"Militant Chrétien syndicaliste"

Funérailles de Julien Delaby

 

 

 Homélie de l'abbé Michel Becquart

 

            Je remercie les 3 représentants de la CFDT de nous avoir rappelé en Julien, au début de cette cérémonie, le militant syndicaliste pour qui l'engagement au service de l'homme était prioritaire. A la fin de janvier, à une rencontre de militant CFDT retraités, Julien était absent, retenu par la maladie . Seule, son épouse était venue pour le repas, et sa réflexion m'avait frappé : « je suis inquiète, il ne veut plus combattre ». Pendant toute sa vie, à tous les niveaux, à la base comme au sommet, Julien a été un vrai combattant pour la dignité et le respect de toute personne.

 

            Je voudrais souligner pour ma part, sa participation active, à la fin de sa vie, à notre association Sainte Barbe, en lien avec le projet de reconnaissance de l'ensemble de l'ancien Bassin minier au Patrimoine Mondial de l'Unesco pour honorer et dynamiser une culture qui a profondément marqué notre région. Mais il me revient plus particulièrement de souligner le deuxième mot qu'il a voulu qu'on mette sous son nom et prénom : le mot « chrétien », marqué, habité par le Christ. Au cours de notre partage pour préparer cette cérémonie, l'un d'entre nous disait : « il était actif, mais c'était un contemplatif ». Tous les jours il priait, relisant les évènements de la journée à la lumière de l'évangile selon la méthode de l'Action Catholique et spécialement de la JOC, approfondissant sa foi en rapport avec ses activités sociales, plaçant Jésus-Christ au centre de sa vie.

 

            Julien avait conscience, qu'en nous quittant, il montait vers Dieu notre père -il a voulu qu'on l'écrive sur son faire-part- et je suis sûr, qu'en arrivant, il a dû entendre ces paroles de l'évangile que nous venons d'écouter : « Venez, les bénis de mon Père.... chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait ».

 

            Pour cette cérémonie, il a exprimé deux désirs, deux cadeaux qu'il voulait nous faire à nous qui l'avons accompagné dans l'un ou l'autre de son itinéraire humain :

 

ñ  Il a souhaité que soit joué l'Hymne à la Joie. Au delà de la tristesse et de la souffrance de la séparation, il voulait nous faire partager toutes les joies qu'il avait éprouvées au cours de ces nombreux déplacements à travers le monde. La création est belle. A nous de la gérer. Ce sera notre dernière musique avant de nous séparer et de retrouver, plus tout à fait comme avant, nos occupations habituelles.

ñ  L'autre souhait est celui de réciter le « veni creator », une prière à l'Esprit Saint qu'il a bien souvent lui-même récité et qu'il voulait nous offrir :

 

« Viens, Esprit Saint ! Pénètre le cœur de tes fidèles !

Qu'ils soient brûlés au feu de ton amour ».

 

                                                                                                                      Michel Becquart

 

aux funérailles de Julien Delaby

à Saint Léger de Lens, le 13 février 2012

 

Une grande figure

 

            « Militant chrétien syndicaliste »

 

a-t-il fait écrire sur son faire-part.

 

 

Article publié par Chantal Erouart - • Publié • 2780 visites