Départ à la retraite de Martine Leclercq
Maison diocésaine d'Arras
Martine Leclercq
La mémoire de la maison diocésaine prend une retraite bien méritée
Elle connaît tous les coins et les recoins de la maison diocésaine d'Arras. Elle connaît aussi tout le monde dans cette grande maison. Forcément : elle en était la femme de ménage. Son caractère jovial l'a beaucoup aidée pour entrer en contact avec ses collègues.
Martine a commencé sa carrière en usine de confection. Elle y est restée quatre mois. Au travail à la chaîne, elle préférait le contact humain. On lui a confié l'entretien d'immeubles d'Arras pendant près de deux ans. Elle s'est ensuite occupée des enfants de la famille Lamoril pendant huit ans. "L'un d'eux est maintenant avocat, souligne fièrement Martine. Il vient souvent à l'Art Sacré."
Le 19 juin 1982, la supérieure des sœurs de Marie Réparatrice, sœur Gabrielle, l'a accueillie au centre Culture et Foi de la rue d'Amiens. "J'ai été embauchée par Marie Luczak qui était la maîtresse de maison, précise-t-elle. Depuis, j'ai connu tous les changements, toutes les améliorations : 1990, arrivée des sœurs de la Sainte Union ; 1995, gros travaux d'aménagement pour accueillir les services diocésains qui étaient à la maison des Œuvres rue Carnot ; 2001, création de l'hôtellerie (le centre Culture et Foi devient maison diocésaine Saint-Vaast) ; 2003, ouverture du foyer Jean-XXIII ; 2004, arrivée des services de l'évêché de la rue des Fours…"
Martine a commencé par travailler à la restauration avec Jacques Colleatte (le papa de Sébastien, du service technique). Elle faisait la cuisine, le service et le ménage. Pendant dix-neuf ans, les cuisiniers se sont succédé mais Martine était toujours là : Jacques, Paul, Bernard et Patrick. Elle a connu trois cuisines différentes. Elle se souvient que la première était encore chauffée au charbon. À cette époque-là, la cuisine et les salles de restauration étaient ouvertes sur la menuiserie devenue salle Saint-Joseph. La grande salle de restauration actuelle était la salle des tonneaux. On raconte qu'il fallait un séminariste de petite taille pour nettoyer l'intérieur des tonneaux. L'un d'eux est maintenant l'évêque de Nîmes.
Depuis 2001, Martine se consacrait exclusivement à l'entretien des locaux. Travailleuse infatigable, elle était toujours là pour rendre service. En toutes circonstances, elle gardait son sourire légendaire, même si le travail n’était parfois pas de tout repos.
Martine reconnaît que les conditions de travail se sont beaucoup améliorées. Autrefois, la tâche était plus rude. Le travail se faisait en équipe, sans tenir compte de la hiérarchie. Martine se souvient que la supérieure et des sœurs de Marie Réparatrice aidaient à la vaisselle et au ménage…
Martine a formé de nombreuses collègues : Murielle, Nora, Ghislaine, Annick, Lucienne, Maryse, Michèle, Milouda, Jocelyne, etc... sans compter les nombreuses stagiaires.
Martine a connu huit directeurs de maison : sœur Gabrielle, les abbés Bernard Quinot, Julien Laurent, Gérard Muchery, Jean-Claude Vieillard et Raymond François. Après l'abbé François, la fonction est assurée par les économes diocésains.
Martine a été honorée deux fois. À l'occasion de leur départ, les sœurs de Marie Réparatrice lui ont remis la médaille du travail en même temps que Nadine Roussel, Annick Leblond et Jacques Colleatte. En 2006, à l'occasion des vœux, Mgr Jaeger lui a remis la médaille vermeille ainsi qu'au cuisinier Patrick Zuzia, médaille d’argent.
Un détail qui compte dans la vie de Martine à la maison diocésaine. En 1990, au cours d'un chantier d'aménagement, elle est tombée amoureuse de l'un des maçons, Léopold. C'est avec lui qu'elle vivra ses belles journées de retraite entourée de ses deux enfants, Jennifer et Loïc.
Mardi 31 janvier, le personnel du diocèse a fêté le départ à la retraite de Martine, le lendemain de la fête de sainte Martine et le sur-lendemain de ses 60 ans.
Monsieur Lionel Delcroix, économe diocésain, lui a remis la médaille de la reconnaissance diocésaine au nom de Monseigneur Jaeger.
Tout le monde se souviendra de ses éclats de rire bruyants dans les couloirs de la maison diocésaine.
Alicia Lieven et Jean Capelain