Sainte Barbe à l'hôpital d'Helfaut

Malades, soignants et aumônerie ont fêté sainte Barbe

Chapelle de l'hôpital d'Helfaut, dans l'audomarois.

L'endroit peut paraître insolite pour fêter la patronne des mineurs, sainte Barbe. L'explication est très simple. Pour soigner les mineurs atteints de silicose, le bon air de la forêt d'Helfaut avait été repéré et un sanatorium y fut construit dans les années 30. Naturellement, la chapelle, élevée à l'entrée de la propriété, est dédiée à sainte Barbe. L'aumônerie de l'hôpital veille à ce qu'elle soit ouverte tous les jours.

 

Helfaut Helfaut   La présence d'une aumônerie dans un hôpital est inscrite dans la loi. Les rédacteurs de la loi de séparation des Église et de l'État en 1905 avait admis l'idée que la spiritualité avait sa place dans un établissement prévu avant tout pour soigner le corps. Les aumôneries hospitalières sont maintenant une tradition et leur présence est un réconfort pour beaucoup de malades, quelles que soient leurs convictions. Elles sont aux côtés du personnel soignant et prennent part indirectement à la guérison. Ils apportent la parole du Christ là où elle est sans doute le plus attendue.

 

 

Chaque année, aux alentours du 4 décembre, une messe est célébrée pour le personnel de l'hôpital d'Helfaut, pour les bénévoles de l'aumônerie et en premiers lieu pour les patients. Cette année, elle a été célébrée par Mgr Jaeger dont la dernière visite remonte à dix ans. Il était accompagné de dix prêtres et diacres du doyenné. Philippe Blua, directeur de l'établissement, a accueilli l'évêque en faisant remarquer, avec humour, que son rôle est de retarder le plus possible l'arrivée des malades auprès du Seigneur.


Helfaut Helfaut   Mgr Jaeger a mis en avant les grandes qualités dont font preuve ceux qui accompagnent les malades, soignants et bénévoles de l'aumônerie. Parce que la souffrance est insupportable pour tous, ils prennent sur eux de soulager les souffrants et leur entourage. Grâce aux guérisons et malgré les échecs, ils continuent leur travail sans relâche et manifestent que rien n'a plus de prix que la vie d'un être humain. «Accueillir, soigner, parfois accompagner jusque la mort… Ce que vous faites chaque jour est plus un travail qu'un métier, souligne Mgr Jaeger. Vous ressentez la mort comme un échec, mais quelque chose vous dit que votre mission ne s'arrête pas là. »

 

Au cours de la célébration, Mgr Jaeger a envoyé en mission trois nouvelles bénévoles. Martine, Jacqueline et Blandine rejoignent les cinq membres de l'aumônerie de l'hôpital d'Helfaut. Il leur a proposé de regarder chaque malade avec le regard même de Dieu, un regard qui dit que tout être humain a droit à l'amour.

Jean Capelain
 

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 2489 visites