Les chrétiens du diocèse d’Arras et l’affaire de la thalidomide (1962)* revue de presse

Le débat sur l’euthanasie a été relancé à partir de l’affaire Humbert. Cétait en 2003. Quarante ans plus tôt une autre affaire avait secoué les consciences. En 1962, une jeune mère belge met au monde une fillette difforme. C’était l’une des 12 à 15.000 victimes de la thalidomide, médicament utilisé dans les années 60. La famille ayant accédé à la demande d’empoisonner la fillette, la police liégeoise les arrête tous. Durant huit mois, il en est question dans la presse internationale mais aussi dans la presse religieuse du diocèse d’Arras.

Une étude sur les journaux paroissiaux du diocèse *, en 1962-1963 sera faite par Jérôme JANICKI, étudiant originaire d’Avion. Il reprend la manière dont a été évoqué un fait de société, et ses conséquences. C’était au moment de l’ouverture du second Concile du Vatican. Voici la conclusion du document.

La presse catholique du diocèse du Pas-de-Calais joua un double rôle dans le cadre de l’affaire de la thalidomide. Elle fit dans un premier temps réfléchir les paroissiens du diocèse d’Arras. Tout d’abord, cette affaire amena les catholiques à s’intéresser davantage aux enfants malheureux de leur propre quartier et aux mamans de ces enfants. Ensuite, il posa la question de la certitude que chaque personne est faite à l’image de Dieu. Et finalement, elle ouvrit le débat sur le caractère sacré de chaque personne et sur le droit à en disposer.

A aucun moment les propos des catholiques interrogés ne furent tranchés, dans le fond tous introduisirent la notion de pitié compatissante, mais sans jamais justifier le crime commis à Liège. Certains ont  aussi  reproché à Suzanne Vandeput (la maman) de n’avoir su garantir la continuité de son foyer et de s’occuper de sa fille.

Un hommage est à rendre, à cette occasion, à la presse catholique régionale, qui, dans certaines zones du département, fut le seul média qui informa la population sur le drame de la thalidomide.
Par exemple, dans les régions rurales situées autour de Saint-Pol-sur-Ternoise ou Hesdin, les journaux généralistes et agricoles du Ternois ignorèrent l’affaire, elle ne fut diffusée que par les journaux paroissiaux La Cachaine et Nos Clochers.

En conclusion, il faut retenir la justesse des propos des catholiques qui toujours restèrent raisonnables et insister sur leur grand cœur qui une fois de plus se manifesta dès qu’il fallut se mobiliser pour aider les victimes.

* On peut consulter le document au service des archives diocésaines, ou en le demandant à Eglise d’Arras.
** journaux cités : La croix du Nord, A tous vents, Nos clochers, La Cachaine, Marquise-Echos, 
 

Assemblée, dimanche, Eucharistie
Revalorisation du dimanche
L'Eglise célèbre le mystère pascal, en vertu d'une Tradition apostolique qui remonte au jour même de la résurrection du Christ, chaque huitième jour, qui est nommé à bon droit le jour du Seigneur, ou dimanche. Ce jour-là, en effet, les fidèles doivent se rassembler pour que, entendant la parole de Dieu et participant à l'Eucharistie, ils se souviennent de la passion, de la résurrection et de la gloire du Seigneur Jésus, et rendent grâces à Dieu qui les "a régénérés pour une vivante espérance par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts" 1P 1,3.
Vatican II, Constitution sur la liturgie, n° 106