"Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ».

Homélie du 2ème dimanche de Carême, année A

 

Homélie du dimanche 8 mars, 2e dimanche de Carême, année A

 

La-Transfiguration238 La-Transfiguration238  Quelle chance, quelle veine pour Pierre, Jacques et Jean : ils assistent aux premières loges à la Transfiguration de Jésus ! Ils le voient dans toute sa splendeur Divine ! Son visage brillant comme le soleil, ses vêtements blancs comme la lumière.

De plus, deux grands personnages de l’Ancien Testament leur apparaissent : Moïse et Élie.

 

On comprend que, devant ce tableau, Pierre s’exclame : « Il est heureux que nous soyons ici ! »

 

Mais ce n’est pas tout ! En plus de l’image, si j’ose dire, ils vont avoir le son.

 

S’ils n’entendent malheureusement pas l’entretien entre Moïse, Jésus et Élie, ils vont capter la voix de Dieu : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ».

 

Les disciples sont saisis d’entendre la voix de Dieu, ils tombent face contre terre. Mais quel beau message entendent-t-ils ! Dieu trouve sa joie dans son Fils bien-aimé. Cette joie souligne l’amour de Dieu pour son Fils tout autant que la satisfaction de la mission qu’il accomplit fidèlement.

 

Bien des parents trouvent satisfaction et fierté en voyant grandir leurs enfants, en étant témoins de leurs réussites. Même si ce n’est pas facile tous les jours, que des tensions sont inévitables, que de bons moments se passent aussi en famille !

 

Bien avant les disciples, notre ancêtre Abraham a lui aussi entendu le Seigneur lui parler. Le message lui est même adressé personnellement. Un message d’une autre ampleur, beaucoup plus exigeant : « Quitte ton pays, ta parenté… va vers le pays que je te montrerai ». Face à cet appel de Dieu, Abraham ne peut pas se dérober : « Il s’en alla, comme le Seigneur lui avait dit ».

 

Il est vrai que la Parole de Dieu est irrésistible pour celui qui l’entend de « vive voix ». Même s’il ne faut pas trop s’attendre à ce que Dieu nous parle « directement », ce temps de Carême nous invite à être plus particulièrement attentif à la Parole de Dieu que nous entendons dans la liturgie, que nous méditons dans la prière. Accueilli avec la grâce de l’Esprit Saint, cette Parole peut nous être encore « irrésistible », elle peut convertir des vies, nous ajuster à l’Amour de Dieu, Lui qui nous appelle « à une vocation sainte » comme le disait l’apôtre Paul.

 

En tous les cas, il nous est bon pour nous aussi « d’être ici », d’entendre la Parole de Dieu, de reconnaître la présence de Jésus dans l’hostie consacrée, et de l’accueillir en nous. Quelle chance avons-nous aussi !

 

Du coup, il nous est normal de participer à l’annonce de l’Évangile, même si cela n’est pas toujours sans difficulté. Mais ce peut être là aussi notre effort de Carême.

 

Amen.

 

Abbé Jean-Marie