Quand Monseigneur vient au rendez-vous !

A Courcelles-le-Comte

Nous avions eu du mal à fixer un rendez-vous, puis PHOTO 2 PHOTO 2  nous étions un peu gênés : le temps imparti semblait très bref ! Finalement, Monseigneur a accepté de porter la communion à quatre personnes âgées de Courcelles avec qui il s’est entretenu très simplement avec une grande empathie. Puis il a rejoint la cinquantaine de personnes qui l’attendaient au Mille Clubs.Nous avons d’abord apprécié son abord, très simple et direct, et ses réponses qui n’étaient jamais des discours, mais des mises au point dont on sentait qu’elles venaient non pas de la science théologique, mais du cœur. C’était «Olivier» qui s’exprimait et non «Monseigneur».
Une question délicate a d’abord été posée à propos du célibat des prêtres ! Grave question ! Très habilement, Monseigneur nous fit comprendre que le problème était complexe : fallait-il condamner le mariage ou le secret dont beaucoup entouraient leur attitude, quelquefois pendant plus de 15 ans. La question est cependant loin d’être résolue : bien sûr, il y a eu promesse ! Mais peut-on accepter qu’un jeune s’engage, alors qu’il n’a qu’une vingtaine d’années... Mais le Christ a-t-il engagé ses apôtres à ne jamais se marier ? Les Rabbins ont des enfants, et semble-t-il, plus que les autres ménages. Monseigneur a admis que l’Église traversait une crise, qui semble s’aggraver progressivement. Vatican II ne serait-il pas responsable d’une certaine désacralisation des offices ? Il répond que les tenants de cette opinion n’ont sans doute pas lu les documents officiels de ce concile ! À son avis, ce sont les événements de l’année 1969 qui ont tout bouleversé, provoqués par le cataclysme de 1968. Pour lui, la crise n’est qu’un passage qu’il faut traverser en renforçant les liens entre les fidèles ! Monseigneur Leborgne souhaite que, dans chaque petit village, les fidèles se réunissent chaque semaine, chez l’un puis chez l’autre, à tour de rôle, pour prier et pour réfléchir ensemble. Les membres du Rosaire ont devancé cet appel à la fraternité : il faudrait que tous les chrétiens acceptent de les imiter. Quelques règles vont changer : par exemple, les prêtres ne vont plus être isolés dans un presbytère vide ; mais il est question de les regrouper à trois ou quatre afin de faire de petites communautés, comme déjà aujourd’hui à Bapaume. Les paroisses vont encore s’élargir à l’image de notre journal paroissial ; mais notre évêque souhaite qu’au moins une messe soit célébrée chaque semaine dans un même clocher pour que les paroissiens «moins réguliers» puissent s’y retrouver. Ce qui n’empêchera pas de poursuivre les messes dans les autres villages plus ou moins régulièrement. 

 

Jean-Pierre Diers et Charline Dumoulin

 

Article de regard en marche 

 

 

Article publié par Denise Hornetz - Espérance et Joie des Plaines de Bucquoy • Publié • 519 visites