Enfants de Dieu

Homélie du dimanche 12 janvier

 

Enfants de Dieu

 

 

baptemejesus2 baptemejesus2  Peut-être nous arrive-t-il de nous interroger sur le baptême de Jésus. Comment se fait-il que «lui» ait besoin d’être baptisé ? N’est-il pas le Fils de Dieu ? Jean lui-même s’offusque de la situation : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi et c’est toi qui viens à moi ! ». On peut comprendre l’étonnement de Jean, lui qui ne s’estimait même pas digne de lui défaire la courroie de sa sandale !
 
Il est vrai que Jésus n’a pas besoin d’être baptisé. S’il le fait, c’est pour nous. Nous avons besoin qu’il passe par le baptême. Lui, Jésus, l’envoyé de Dieu qui a pris notre condition humaine, plonge, en quelque sorte, toute l’humanité dans le bain du baptême.
 
Quand Jésus remonte de l’eau, les cieux s’ouvrent et il voit l’Esprit de Dieu descendre et venir sur lui. Le baptême est l’occasion d’une présentation, d’une reconnaissance : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie » Ce message, cette annonce de la voix venue des cieux rejoint la prophétie d’Isaïe entendue dans la lecture : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit. »
 
Le baptême aujourd’hui, que ce soit pour un nouveau-né ou un adulte, est aussi à voir commeimagesC2UG98G7 imagesC2UG98G7   une reconnaissance de notre état d’enfant de Dieu. Cette voix céleste entendue au baptême de Jésus s’adresse à chaque baptisé : « Celui-ci est mon enfant bien-aimé » Cette filiation que nous partageons avec Jésus se confirme dans la prière que Jésus a enseigné : « Quand vous priez, dites : Notre Père, qui es au cieux »
 
Si dimanche dernier, en la fête de l’Épiphanie, la naissance de Jésus prenait une dimension universelle avec l’arrivée des Mages venus de différents pays, le baptême de Jésus a aussi une perspective mondiale puisqu’elle ouvre à toute l’humanité. Le texte des Actes des Apôtres le confirme quand Pierre déclare, chez un centurion de l’armée romaine qui plus est : « Dieu est impartial : il accueille, quelle que soit la nation ». Pierre ajoute aussi que Jésus Christ est le Seigneur de tous. Il nous est bon de nous rappeler cette notion universelle de Dieu. Personne ne peut se l’approprier, se le faire sien, mais tous, nous pouvons nous reconnaître « fils bien-aimé ».
 
Cela doit nous ouvrir du coup à la fraternité universelle, au-delà des langues et des frontières. Il est beau de voir des situations où des personnes de différentes nationalités vivent ou travaillent ensemble : l’équipage d’un bateau, la légion étrangère, des grands cirques, le Parlement Européen, les Journées Mondiales de la Jeunesse, pour ne donner que quelques exemples. La confrontation avec l’étranger peut devenir alors une communion de fraternité.
 
Puissions-nous, en nous reconnaissant « enfants de Dieu », vouloir vivre ensemble, en nous faisant le frère de tous.
 
Amen.