Dimanche de la Résurrection

Mort et ressuscité selon les Ecritures

liturgie des heures liturgie des heures  Actes 10, 34-43 ; Colossiens 3, 1-4 ; Jean 20, 1-9

Cette année, les chrétiens catholiques et orthodoxes célèbrent le même jour la Résurrection du Christ. Longtemps divisés sur des questions de calendrier, depuis plusieurs siècles, les chrétiens ont fait le choix de dépasser leurs divergences pour fêter ensemble le Christ ressuscité. Prochainement le pape François se rendra en Terre sainte. Au saint Sépulcre aura lieu la rencontre de toutes les confessions chrétiennes qui célèbrent leur culte, chacun dans son espace à l’intérieur de la basilique. Ce jour-là, ils seront tous là, ensemble. http://arras.catholique.fr/page-35374.html

 

Liturgie de Pâques. Première lecture : la catéchèse que fait Pierre auprès du centurion Corneille à Césarée reprend, en forme de résumé, le cœur de la foi, telle que Pierre l’avait déjà exprimée au soir de Pentecôte (Actes 2). Sa conclusion : “Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon des péchés”. Pierre s’adresse à un païen,Corneille et pourtant il ne lui adresse aucune réserve, aucune barrière qui retarderait son chemin vers le baptême. Il fait remarquer cependant que désormais Dieu lui a fait comprendre qu’il ne fait pas d différences entre les personnes ! Il vaut la peine de faire ce même constat à partir des affirmations du pape François qui invite à supprimer les barrières que nous élevons entre les gens et leur accès au salut en Jésus-Christ (cf. Evangelii gaudium n°47).

 

De nombreux baptêmes d’adultes ont lieu en ce temps de Pâques, à la suite des premières générations de croyants, d’origine juive et d’origine païenne. Fêter Pâques aujourd’hui, c’est redire notre attachement au Christ, renouer avec lui un lien que parfois, nous avons laissé distendu.

 

Jérusalem soleil levant Jérusalem soleil levant  Dans l’Evangile de ce dimanche, saint Jean évoque la première annonce concernant le tombeau vide. Marie-Madeleine court auprès de Simon et de l’autre disciple. Au-delà de la course au tombeau, c’est à un signe que Jean reconnaît la Bonne Nouvelle, comprend et croit. Jusque là, il n’avait pas vu que, d’après les Ecritures, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. Cette année, nous pourrions méditer à partir de la dernière phrase : “Jusque là, les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Ecriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts”. Une expression du même style avait conclu l’altercation entre Jésus et les marchands du Temple (ch. 2) : “Lorsque Jésus se releva d’entre les morts, les disciples se souvinrent qu’il avait ainsi parlé (en trois jours je le relèverai)”.

 

A plusieurs reprises les évangélistes signalent que les apôtres « n’ont rien vu arriver », concernant la résurrection. Nous pouvons nous poser la question : pour eux, comme pour nous, sur quoi repose la foi en la résurrection ? Non pas sur le tombeau vide et autres manifestations, mais sur la compréhension de l’Ecriture ; Jésus est bien celui dont les Ecritures avaient parlé et Dieu ne peut pas abandonner le Juste dans la mort. Les disciples d’Emmaüs, tout comme les communautés qui écrivent les Evangiles se fient à leur relecture de l’Ecriture, à la mise en lien de l’Ancien Testament et de la vie de Jésus pour affirmer leur foi en Jésus, mort et ressuscité. L’apôtre Paul se fait plus qu’insistant en 1 Corinthiens 15 : selon les Ecritures. C'est aussi inscrit dans notre Credo: selon les Ecritures. Cela pourrait nous aider à franchir une part de notre doute et relisant notre vie à la lumière des Evangiles. EH.