile dans le pays de leur choix ou là où elles ont des liens familiaux, linguistiques ou culturels. Quelque soit leur choix, il faut également leur assurer des conditions d'accueil conformes à la dignité des personnes en prévoyant des structures d'hébergement ouvertes à tous.
 

France - Besson veut fermer rapidement la "jungle" de Calais


Reuters 16.09.09 | 21h10

Eric Besson a annoncé mercredi soir la fermeture avant la fin de la semaine prochaine de la "jungle", une zone située près du port de Calais où vivent plusieurs centaines d'immigrés. Le ministre français de l'Immigration explique qu'un récent rapport sur cette zone fait apparaître une remontée très forte de la délinquance dans cette région, après plusieurs années d'accalmie due à la fermeture du centre de Sangatte en 2002.

 

"Depuis deux ans, les filières clandestines ont reconstitué une nouvelle plaque tournante du trafic d'êtres humains, à proximité directe du port de Calais", affirme-t-il. "Il s'agit d'une zone de non-droit, où les passeurs entendent faire la loi, rackettent et brutalisent les migrants, et les font vivre dans des conditions indignes", ajoute Eric Besson. Le ministre, transfuge du Parti socialiste, ajoute que les habitants de Calais subissent chaque jour des agressions et qu'une épidémie de gale s'est développée parmi les centaines de personnes qui vivent dans des campements de fortune non loin de Calais.

 

"Au total, il y avait environ 700 personnes dans ce village clandestin il y a trois mois. Il en reste aujourd'hui environ 300", précise le communiqué. Les campements ont été installés dans un petit bois principalement par des Afghans, candidats au passage clandestin en Grande-Bretagne. Eric Besson rappelle que 180 personnes ont accepté la formule d'un retour volontaire dans leur pays.

Vidéo Interview de Besson sur tf1

 

 

Chaque semaine, démantelement de camps, de "jungle" en Pas-de-Calais

     A Angres 

Vidéo sur FR3, 8 septembre 2009:
démantelement d'un camp de réfugiés vietnamiens à Angres

 

La nuit du 9 au 10 septembre, c'est un camping municipal improvisé, à Angres. Une vingtaine de bénévoles ont dormi là, devant la mairie avec une trentaine de migrants Vietnamiens, délogés de leur ancien campement par la police. Le nouveau a été baptisé le «camp Besson».


Près de 'lautoroute, le campement de fortune, à Angres, existait depuis deux ans. Un camp comme il en existe le long des aires d'autoroutes du Nord Pas-de-Calais, habités par des candidats au passage clandestin vers l'Angleterre. Celui-là était composé de Vietnamiens. La police l'a démantelé et brûlé hier matin. Du coup, bénévoles et migrants ont passé la nuit ensemble, sous la tente devant la mairie, avec l'accord de la municipalité.


Racket. Ce matin, ils viennent de prendre le petit déjeuner. Benoît, bénévole du collectif Fraternité migrants bassin minier 62, est «écœuré. La police les a arrêtés, puis relâchés. Elle a détruit leur camp. Puis elle nous a appelés en disant "Maintenant, qu'est-ce que vous proposez?" C'est n'importe quoi». Il pense que le camp a été détruit à la suite d'une tentative de racket violente -blessés, points de suture, jambe et bras cassé- «de la part de mafieux parlant russe» selon ses informations, sur les migrants la semaine dernière. Avec les élus (1), les bénévoles du secteur, militants des droits de l'homme, et des églises catholiques et protestantes, ou simples riverains, ils cherchent une solution de rechange.
En attendant, cette nuit, le camping continue.
Haydée Sabéran
 

 

Reprise des repas par la Belle Etoile

Ce sera chose faite dès le 1er septembre.
Les choses redémarreront par des repas froids (ce qui est de toute façon plus adapté à la période de Ramadan) afin d’évaluer les besoins. Ils sont,ce 1er septembre, à plus d’un millier de repas/jour.
La belle Etoile lance un appel aux dons financiers. Des problèmes de trésorerie sont actuellement réels, et sont notamment dus à un retard dans le versement d’une subvention promise par la Région. (il a fallu recommencer un dossier, des pièces ayant été perdu par la Région)
Les chèques peuvent être adressés à la Belle Etoile : La Belle Étoile, Réfugiés à Norrent-Fontes Réfugiés à Norrent-Fontes  Chèques à l'ordre de Association La Belle Etoile. Adresse : Association La Belle Etoile Monique Delannoy BP 34 - 62370 Audruicq

 

Reportage du journal
Le Monde 
au sujet de Norrent-Fontes, 26 aout 2009 

 

 

A Calais, douches réquisitionnées quelques jours.

 

Le 10 août, devant le développement d'une épidémie de gale chez les réfugiés et les blocages entre la mairie et les associations, le préfét du Pas-de-Calais a réquisitionné les 4 douches du Secours catholique et veillé à la mise en place de doouches provisoire. Depuis fort longtemps le Secours catholique avait déposé un permis de construire pour doubler le nombre de douoche sans ses locaux. Ce permis a été a chaque fois rejeté par la mairie. Le nombre des migrants serait actuellement d'environ 1.100.

Le Secours catholique a publié un communiqué où il reconnait l'intérêt de la démarche actuelle et provisoire, mais rappelle les difficultés dans le dialogue avec les autorités civiles.

 

Début septembre, les services de la préfecture ont fermé ce local de douches, car il nb'y avait pas suffisamment observance des règles de sécurtié pour fonctiopnn er pour un tel nombre... Avant l'intervention de la préfecture, çà fonctionnait tant bien que mal! Maintenant, qu'ils aillent se laver ailleurs. Médecins sans frontières et autres associations s'interrogent.

 

Rome, le Vatican

 

Le Vatican a émis une vive protestation devant l'attitude des pays qui ont repoussé au large les embarcations d'érythréens s'approchant de Lampédousa afin de n'avoir pas à les accueillir. Plus de soixante dix exilés sont morts noyés.

 

Passeurs à Calais et britanniques

 

 

Entre janvier et juin 2009, les passeurs interpellés étaient le plus souvent de nationalité britannique.

L'annonce fait l'effet d'une bombe au Royaume-Uni. Les Britanniques - qui pestent tant contre la prétendue porosité du port - se révèlent être à la pointe dans le trafic d'êtres humains.


Le classement par nationalité des passeurs interpellés à Calais au cours des six premiers mois de cette année montrent que les Anglais sont les plus nombreux ! Une statistique qui apparaît pour la première fois dans les données émises par le ministère français de l'Immigration. Au cours de ce premier semestre 2009, 235 personnes ont été interpellées au port de Calais et sont ou ont été poursuivies pour avoir facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d'un étranger en France et en Grande-Bretagne.


Parmi ces passeurs présumés ou condamnés 42 sont citoyens britanniques, 32 sont Français et 20 Allemands. Une cinquantaine d'autres sont ressortissants européens de nationalité autre que britannique, française ou allemande.

 

Cinquante condamnés
Les quatre-vingt-dix suspects restants sont originaires de pays lointains comme l'Afghanistan, le Pakistan ou la Corne de l'Afrique.
Quarante-deux passeurs britanniques interpellés par les policiers français, c'est quasiment le double par rapport aux six premiers mois de l'année 2008.
Parmi les 235 suspects, 50 ont pour le moment comparu devant un tribunal et ont été condamnés à des peines variant de trois mois à dix-huit mois de prison, souvent assorties de peines complémentaires.


Le trafic d'êtres humains constitue une manne d'argent immense. Certains de ces malfrats réclament jusqu'à 1 100 livres sterling par tentative de passage ! Parmi ces passeurs de Sa Majesté, des Britanniques de souche comme des Anglais issus de l'immigration. Quelques-uns de ces gangsters sont également appliqués dans les trafics de drogue et le blanchiment d'argent sale. D'autres suspects sont plus opportunistes ou veulent simplement aider un membre de la famille, un ami, souvent avec mais aussi parfois sans rémunération.

A.TH.
 

Retrouver le dossier sur les réfugiés