Et si......

TRAIT D’UNION Paroisse Saint François d’Assise de Lens N°4 – Août 2018 : Numéro spécial

 

 

Tellement de « merci »...

Les mots me manquent et sont à votre ressemblance.

Si les mots sont trop liés, les phrases n’ont plus de sens. Il faut, pour les goûter, des points de suspension, des espaces pour du silence...

Laisser frémir un au-delà. Tendre l’oreille pour saisir le son inaudible. L’antinomie accentue l’élan. Ou l’attente. Un désir d’accueillir la vie autrement... Il faut des creux et des manques, quelques béances, pour d’autres présences...

Et si l’oiseau chante, il place dans ses gammes des instants de rupture. Les silences servent ses croches de si. Ils donnent une autre résonance. Ainsi les si s’élancent...

De même pour la danse. On aime contempler l’envolée de l’étoile, point les pointes, plutôt les sauts. L’aérien, le vide. L’arrêt du temps. La légèreté de l’âme... Mon Dieu, que cela est beau !

Quant au blanc du pinceau, il peint ce que l’on pense.

Les mots me manquent et sont à votre ressemblance... Bientôt.

Il y aura la distance, des espaces pour tellement de « merci »...

Il y aura mon cœur étourdi, rempli de pensées, envahi de « Si Lens... ».

Cela dit, il faut aussi être pragmatique... Ce Trait d’Union sera assez particulier. C’est un numéro spécial dans lequel je me permets de vous livrer un certain nombre réflexions, une sorte de bilan, afin de vous proposer un chemin à poursuivre avec mon successeur.

Je suis heureux que ce soit l’abbé Jean-Marie Rauwel. Il saura apporter sa créativité et ses multiples talents.

Je vous souhaite bonne lecture et vous remercie encore.

  1. Un « lieu source »

En 2009, Monseigneur Jaeger demandait la mise en place d’un « lieu-source » dans le doyenné de Lens-Liévin. Avec l’abbé Vincent Blin et une équipe de bénévoles, et après de longs travaux, nous avons fondé la Maison Nicodème. Il s’agit d’un lieu de vie d’où surgissent de multiples propositions pastorales, particulièrement en lien avec les domaines de la culture, la famille, la solidarité et les jeunes. C’est aussi une « courroie de transmission » entre les propositions diocésaines et la vie locale.

Cette structure de la Maison Nicodème donne les moyens d’organiser des événements, en lien avec le Louvre-Lens ou l’Université Catholique de Lille, et dont le rayonnement a largement dépassé le cadre du doyenné, à l’exemple du colloque sur la Mésopotamie en janvier 2017, ou la conférence sur les psaumes en décembre 2017.

Dès le début, il a fallu mettre en place un équilibre subtil entre la vie de la paroisse, celle du doyenné, et celle du diocèse dont relève le lieu-source. La Maison Nicodème étant au service des trois. L’abbé Hubert Renard ayant donné une orientation très pastorale, avec la mise en œuvre de la paroisse nouvelle, afin que la paroisse Saint-François d’Assise prenne bien en compte la vie des cités, l’Equipe d’Animation Paroissiale (EAP) a toujours cherché à honorer toutes les communautés.

Aujourd’hui, à l’heure de passer le flambeau, je fais confiance à l’abbé Jean-Marie, à l’EAP, aux paroissiens et aux bénévoles de l’équipe pilote de la Maison Nicodème, pour garder une cohérence dans les actions menées, et un élan missionnaire obligeant à travailler avec des partenaires divers et variés.

  1. Des événements diocésains marquants

Au cours des neuf années écoulées, plusieurs évènements ont marqué la vie de notre diocèse.

La « fête des disciples » (souvent appelée : le 10.10.10) a rassemblé 2000 personnes autour de l’évêque qui nous a tous envoyés en mission avec un programme audacieux d’évangélisation et de catéchèse. Déjà l’accent était mis sur la communion et la mission dans la proximité. En particulier vers les jeunes et les familles.

Le Synode provincial de 2014 et le rassemblement diocésain « Porte l’Evangile » ont mis en lumière la nécessite d’aller vers les périphéries.

Le rassemblement diocésain « Aire de Famille » vécu en 2013, puis le rassemblement international « Faites la Paix » de cette année ont été deux grands temps forts qui ont encouragé les chrétiens à vivre la mission au plus proche et au plus lointain.

Tous ces évènements ont eu des retentissements sur la vie paroissiale. Beaucoup de fidèles ont mis en pratique les orientations souhaitées par notre évêque, à commencer par la proposition de faire découvrir la Parole de Dieu à ses proches par le biais des « Maisons d’Evangile ».

Evidemment, il faut poursuivre dans cet élan : permettre à tous les laïcs de vivre leur vocation de baptisé, sans oublier de prier pour de nouvelles vocations.

  1. Le ministère du prêtre

Le prêtre, quant à lui, a une double mission de communion et d’enseignement. J’ai fait ce que j’ai pu. J’y ai mis mon cœur. Et je suis heureux de m’être donné pour les habitants de Lens. Etourdi, j’ai commis des maladresses, quelques fois avec des conséquences fâcheuses : j’ai parfois blessé ; j’en demande pardon. La communion que je souhaite tant ne s’est pas toujours réalisée, quelques fois à cause de mauvaises communications de ma part. Pardon. Avec tous les responsables des services et mouvements, nous avons toujours cherché le sens d’une communion paroissiale, en faisant attention à ne pas oublier la vie des cités. Ce ne fut pas toujours simple, mais je suis témoin de la bonne volonté et de l’engagement de tous les acteurs de la pastorale pour travailler dans ce sens. Continuez !

Pour ce qui est de l’enseignement, j’espère vous avoir fait mieux découvrir l’Evangile de Jésus-Christ. C’est ma raison de vivre : faire connaître l’amour de Dieu révélé en son Fils, donné dans l’Esprit. Je suis sûr d’une chose : j’ai beaucoup appris au contact des Lensois. La générosité et la simplicité sont des valeurs vécues par les Ch’tis. Je garde en mémoire beaucoup de gestes profondément évangéliques vécus par des paroissiens, mais aussi par des personnes engagées dans les municipalités, ou les associations caritatives, sportives ou culturelles. Merci. Un merci tout particulier aux plus humbles, notamment les personnes de la Grande Résidence rejointes par la « Maison Saint-Benoît », qui parlent de l’Evangile bien mieux que quiconque, parce qu’elles l’éprouvent dans leur chair. Je leur promets d’être plus proche de leurs semblables dans ma prochaine mission à Béthune.

  1. Grâce à vous et pour vous... Hier vers demain

Ayant pour objectif de vivre les orientations diocésaines, avec l’EAP et tous les acteurs de la pastorale, mais aussi avec les membres du conseil économique, nous avons pris plusieurs décisions. Qu’elles soient d’ordre matériel ou spirituel, elles ont toutes été prises en vue de la mission. Les voici présentées par des verbes (sans ordre de priorité)...

Gérer

Ensemble, nous avons réorganisé la gestion des locaux. Dans un souci d’économie, nous avons rationalisé les travaux. Ils ont été nombreux. En voici une liste qui ne cherche pas à être exhaustive mais significative : rénovation de la Maison Nicodème, vente de la salle et aménagement des locaux du Secours Catholique à Sainte-Barbe, vente de la salle Saint-Pierre, vente du presbytère de Saint-Wulgan, travaux à l’église Saint-Wulgan, cession du logement Notre-Dame de Boulogne aux sœurs franciscaines, rénovation de la salle Michel Becquart (où se vivent les Tables Ouvertes Paroissiales -TOP-), achat et rénovation de la Maison Saint-Benoît, rénovation du presbytère Saint-Edouard (où vit une famille qui anime l’accueil paroissial), rénovation d’un logement pour accueillir des réfugiés (avec l’association Théophile créée à cet effet), rénovation de la chapelle de semaine de l’église Saint-Léger.

Il reste des chantiers, en particulier la toiture la maison Nicodème (merci de participer à la souscription annuelle) et l’électricité de l’église Saint-Wulgan (une partie du terrain est mis en vente à cet effet). Et peut-être un jour la sacristie de l’église Saint-Léger !

Rassembler

Ensemble, nous avons vécu des moments institués qui rythment la vie paroissiale.

Certains événements sont annuels : journées du patrimoine à Saint-Théodore, la messe de la Sainte-Barbe en patois, la rencontre chez les Clarisses, l’exposition de crèches à Saint-Léger (en partenariat avec l’Union Commerciale), le repas de Noël, la soirée des vœux, la messe-randonnée associée à la kermesse (en partenariat avec le collège Sainte-Ide), des temps forts de réconciliation, la messe du Jeudi Saint à Saint-Edouard et à Notre-Dame de Boulogne, la fête des voisins, « Espérance en fête » avec le sacrement des malades.

D’autres événements sont mensuels : la messe des familles (y compris les messes de rentrée et de fin d’année), les messes du Louvre à Saint-Théodore, les messes à la Maison Saint-Benoît, les enseignements du jeudi soir à la Maison Nicodème.

D’autres encore sont plus ponctuels : les pèlerinages paroissiaux (3 fois à Lisieux, Lourdes en 2014 et Assise cet été), l’année de la santé, l’année de la vie consacrée, l’année de la jeunesse, la messe de Noël avec les musulmans, la marche « Par un pas de couleur » à travers tout le diocèse, les concerts dans les églises, le week-end « Enracinement » à Saint-Théodore, les sorties avec la Maison Saint-Benoît.

Malgré tout, beaucoup de personnes vivent la solitude. Sans doute faut-il inventer de tout petits rassemblements à vivre à domicile auprès des personnes en situation d’isolement (les personnes âgées, mais aussi des personnes malades, célibataires ou en situation de séparation).

Oser

Ensemble, nous avons tenté de mettre en évidence des visages d’une Eglise ouverte sur le monde, au service de l’annonce de l’Evangile : les messes des jeunes à Saint-Edouard, le projet Théophile pour l’accueil de réfugiés (en partenariat avec l’APSA, les services de la préfecture, la mairie, le collège Michelet, le Lycée Béhal, le CCAS), la Table Ouverte Paroissiale (TOP), la convivialité avec Brin de causette, la structuration du site Internet de la paroisse, les homélies dominicales accessibles sur ce site, la mise en place de Chantiers-Education pour aider les parents dans l’éducation de leurs enfants, le renforcement de l’accueil paroissial à Saint-Léger (6 jours/semaine), les soirées théâtre (« Tobie », « Trois grands et une petite », « Teresa », « Nicodème entre en scène »), le « Centenaire pour la paix » avec les prières « On 100 ans » et « Les liens du 100 » (en partenariat avec la catéchèse diocésaine) ainsi que le festival du film « La paix s’affiche », un match de championnat de seconde division (Lens-Le Havre) aux couleurs de la paix (avec une vidéo réalisée par des étudiants de l’IUT), la conférence d’Anne-Dauphine Julliand, le spectacle « Bâtir sur le Roque » avec des acteurs de 7 à... 90 ans !

Pour poursuivre la mission, il faudrait mettre en place des projets qui permettraient d’être plus en lien avec le monde des étudiants.

Fédérer

Ensemble, nous avons consolidé les équipes pour soutenir les communautés des différents clochers : des équipes funérailles avec une personne relais pour l’ensemble de la paroisse, une équipe de préparation aux baptêmes, un essai de « spécialisation » des clochers dédiés à une thématique particulière (La culture à Saint-Théodore, la jeunesse à Saint-Edouard, la solidarité à Sainte Barbe et les baptêmes des 3-7 ans à Saint-Auguste). Au niveau de la pastorale des jeunes, la catéchèse, l’aumônerie des scolaires, le catéchuménat des ados, les scouts, la JOC, l’ACE, le MEJ ont besoin d’adultes pour les accompagner. Il est bon, de temps en temps, de vivre avec eux un évènement en commun, comme les ateliers de Noël, « Le Carnaval », les journées « Terres Lointaines », « Bouge ta planète » ou « Guidés par le Seigneur (GPS) », les sorties de la catéchèse organisées au Louvre-Lens.

A l’avenir, sans doute faudra-t-il mutualiser les ressources pour soutenir les bénévoles engagés dans les différents clochers, en particulier pour les funérailles, mais aussi pour l’animation musicale des célébrations et certains travaux administratifs (la tenue des registres, par exemple).

Prier

Ensemble, nous avons vécu de belles liturgies (notamment les veillées pascales dans l’Eglise Saint-Léger aménagée en jardin ou avec d’autres jolis décors). Mais aussi des temps de prière : les laudes, l’adoration des mercredi et jeudi et soirs, ainsi que le samedi matin, la prière du Rosaire, la veillée Taizé dans l’église Saint-Auguste, le soutien à la vie consacrée avec la circulation de « l’icône de la miséricorde » dans les foyers, la veillée thérésienne à Saint-Wulgan avec Claire, les confirmations des adultes, des jeunes de l’aumônerie et du lycée Saint-Paul, des veillées de prière, l’école d’oraison, « Prier ensemble » à Saint-Wulgan avec les enfants du KT, les églises ouvertes en journée à Saint-Léger et Saint-Edouard.

Il serait bien de trouver le moyen pour que les autres églises de la paroisse puissent rester ouvertes en journée...

Former

Ensemble, nous avons profité de différentes formations : l’Année Diocésaine de Formation (ADF suivie par 25 personnes), le parcours « Pierre et Paul », la formation « liturgie », la formation « Faites parler les pierres » en lien avec le service diocésain de l’art sacré, le parcours « Aînés dans la foi », la formation « Accompagnement » en lien avec le CIPAC, le temps-fort « Eucharistie » en 2012. Et dans le cadre des soirées du jeudi soir à la Maison Nicodème : les ateliers de lecture, des soirées de réflexion sur des questions sociales ou éthiques, les soirées « Béatitudes », « Psaumes », « En famille avec Dieu », les catéchèses pour adultes, la catéchèse biblique « Mess’AJE » (il reste encore à vivre les deux dernières années correspondant aux deux derniers seuils de la foi), les soirées « Notre Père » autour de l’évangéliaire d’Egbert.

La bibliothèque de la Maison Nicodème compte de nombreux ouvrages. Les pistes ne manquent pas pour l’avenir. Il serait aussi intéressant de mettre en place une vidéothèque et de proposer des lectures de films comme nous l’avions fait pour « Gravity » et « Des hommes et des dieux ».

Partager

Ensemble, nous avons vécu en partenariat avec les écoles catholiques de nombreux temps forts : le spectacle « Il était deux foi » avec le collège Sainte-Ide, la communauté musulmane et l’association « Osons la tolérance », les rassemblements « Famille à tout cœur », « la fête des consacrés », « le 500aire des Ignaciens » et la semaine « Visages d’Eglise » au lycée Saint-Paul, « La journée pour la paix » à l’école Sainte-Thérèse et aussi les célébrations : messes de rentrée, célébrations de Noël, des Cendres, du pardon, de la Semaine Sainte, de baptême, de première eucharistie, de profession de foi, de confirmation...), la messe avec les lycéens et les malades à Notre-Dame de Boulogne. Ces rencontres ont eu lieu dans les écoles, mais aussi dans les églises de la paroisse.

Il est important de garder ce beau lien fraternel avec les directeurs et les équipes pastorales qui cherchent à faire grandir la foi des jeunes.

Rencontrer

Ensemble, nous avons aussi désiré soutenir les projets d’autres partenaires : « La Pierre d’Angle » à la Grande Résidence, l’association « Droit au travail » avec un Noël autrement, « L’école de Production Automobile de Lens (EPAL) » pour des jeunes en situation d’échec scolaire, « l’Association Culturelle pour la Valorisation de l’Eglise Saint-Théodore », « Le Secours Catholique » avec l’accueil de familles de détenus, « La Cimade » pour les réfugiés, « Artisans du monde » et le CCFD pour vivre une solidarité internationale, l’aumônerie de l’hôpital, les communautés musulmanes et protestantes, les groupes de musique lors de soirées de louange avec Laurent Gribowski ou Yalla.

Bientôt, nous devrions débuter un partenariat solidaire pour le « Don du sang ».

Pleurer

Ensemble, nous avons pleuré les disparitions de l’abbé Michel, des deux sœurs Marie-Claire, de tous les amis paroissiens avec qui nous avons partagé tellement de complicités (les visages sont nombreux !), de vos parents, enfants, amis ou voisins, et aussi celles d’humbles personnes qui n’ont plus de famille. Demain, il faudra consolider les équipes funérailles pour que tous aient la possibilité d’être accueillis dans l’église au moment du grand passage vers la vie...

Fêter

Ensemble, nous avons célébré des baptêmes, des mariages et... des jubilés : les 80 ans et ses 50 ans de sacerdoce des abbés Hubert, Jacques et Michel, les 90 ans de Sœur Marie-Cécile, les 50 ans de vie religieuse des Sœurs Marie-Agnès, Marie-Claire et Gény, des noces d’or (50 ans de mariage), de diamant (60 ans) et même de platine (70 ans) de couples toujours plus amoureux l’un de l’autre, les 50 ans de l’abbé Vincent, et mes 20 ans d’ordination dont je garde un souvenir, comment dire... juridique ! Les occasions de faire la fête n’ont pas manqué. Le peuple lensois est chaleureux et il saisit la moindre occasion pour rire et chanter.

Ne pas oublier, en 2026, le centenaire de la reconstruction de l’église Saint-Léger !

Persévérer

Ensemble, nous avons tenté certaines expériences et tout ne fut pas réussi. Il faudra réinventer des perspectives pour ne pas renoncer à certains projets missionnaires : « la fête des baptisés », le parrainage des couples qui se préparent au mariage, les « Chantiers-éducation », le projet d’écoute des adolescents, la messe des jeunes qui a perdu de sa vitalité par manque d’investissement, l’animation pour les enfants pendant la messe dominicale de Saint-Léger, l’accompagnement des servants d’autel, l’accueil des touristes et la surveillance de l’église Saint-Léger en journée, l’accueil des personnes SDF, l’aumônerie des étudiants.

D’autres projets sont possibles : une permanence pour le sacrement de réconciliation, faire mieux connaître le catéchuménat, proposer la vente de livres et d’objet religieux. Et certainement beaucoup d’autres idées que l’EAP et les équipes relais sauront mettre en place après avoir identifié les besoins.

Accompagner

Ensemble, nous avons accompagné des personnes sur leur chemin vocationnel : Christophe ordonné diacre à Lens puis prêtre à Arras, Claire entrée au Carmel d’Orléans, sœur Samueline et sœur Annie reparties à Madagascar, François ordonné diacre à Arras, et évidemment tous les couples se préparant au mariage. Nous avons aussi accompagné le départ de la communauté des Filles du Saint-Esprit. Ce départ précipité nous avait peinés, tout comme celui des Franciscaines qui habitaient route de Lille. Quelle joie, lorsqu’un an plus tard, la congrégation faisait le choix de s’implanter à Notre-Dame de Boulogne.

Accompagner, c’est aussi soutenir celles et ceux qui ont subi un échec, en particulier les personnes divorcés qui, quelques fois, demandent un temps de prière à l’église lorsqu’une nouvelle vie s’ouvre devant eux. Accompagner des personnes individuellement.

Sans doute faut-il former des accompagnateurs capables d’aider au discernement. L’enjeu est de taille.

Appeler

Ensemble, nous avons appelé des personnes qui cheminent actuellement vers le diaconat. D’autres prennent le temps du discernement. Dans tous les services d’Eglise, il faut mettre en route de nouvelles bonnes volontés : pour le journal « Regard-En Marche », la comptabilité, le « Denier de l’Eglise » et la souscription, les funérailles, la préparation au mariage, la catéchèse, le Service Evangélique des Malades (SEM), pour assurer le rôle de sacristain dans les différentes églises... Appeler, c’est aussi savoir demander un coup de main aux uns et aux autres, pour préparer le repas fraternel des prêtres du mardi midi, pour balayer, astiquer les objets liturgiques, repasser les nappes, faire de jolis bouquets de fleurs... C’est aussi demander de l’aide pour peindre, nettoyer les allées, poncer un parquet, comme l’ont si bien fait les bénévoles dans les églises des cités.

  1. Pour conclure. Ou plutôt, pour ouvrir...

MERCI. Merci pour ces belles années vécues à Lens, la terre des « Sang-et-Or ». Ce sera, ma petite déception : nous ne sommes pas remontés en 1ère division. Votre prochain curé aura probablement plus d’influence. Le jour de la remontée, je le défie de faire sonner les cloches aussi longtemps que nous venons de le faire pour le sacre des champions du monde !

MERCI à chacun pour tous les services rendus, souvent dans la plus grande discrétion, avec pour seul objectif : faire connaître l’Evangile de Jésus-Christ.

MERCI particulièrement aux membres des l’EAP et à l’équipe pilote de la Maison Nicodème d’avoir su travailler en bonne intelligence pour que la paroisse, le doyenné et le diocèse avancent en synergie.

MERCI à l’abbé Vincent avec qui j’ai partagé le quotidien. Merci pour sa gentillesse, sa disponibilité, son intelligence et son humilité. Que Dieu nous donne d’autres prêtres comme lui.

MERCI à l’abbé Hubert qui m’a passé le flambeau, il y a neuf ans, et avec qui j’ai toujours pu travailler en confiance. Merci à l’abbé Jacques de nous montrer le chemin de l’humilité et de la joie franciscaine. Et merci aux abbés Guy et Pierre, fraternels et fidèles dans la prière. Merci à l’abbé Wenceslas pour sa joie de vivre et les nombreux services rendus.

MERCI à Albert et Jean, et à leurs épouses pour leur disponibilité. Merci aux autres prêtres et diacres du doyenné qui se montrent solidaires quand il s’agit d’assurer des célébrations.

MERCI aux Petites Sœurs de l’Ouvrier, aux Franciscaines et aux consacrées dont le charisme dépasse largement le cadre de la paroisse (engagements à Droit au travail, à l’Ecole de production Automobile de Lens, ...).

MERCI aux Animateurs Laïcs en Pastorale (ALP), passionnés par leur travail, et avec qui j’ai eu beaucoup de joie à vivre la mission de doyen.

Je ne peux nommer tout le monde, et pourtant chaque visage est dans mon cœur. Je crois savoir les prénoms et les réalités de vie de la plupart des paroissiens. Je prie pour chacun.

Je vous charge d’accueillir l’abbé Jean-Marie qui est un frère. J’ai eu la chance de partager beaucoup d’évènements avec lui. J’apprécie son humour, mais surtout son grand désir de servir l’Eglise et les plus pauvres. Venez nombreux l’accueillir dimanche 23 septembre lors de la messe de 10h45 à Saint-Léger.

Quant à moi, je vous dirai au revoir le dimanche 16 septembre à 10h30 à Saint-Edouard (cf tract encarté). J’ai choisi cette église afin que nous gardions à l’esprit la nécessité d’être toujours présents à la vie de cités.

Je termine avec cette ultime recommandation : Aimez-vous. Pardonnez-vous. Ne cancanez pas. Priez ensemble. Célébrez et recevez l’Eucharistie ensemble. Et restez proches des plus démunis.

Avec mon amitié et ma profonde affection,

Abbé Xavier

Il y aura mon cœur étourdi, rempli de pensées, envahi de « Si Lens... »