Homélie funérailles de l'abbé Varlet

par Mgr Jaeger

Homélie de Mgr Jaeger, funérailles de l’abbé Joseph Varlet

ab varlet ab varlet  Deux appréciations lointaines du curé de Buire-au-Bois, en 1957, résument magnifiquement ce que Joseph a été pendant prés de 60 ans : dévoué à tous les appels, énorme travailleur.

Les uns et les autres, nous pouvons évoquer les lieux, les manières dont cela s’est vérifié. Joseph s’est dépensé énormément pour l’enseignement catholique à une époque où les rapprochements étaient nécessaires et toujours difficiles à gérer. Il a mis en place un cadre scolaire qui, à l’époque fut  pionner pour permettre que l’enseignement général et l’enseignement technique se rejoignent dans une même unité ne relevaient pas de l’évidence. Il répondait aussi aux autres appels, disponible et, à l’action catholique, à la pastorale ordinaire de tous les jours, quand les paroissiens demandaient la présence d’un prêtre pour l’eucharistie et les sacrements. 

 

Lorsque vint le temps de passer les responsabilités tout ne faisait encore que commencer, Appelé à prendre en charge l’économat diocésain, membre du conseil épiscopal.il a répondu présent avec la préoccupation, comme à Baudimont-St Charles, de préparer une autre époque.

 

Jusqu’au bout il est resté disponible, avec la certitude ces derniers mois ces dernières semaines, de pouvoir encore rendre service, alors que ce succédaient analyses été examens… Tout le portait encore à l’heure de la mort, à s’intéressait à l’œuvre qui se situait face à lui, en dehors de lui, mais jamais à s’intéresser à l’œuvre en lui, pour li.

 

Tout cela nous l’avons vécu et reçu de multiples témoignages>. Nous devons creuser la source de cette énergie : qualités personnelles mais aussi réponse fondamentale que Joseph à adressé à son Seigneur, à Dieu lui-même. Il a compris qu’il était appelé à prendre le tablier du service, à en faire l’instrument de sa propre vie, à devenir à la suite du christ le serviteur par excellence, qui met toute sa vie au service de ses frères. Joseph l’a vécu intensément, nous l’avons perçu même s’il était d’une extrême pudeur sur lui-même et sa vie spirituelle.

 

L’Evangile nous parlait du maître qui revient, frappe à la porte et vérifie que le travail a été bien exécuté. Ce maître peut apparaître pointilleux, sourcilleux. …Dans l’évangile, ce maître se fait serviteur. Celui que les foules appelaient maitre, qui s’est fait maitre en se faisant serviteur. Mort sur la croix, se faisant serviteur parmi les petits… Joseph a rencontré ce maître après l’avoir suivi.

 

Joseph et tous les jeunes, les familles qu’il a rencontré dirigé, écouté, ranimé dans le courage, la dignité, l’espérance. Il n’est pas simple de permettre  à un jeune de trouver sa voie et à s’y épanouir. Alors que l société propose d’autres voies. 

 

Ceux-là sont venu frapper avec le Christ à la porte de Joseph, il les a accueillis, écoutés, aimés. Il leur a fait découvrir que les plus petits pouvaient aussi être les plus grands, qu’ils pouvaient être les maître à aimer, à accompagner, à servir. C’est cela qu’en priorité il a voulu servir en fidélité à son Seigneur.

 

Joseph tu nous quittes au moment où le diocèse entre dans une nouvelle phase de son histoire, mettant en œuvre les orientations du synode.. Tu y as participé ; Il a mis en valeur à l’appel du pape François, la proximité, le partage, la communion entre tous les membres de l’Eglise, la participation de tous, la mission… Ce synode, tu l’avais préparé par ton ministère. Il était en germe dans ton labeur et ta recherche. Tu nous quittes à l’heure ou s’ouvre le jubilé de la Miséricorde. Non pas la condescendance ; la miséricorde, c’est le cœur débordant de l’amour de Dieu qui envahit tout, les hiérarchies, les pouvoirs, la volonté d’être grands, pour ne laisser paraitre que la capacité d’aimer, de servir, de partager à notre tour. Cette miséricorde à orienté, guidé ta vie et ton ministère. Nous te confions à Dieu, à ce maître de nos vies qui se fait serviteur …

 

Aujourd’hui ce maître que tu rencontres t’invite à prendre ton temps, t’asseoir à la table, à manger tranquillement  ce que tu ne savais pas toujours faire, … Ce repas est celui des noces éternelles que le Seigneur prépares pour ses amis… repas de la justice, de l’amour, du bonheur ; ce repas tu l’as préparé pour tant d’autres. Sois donc assis auprès de ton Dieu, là où tu nous attends.