L’école, un an après le confinement, comment ça se passe ?

ARRAS

benediction cartables (2) benediction cartables (2)  IL y a un an, notre président nous annonçait le confinement. Nous avons dû nous adapter au télétravail, les enfants et les enseignants ont appris à utiliser les nouveaux modes de communication ; les parents ont fait de leur mieux pour dispenser les cours que nous leur envoyions en plus de leur quotidien et de leur travail. En septembre, nous avons repris le chemin de l’école. Comment allions-nous retrouver nos élèves ? Quelles sont les conséquences sur leur apprentissage ? 

Les enfants étaient heureux de retrouver leurs camarades, leur école, leurs enseignants ; et nous aussi étions contents de les revoir. Bien changés car pour certains, cela faisait six mois que nous ne les avions pas vus. Ils se sont vite habitués au protocole que certains avaient déjà connu en mai. Par contre, il est plus difficile de respecter les distanciations dans la cour de récréation. Le port du masque est en général bien respecté, 

les enfants le changent l’après-midi. Pour les apprentissages, nous y sommes allés doucement et nous avons essayé de voir où étaient leurs lacunes. Par contre, les enfants ont des difficultés à reprendre les habitudes de travail au sein d’une classe. Ils sont très individualistes et voudraient que nous répondions au plus vite à leurs questions. Ils nous «zappent» comme ils le feraient avec la télévision. Mais est-ce vraiment dû au confinement ? Les manques : les sorties sont limitées ; le brassage avec les autres classes étant réduit, les projets inter-classes ne sont pas possibles. Nous avions l’habitude qu’une classe de «grands» parraine des «petits» : il devient difficile de se rencontrer. 

Les cours de catéchèse en petits groupes sont aussi supprimés ; c’est donc en groupe classe que nous les faisons mais les débats sont moins riches, car certains n’osent pas s’exprimer devant toute la classe. Et maintenant, voilà que les cours de sport en salle sont annulés, et les donner dehors pendant cette période hivernale n’est pas envisageable. Espérons que les fêtes d’école pourront avoir lieu ! Et vivement que chacun reprenne ses habitudes. Tout compte fait, nous ne sommes pas si mal à l’école ! 

CHARLINE DUMOULIN 

ARTICLE DE REGARD EN MARCHE