Le Voyage de L'AEP
A Saint Omer
Ce n ’est guère facile d’organiser des voyages pour l’AEP. Il ne faut pas partir trop tôt ni revenir trop tard. Les anciens qui nous accompagnent ont leurs habitudes. Il ne faut pas trop marcher pour ne pas épuiser les plus handicapés. Mais il faut marcher quand même pour dégourdir les jambes des plus jeunes. On connaît des voyageurs qui descendent du bus pour entrer, direct, au café devant lequel le bus vient justement de se garer !
Il faut «visiter», s’emplir les yeux de belles choses, apprendre plein de nouvelles données historiques, sociologiques, économiques, culturelles ! Mais pas de musées, pas de jardins ! Il y a des allergiques ! Des monuments, oui, mais à condition que ce soit bref ! Nous avons choisi cette année d’aller à Arques. Pour commencer, petite visite à l’ancien ascenseur des Fontinettes qui dresse sa carcasse rouillée au bord du canal. Construit entre 1881 et 1887, il permettait de franchir d’un coup un dénivelé de 13, 13 mètres entre le bassin de l’Aa et celui de la Lys. Il a été remplacé pour répondre aux normes de la navigation actuelle. Nous en avons profité pour faire un petit tour en bateau et franchir la nouvelle écluse. Mais il y avait du danger ! Nous étions cinquante-trois, pas un de plus, sans compter les deux membres de l’équipage et Martine, notre guide, mais celle-ci, avec un air très sérieux, a demandé à l’un de nous de se déplacer. Pour équilibrer les poids, sinon le bateau allait tanguer... Comme dans les Aventures de Tintin !
Nous n’avons pas souvent visité de monuments industriels. La cristallerie d’Arques est connue du monde entier ; elle a été fondée en 1825, mais a pris de l’extension, à partir de 1916, sous la direction de la famille Durand. Les divers ennuis qu’a subis cette grande société aux prises avec les directives écologiques (suppression du plomb dans le cristal industriel) et les événements politiques (fermeture du principal marché du Moyen-Orient, à la suite des sanctions internationales contre l’Iran) ont été rappelés. Cette cristallerie est quand même phénoménale. Et plus phénoménale encore la razzia que font les visiteurs en sortant du magasin !
Le soir, un petit tour à la cathédrale de Saint-Omer nous a remplis d’émotion. Cette gigantesque cathédrale ne fait pas parler d’elle comme Chartres ou Notre-Dame de Paris, mais elle est aussi belle. Malheureusement, elle avait besoin de solides réfections et un incendie s’est déclaré pendant les travaux : elle est toujours sous échafaudages ! Comme le Moulin à café, place Foch, qui cache un joli petit théâtre à l’italienne. Un petit tour à la «Motte castrale», place Sithiu. Et retour au pays.
Records battus : tout le monde a été satisfait de l’ambiance, du repas, des horaires.
À l’année prochaine !
JEAN-PIERRE DIERS