Avenir de la Maison diocésaine d'Arras
Jeudi 11 mars, Mgr Leborgne a rassemblé l'ensemble du personnel de la maison diocésaine Saint-Vaast pour lui annoncer sa décision de venir s'y installer, bureaux et logement. Le vicaire général s'installera lui aussi rue d'Amiens. Cela suppose une redistribution complète des locaux. Mgr Leborgne espère que les déménagements et les restructurations débuteront à la rentrée prochaine. Il espère aussi que le chantier qui va s’ouvrir ne concerne pas que les murs : « Même si Arras n'est pas au cœur du diocèse (ma voiture s'en rend bien compte), je voudrais que la maison diocésaine Saint-Vaast soit le cœur vivant du diocèse, je voudrais que la chapelle revive et je voudrais que la restructuration annoncée mette en route un élan partagé entre tous les collaborateurs de l'évêque. »
Article Église d’Arras n°4 - 2 avril 2021
Cela avait déjà été évoqué sous l’épiscopat de Mgr Jaeger. Mgr Leborgne le fera.
Tous les services de l’évêché seront prochainement rassemblés en un même lieu, la maison diocésaine Saint-Vaast.
Au moment de la séparation des Églises et de l’État (1905), une famille arrageoise fait don à Monseigneur Williez pour l’évêché d’Arras d’une propriété située au cœur de la ville, rue des Fours, à deux pas de l’église Notre-Dame des Ardents : un grand parc et un immeuble suffisamment grand pour accueillir les services liés à la gestion du diocèse. C’était un signe fort de la part des chrétiens d’Arras face aux confiscations des biens cléricaux par la République.
En 1913, l’évêché achète aux bénédictins le couvent des Trinitaires rue d’Amiens pour y installer le grand séminaire. En 1970, les séminaristes des diocèses de Lille, Arras et Cambrai sont rassemblés
à Lille. Le grand séminaire d’Arras devient le Centre culture et foi. Les archives et la bibliothèque diocésaines sont mises à la disposition du monde laïc.
En 1990, l’Enseignement catholique intègre une aile du CCF. En 1995, Mgr Derouet installe rue
d’Amiens les mouvements qui étaient jusque-là boulevard Carnot. Le CCF devient la Maison diocésaine Saint-Vaast. En 2004, Mgr Jaeger regroupe rue d’Amiens les services administratifs de l’évêché, à l’exception de la chancellerie qui reste rue des Fours. Monseigneur Leborgne a décidé de poursuivre l’œuvre de ses prédécesseurs et de faire de la maison diocésaine vraiment la maison du diocèse.
Un grand chamboulement
Quand il est arrivé à Arras, Monseigneur Leborgne a beaucoup apprécié le confort qui lui était offert. Mais il estime que c’est trop grand pour lui. « J’ai un peu de mal à l’habiter, confie-t-il. Cela correspondait à un modèle d’Église d’il y a cent ans. Les choses ont un peu évolué depuis. » Dans les différents diocèses où il était en place avant d’arriver dans le Pas-de-Calais, à Versailles et à Amiens, l’évêque et le vicaire général résidaient à la maison diocésaine. « C’est dans ma culture, dit-il. L’entretien d’un immeuble comme celui-là (rue des Fours) coûte cher. C’est l’argent des fidèles qui assure tout ça. Je suis comptable devant les fidèles et la situation n’est plus tout à fait ajustée aux réalités d’aujourd’hui.» À Arras, il ne retrouve pas le contact avec ses collaborateurs qu’il apprécie tant. « Il me manque énormément de vous croiser. Vous êtes membres ou responsables des services diocésains et vous êtes associés à la mission de l’évêque. Se croiser, voir des visages, dire bonjour et échanger fait la chair d’un diocèse, la chair de projets partagés. Et ça me manque.»
L’appartement et le bureau de Mgr Leborgne vont donc arriver rue d’Amiens. Pour les nécessités de sa fonction, l’évêque aura besoin d’une salle de réception et d’une cuisine. il sera accompagné d’un vicaire général à plein temps. Actuellement, le vicaire général a également la charge de deux paroisses.
Il résidera maintenant rue d’Amiens. À terme, la chancellerie arrivera aussi rue d’Amiens.
Tout cela entraînera des travaux importants et des déménagements. il sera nécessaire de redistribuer les bureaux des mouvements et des services, et de corriger certaines incohérences : des bureaux vides, des appartements inoccupés, une bibliothèque très peu visitée qui s’étale sur l’équivalent des trois-quarts d’un étage, un secrétariat qui est situé deux étages en dessous de son service, etc. Le déménagement et l’agrandissement des archives diocésaines, qui dépassent la saturation, et de catholicité sont à l’étude.
Mgr Leborgne espère que les déménagements et les restructurations débuteront à la rentrée prochaine. il espère aussi que le chantier qui va s’ouvrir ne concerne pas que les murs : « Même si Arras n’est pas au coeur du diocèse, je voudrais que la maison diocésaine Saint-Vaast soit le coeur vivant du diocèse, je voudrais que la chapelle revive et je voudrais que la restructuration annoncée mette en route un élan partagé entre tous les collaborateurs de l’évêque. »
Jean Capelain