Réponse du Père Ernest

Suite à son départ au Burkina

DSCF2129 DSCF2129  Le 2 septembre 2015, je suis arrivé dans le diocèse d’Arras en provenance du Burkina Faso comme prêtre Fidei donum. Et j’ai été affecté dans la Paroisse Espérance et joie des plaines de Bucquoy. J’ai été accueilli le 13 septembre et bien que connaissant un peu le diocèse, c’est avec peur et tremblement que j’ai commencé cette mission avec vous et cela pendant quatre ans. En ce jour, je suis au terme de ma mission et ensemble avec vous, nous rendons grâce au Seigneur pour ces quatre années vécues en sa compagnie avec les hauts et les bas. 

Je prends donc la parole au terme de cette célébration, pour vous saluer tous et chacun et vous dire sincèrement merci pour votre présence à mes côtés. Mon premier merci va d’abord à Dieu le Père car c’est lui qui a permis cette rencontre. C’est lui qui nous a gratifiés des dons de l’Esprit pour nous aider et nous éclairer pour que nous puissions être des témoins vivants de la Bonne Nouvelle en vue de notre salut à tous. Pour tous ces bienfaits reçus pour l’édification de l’Église de son Fils, nous magnifions son nom, à lui la gloire pour les siècles des siècles. A Monseigneur Jean-Paul, pasteur de ce diocèse, je dis sincèrement merci. A la demande de mon évêque Judes Bicaba, paix à son âme, Il acceptait de m’accueillir pour cette expérience pastorale, merci pour cette sollicitude paternelle. Puisse Dieu achever en lui ce qu’il a commencé, qu’il consolide surtout sa santé pour qu’il puisse jouir de sa retraite. Bien cher doyen, merci d’avoir accepté de présider cette célébration, merci pour ton sens de la fraternité et ton ouverture. Bon courage pour cette lourde responsabilité qui t’es confiée. À vous, chers confrères, merci pour votre présence, pour votre accueil ; c’est un signe fort de la réalité de cette fraternité. Que le Seigneur nous garde toujours unis dans son amour. Merci à tout le presbyterium avec qui j’ai vécu des moments riches et inoubliables. 

Je salue la présence de l’honorable député, Bruno Duverge. Malgré votre calendrier bien chargé, vous avez tenu à venir vivre ce moment d’action de grâce avec nous. Je suis très honoré. Merci, merci pour votre amitié et votre accueil. Merci à tous les maires des vingt communes, merci pour votre accueil, pour votre amitié, pour votre aide. Merci pour votre participation à la vie de la paroisse ; grâce à votre diligence, nous avons eu nos églises bien rayonnantes favorisant ainsi notre climat de prière. Pour emprunter une expression de chez moi, que Dieu comble les trous que vous avez faits dans vos budgets respectifs. 

Merci à tous les amis et connaissances qui sont venus d’autres villages et de l’ensemble de la paroisse. Je me garde de les nommer de peur d’en oublier. Je suis touché et honoré par votre présence, que Dieu consolide et affermisse nos liens d’amitié. Permettez-moi de saluer d’une manière spéciale ceux qui sont venus de Grand-Rullecourt. Quand je suis venu en France pour la première fois, c’est là que j’ai été accueilli dans la famille Cailliez. Aujourd’hui, Grand Rullecourt est mon village et la famille Cailliez, ma famille. A la famille Cailliez et alliés et aux Rorucourtois, merci pour votre sou- tien multiforme. Chers fidèles paroissiens : Merci, infiniment merci. C’est avec vous que j’ai passé le clair du temps. Ensemble, nous avons essayé de vivre l’Évangile et de le faire connaître par notre témoignage. Tous et chacun, vous vous êtes engagé avec votre prêtre pour que la lumière du Christ soit sur le lampadaire pour réchauffer la tiédeur de notre foi et éclairer nos ténèbres. Vous avez donné de votre temps les uns pour la catéchèse, la célébration des sacrements, d’autres pour le secré- tariat, les finances, la chorale et d’autres pour le service des funérailles, les lectures pendant nos célébrations et dans d’autres circonstances. Chacun de vous a apporté sa pierre à l’édifice, merci à l’EAP pour le bon esprit de travail qui a toujours prévalu. Tout seul, je n’aurai pas pu le faire, alors merci pour votre collaboration et le temps que vous donniez si généreusement pour que la bonne Nouvelle du salut parvienne à tous.

Tout n’était pas parfait mais ce qui compte, c’est cette joie, ce désir ardent de se mettre au service de ses frères à la manière du Christ qui est là pour servir et non pour se faire servir. Je saisis l’occasion pour vous demander pardon pour les éventuelles maladresses commises à votre égard. Je retourne chez moi très édifié et mes futurs paroissiens bénéficieront de cette belle expérience. Vous allez  poursuivre cette mission avec l’Abbé Séverin.

Je vous invite à vous investir avec lui comme vous l’avez fait avec moi pour que le royaume de dieu advienne. Nous allons nous quitter mais j’espère que nous ne couperons pas le cordon ombilical qui nous lie. Je suis affecté dans une paroisse qui n’est pas tellement loin de chez moi. Je ferai équipe avec deux autres confrères. Je me recommande à vos prières. Si vous êtes de passage un jour au Burkina, vous serez toujours les bienvenus chez moi. Merci à tous ceux qui m’ont ouvert leur porte pour un verre de l’amitié  ou un repas. J’emporte avec moi une précieuse expression qui vous est très chère : « la convivialité ». L’église est vraiment une famille merveilleuse. A nous revoir un jour, car tout est possible avec Dieu.

Je vous remercie encore et qu’il nous donne de passer cette journée dans la paix et la joie.

Si vous êtes de passage au Burkina, vous serez toujours les bienvenus chez moi.

 

                        PERE ERNEST OUEDRAOGO

 

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