GOTHIQUES Une exposition si passionnante au Louvre-Lens
GOTHIQUES Une exposition si passionnante au Louvre-Lens
Le musée du Louvre Lens se situe entre Paris et la région de Liège, là où l’art gothique a pris naissance, rompant ainsi avec l’art roman. Ce mouvement s’est diffusé dans toute l’Europe et a imprégné nos vies dans l’architecture, la peinture, les ornements, les arts visuels etc. Alors, pour traverser l’histoire du gothique, de la naissance des cathédrales à la culture goth d’aujourd’hui, une enfilade de motifs, d’œuvres et d’objets d’art est proposée à nos regards et sensibilités diverses.
Sculptures, statues, ivoires exceptionnels et marbre, vitraux et manuscrits enluminés sont source d’émerveillement. Les prouesses techniques de construction comme l’arc brisé, la voûte sur croisée d’ogives, l’arc-boutant, se combinent pour permettre aux édifices de s’étendre toujours plus haut vers le ciel. Elles facilitent la réalisation de grandes ouvertures qui laissent entrer la lumière, symbole de la lumière divine, à travers les vitraux. Le gothique donne une large place à l’humain, à la représentation de l’homme : les personnages s’individualisent. L’attention à la nature est présente et le fantastique s’y introduit avec le bestiaire des gargouilles.
Cet art du Moyen Age, sans cesser d’évoluer, a rejailli au 18e et 19e siècle : le néogothique s’instaure et inspire les restaurateurs de cathédrales et d’églises, comme Viollet-le -Duc, des écrivains tel que Victor Hugo, la décoration, la peinture et la musique jusqu’à la contre-culture goth etc…
Pourquoi l’art qui célèbre Dieu, la lumière et la couleur at-il évolué vers le noir le et blanc, vers l’imaginaire sombre ? Il est possible aussi de s’interroger sur la construction des gratte-ciels : a-t-elle à voir avec l’élan de verticalité qui a caractérisé les édifices médiévaux ?
Gardons à l’esprit que l’art gothique et ce mouvement qui a franchi les siècles est, à l’origine, l’expression, le fruit de la foi des chrétiens du Moyen Age, de leur créativité et de leur savoir-faire.
Marie Thérèse Vanlerenberghe
Photos de Annie Lazewski
L'exposition est visible jusqu'au 26 janvier 2026