"Quel que soit le service où nous travaillons, la gestion ou la pastorale, nous sommes là pour servir la même cause : l'annonce de la bonne nouvelle de l'Évangile et la présence de Dieu au coeur de notre humanité. Si nous nous tournons ensemble vers le fils de Dieu, si nous faisons mémoire de sa mort et de sa résurrection dans la célébration de l'Eucharistie, c'est bien parce que tous et toutes à notre manière nous sommes appelés à marcher à sa suite et à le servir dans nos différentes responsabilités, toutes aussi utiles les unes que les autres. Parce que la mission est parfois lourde, parce que nous ne sommes pas toujours ajustés avec ce que Dieu nous demande, nous devons composer avec nos pauvretés, notre faiblesse."
Messe de rentrée 2013 Une messe de rentrée a été célébrée par Mgr Jean-Paul Jaeger, évêque d’Arras, le mercredi 25 septembre 2013 pour le personnel, les prêtres du foyer Jean XXIII, les bénévoles et les résidents, ainsi que des anciens employés de la Maison Diocésaine.
Dans son homélie Mgr Jaeger nous redis notre engagement pour le diocèse :
« Un maison diocésaine est un lieu organisé. Un lieu aussi qui fait prévaloir une certaine organisation. Il y a des structures, il y a des services, quelle qu'en soit la nature, et tous ces groupes concourent au même but. Il n'est pas de petit et de grand service. Il n'est pas d'administrations un peu hermétiques à d'autres, comme la comptabilité par exemple, qui s'opposerait à l'œuvre des apôtres. Tous et toutes, nous concourons au même but qui s'exprime finalement dans la parole de l'Évangile lorsque Jésus envoie ses disciples proclamer le règne de Dieu. Ce que nous avons en commun, s'exprime admirablement bien dans cette parole d'envoi du Christ : Proclamons le règne de Dieu.
»
Les textes liturgiques du jour* sont ceux que, dans toute l'Église, nous accueillons et nous méditons, même s'ils ont effectivement, compte tenu de l'objectif de notre rencontre, un caractère provocant.
» Ce caractère un peu provocant, nous le retrouvons dans l'invitation faite par le Christ de n'emporter ni sac, ni pain, ni argent, ni tunique de rechange. Nous avons le sentiment un peu d'être la maison de la prévoyance, la maison de la gestion et de l'organisation. Et le Christ nous appelle au dépouillement… Alors faut-il envoyer par dessus bord les kilos de papiers de cette maison, les ordinateurs, fermer les bureaux ? Sans doute pas. Mais nous ne devons pas perdre de vue l'objectif. La tentation est grande d'organiser la mission de l'Église autour de chacune de nos structures et de penser que les uns et les autres nous sommes un peu plus indispensables que nos voisins. C'est une tentation permanente, celle sans doute qui nous vaut un travail bien fait et un temps généreusement consacré et dépensé.
» Mais quand même, le Christ nous rappelle qu'il ne faut certainement pas confondre le moyen et le but. Et que tous les moyens que nous mobilisons, et nous voulons peut-être en mobiliser plus, qu'ils soient matériels, qu'ils soient humains, qu'ils soient de l'ordre de la gestion… tous ces moyens n'ont qu'un but : annoncer aux hommes, aux femmes, aux jeunes de notre temps principalement du Pas-de-Calais, que le règne de Dieu est là.
» Le règne de Dieu n'est pas une institution puissante, ce n'est pas la suprématie de l'Église comme elle a tenté de l'exercer et de la conquérir à certaines époques de l'histoire de notre pays. Le règne de Dieu, c'est l'annonce d'un amour plus fort que tout, d'un amour qui donne confiance, dynamisme et vitalité à tous ceux qui cherchent parfois désespérément le sens de leur vie et le chemin de leur existence. Le règne de Dieu, c'est la présence et l'avènement d'un amour plus fort que tout plus fort que la mort elle-même, puisque Dieu n'a pas hésité à envoyer parmi nous son propre fils qui a donné sa vie par amour pour nous.
» Avons-nous conscience tous les matins, quand nous convergeons vers cette maison, ou quand nous en repartons le soir que nous sommes ici au service de l'annonce du règne de Dieu ?
» Voilà sans doute un premier constat, et le deuxième qui est tout aussi provoquant, nous le trouvons dans la première lecture. Longtemps, le peuple de Dieu, le peuple juif a eu une forte conscience de son élection. Et le choix que Dieu avait fait de lui et de la mission tout à fait spécifique et particulière qu'il a confié à ce peuple dans le monde connu à cette époque-là. Le prophète Esdras écrit qu ce peuple est traversé à la fois par un doute profond et par l'espérance. Un doute profond parce que ce peuple a essuyé un immense revers. Le peuple bien aimé a été envahi. Tout une partie de sa population est partie en déportation, et le temple de Jérusalem, signe de l'élection, signe de la présence de Dieu, est en ruine. On imagine le doute profond qui traverse ce peuple. Et voilà que le prophète annonce qu'il y a une espérance, une lumière. Le peuple va pouvoir retrouver sa terre, le temple va être rebâti, mais rebâti avec l'aide d'un roi païen. C'est dur à avaler quand on est le peuple de l'élection, le peuple choisi. À travers les épreuves, les difficultés, à travers ce qui semble être à certains un abandon, Dieu se manifeste et se révèle comme il le veut, comme il l'entend. C'est bien ainsi que s'établit son règne.
» Voilà ce que nous sommes appelés à vivre aujourd'hui encore dans une forme de pauvreté que nous avons souvent soulignée, et qui est rappelée presque quotidiennement par le pape François, une forme de pauvreté, de faiblesse par rapport à ce qui semblait être une forme de gloire et de prestige de l'Église dans le monde et dans notre société.
» Nous faisons cette épreuve comme le peuple a fait l'épreuve de son renoncement nécessaire.
» Aujourd'hui, nous avons aussi l'espérance que Dieu ne déçoit jamais lorsque l'on accepte de le suivre, de renoncer à le voir à notre manière, à le faire entrer dans notre jeu. Souvent, nous pensons que Dieu a bien de la chance de nous avoir alors que c'est l'inverse qu'il faudrait penser et vivre. Nous avons bien de la chance d'être aimés de Dieu, d'être appelés à le servir et servir nos frères, à condition bien sûr que nous entrions nous-même dans le rythme de Dieu, et que nous ne lui demandions pas de se plier à ce que nous voulons bien faire pour lui.
» Voilà un texte un peu déconcertant, mais qui n'a pas pour but de nous déstabiliser dans notre mission, bien au contraire, de nous ajuster au projet de l'amour de Dieu, de nous faire entrer dans la démarche de la mort et de la résurrection, d'annonce de l'Évangile, de la présence, de la manifestation du règne de Dieu au cœur de ce monde. C'est là notre joie, c'est là notre raison d'être, c'est là notre espérance ».
Messe de rentrée 2013 À l'issue de la célébration de l'eucharistie, un verre de l'amitié a été partagé. Une soixantaine de personnes étaient présentes pour rendre hommage à
Benoit Scache, économe diocésain, arrivé au terme de son contrat de cinq ans et qu'il ne souhaitait pas renouveler, quitte le diocèse d'Arras. M. Scache, retourne vers le Sud de la France, une région qu'il aime. Il part retrouver ses amis.
Nous avons rendu hommage aussi à la chorale de l’Amitié de la gendarmerie, qui nous a accompagnés durant quelques années lors des messes de rentrée.
Après 32 ans de bons et loyaux services les membres de la chorale souhaitent prendre des chemins nouveaux.
Nous remercions M. Scache pour son engagement dans le diocèse et nous lui souhaitons un bon retour dans le Sud de la France. Merci aussi à la chorale de l’Amitié pour leur enchantement lors des messes.
« Quelles que soient les circonstances de la vie, ce sont des moments difficiles, sans doute, des moments de mutation, mais des moments aussi qui peuvent porter une espérance. Que le Seigneur nous la donne aujourd'hui. »
Alicia Lieven et Jean Capelain
* 1ère lecture : Prière d'Esdras au nom du peuple pécheur et pardonné (Esd 9, 5-9)
Évangile : Envoi des Apôtres en mission et consignes pour la proclamation du Royaume (Lc 9, 1-6)