Repas partage
A la salle des fêtes de Bucquoy
En ce temps de carêm e, cette année encore, les paroissiens sensibles aux huit cents millions de personnes souffrant de la faim dans le monde ont organisé un repas partage au profit du CCFD, le Comité catholique contre la faim et pour le développement.
Ce vendredi 10 mars, nous étions nombreux, mais jamais assez, à partager notre couscous maigre et notre verre d’eau. Merci à vous toutes qui avez préparé ce repas, merci pour votre générosité pour celles et ceux qui ont faim. Merci au père Ernest qui nous a accueillis et invités à dire le bénédicité. Merci à nos deux chorales, celle de Bucquoy et celle de Boiry qui ont pris le temps de chanter notre joie de donner à celles et ceux qui ont faim de notre aide. Merci à la société Bonduelle qui nous permet de réaliser ce repas-partage ; merci à la municipalité de Bucquoy qui nous ouvre gratuitement la salle des fêtes.
Nous savons les causes multiples responsables de la faim dans le monde : de la catastrophe naturelle à l’égoïsme des hommes qui accaparent les terres, de l’absence de formation aux conflits qui obligent des populations à fuir leur pays. Les responsables de cette soirée-partage ont eu l’excellente idée d’inviter les migrants volontaires du CAO de Croisilles, trois s’étaient inscrits, deux sont venus, Mahdy Mussa et Mohamed Khalil. Mussa est le plus âgé du CAO et vient du Darfour, Mohamed habitait Kartum. Dès leur arrivée dans la salle des fêtes, vous êtes allés à leur rencontre, avez dialogué avec eux, ils ont été sensibles à l’accueil que nous leur avons fait. Mussa a quitté son pays en 2004, la guerre civile massacrant les populations ; en février 2016, l’ONU qualifiait la situation des civils fuyant le Darfour de désespérée ! Merci à celles et ceux qui ont pensé à inviter Mussa et Mohamed.
Le frère Benoît de la communauté de Taizé écrivait dans La Croix du jeudi 16 mars : «Nous, au sein de CCFD-Terre Solidaire et dans nos engagements solidaires, croyons que ceux qui crient ont un message à nous transmettre, que personne ne peut le dire à leur place. Nous osons dire notre honte face à certaines situations injustes. Nous espérons que viendra le temps du droit et de la dignité.»
BERNARD FAUQUET