Au revoir, Père Ernest

Paroisse Espérance et Joie dans les Plaines de Bucquoy

DSC_0228 copie DSC_0228 copie  Le 13 septembre 2015, à l’occasion de la messe de départ de l’abbé Denel, nous accueillons dans notre paroisse notre nouveau prêtre, le père Ernest Ouedraogo tout droit arrivé de Dedougou au Burkina Faso. Accueillir un prêtre africain est une première dans notre paroisse. 

Très vite le père Ernest prend ses marques. Il assiste le 27 septembre, en la cathédrale Notre-Dame de la Treille, à la célébration au cours de laquelle les décisions du synode provincial (diocèses de Lille-Arras-Cambrai) ont été promulguées. 

Le père arrive dans une paroisse structurée : un secrétariat très actif - une EAP récemment renforcée - des équipes de catéchèse, de baptême, de funérailles vivantes. Au cours des quatre années passées parmi nous, il accompagne les trois équipes du Rosaire, partage leur temps de prière et les aide à approfondir leur réflexion. Les messes hebdomadaires du mardi à Bucquoy et du vendredi à Boisleux-au-Mont sont l’occasion de réunir de fidèles paroissiens désireux de vivre l’eucharistie. Il participe à la rédaction du journal Regard en Marche, visite les enfants de l’école Saint-Joseph à Bucquoy, ainsi que les jeunes du lycée agricole où il a ses entrées. 

Certainement une des missions qu’il a particulièrement aimée est l’accompagnement des jeunes et de leurs parents dans leur démarche de première communion ou de profession de foi lors de leurs temps forts. Au cours des messes «en famille», il se met à la portée de tous pour commenter les textes en favorisant l’échange avec les jeunes. Il est également sensible à la qualité des lettres des enfants exprimant leur motivation pour recevoir l’eucharistie. 

Très vite également il doit s’adapter à nos «us et coutumes» français, car nous le savons, nous sommes un peuple impatient, qui court après le temps, et les paroissiens le lui ont fait savoir : les messes ne doivent pas durer trop longtemps, les micros doivent fonctionner, pas de baptême pendant la messe car ça rallonge... Sans doute désemparé au départ, il prend rapidement le rythme et nous le remercions d’avoir été à notre écoute.
Un grand regret : nos cultures différentes ont pu parfois créer des incompréhensions et notre père Ernest ne s’est sans doute pas senti suffisamment accueilli dans nos maisons comme on sait le faire au Burkina. «Ma porte est toujours ouverte pour ceux qui passent», nous a-t-il toujours dit. 

Bonne route, Père Ernest. 

 

 

ANNE GUÉRY ET HÉLÈNE REVERSÉ, POUR L’EQUIPE D’ANIMATION PASTORALE 

 

 

Si nous voulions en quelques mots résumer notre père Ernest, voilà ce qu’il est pour nous :

  

              À l’Ecoute de tous 

Attaché auxRites comme l’aspersion abondante d’eau aux Rameaux

                   Nostalgique de son pays... et on le comprend 

                   Enigmatique par son attitude parfois réservée 

                   Swingant pendant les célébrations
                   Tranquille, à l’africaine. 

 

 

                              ARTICLE DE REGARD EN MARCHE