Une visite très instructive pour les jeunes du Caté
A Bruay pour visiter les ateliers de tri du Relais.
Ce mercredi 27 juin, c’est en autocar que les enfants du Caté, accompagnés de dix adultes, se sont rendus à Bruay pour visiter les ateliers de tri du Relais.
Chacun connaît les conteneurs du Relais et les collectes de vêtements, tissus, chaussures. Nos jeunes visiteurs ont découvert avec beaucoup d’intérêt la suite des opérations.
Après un temps d’accueil et la projection d’un film, chacun a pu revêtir un gilet « fluo » avant de partir en trois groupes de quinze dans les ateliers accompagnés d’un guide.
Le site de Bruay est immense et plus de sept cents salariés travaillent ici au tri, aux presses pour empaqueter les balles de tissus et à la remise en état vers les boutiques.
L’aventure du Relais a commencé en 1984 sur ce carreau de mine où le Père Léon a installé une communauté des compagnons d’Emmaüs de l’Abbé Pierre.
Pierre Duponchel, l’actuel responsable, était ingénieur à cette époque. Il a démissionné et débuté comme bénévole avec le Père Léon. Son objectif n’était plus la rentabilité ni les gains de productivité mais : CRÉER DES EMPLOIS, pour réinsérer des personnes qui en étaient éloignées, tout en se positionnant sur le secteur marchand.
Trente ans plus tard, le Relais compte 28 ateliers en France. 70 boutiques de fripes (« Ding Fring ») dont une à Arras ; et 2200 employés dont 700 à Bruay.
55% de la collecte part en Export ou dans les boutiques ;
38% vers le recyclage dont l’excellent isolant « Métisse » ; 7% vers la valorisation énergétique.
Trente-trois ans après, le Relais a su conserver les valeurs de générosité et de solidarité du démarrage : échelle de salaires resserrée, gouvernance parcipative, salariés actionnaires et de très nombreux projets innovants et l’ouverture de nouveaux ateliers.
Les enfants sont rentrés très sensibilisés au recyclage des vêtements - et avec l’envie d’aller voir le magasin « Ding Fring » d’Arras !
En conclusion, citons l’Abbé Pierre : « La misère ne se gère pas : elle se combat. »
Christian Bulté