Bioethique et théologie

Conférence du père Dominique Foyer

A l'initiative de l'Association Œcuménique du Littoral
 

 Peu de personnes se sont senties concernées par la conférence-débat organisée par l’Association Œcuménique du Littoral sur « Bio-éthique et Théologie ». Les mots ont-ils fait peur ? Ils cachent pourtant des réalités qui sont au cœur de nos vies telles que la naissance, la maladie, le handicap ou la mort.


Alors que la France a commencé la 2e révision des lois de bio-éthique créées en 1994, il est normal pour un chrétien de réfléchir sur le type de société que l’on va ainsi façonner. Ces questions ne sont pas réservées aux spécialistes.

N’avons-nous pas vu dernièrement ce reportage sur TF1 : des mères porteuses américaines, apparemment épanouies de rendre service, mais faisant tout pour ne pas s’attacher à l’enfant qu’elles portent (c’est prévu dans le contrat). Sauront-elles conserver cette attitude jusqu’après la naissance ? Et si oui, quelles conséquences psychologiques pour l’enfant ainsi traité ? Mieux, le principe de la mère porteuse une fois accepté, il est maintenant possible de la choisir selon des critères esthétiques (couleur des yeux, cheveux) et l’on a pu voir quelques jeunes étudiantes prêtes à « louer leur utérus » (sic) pour payer leurs études : une sorte de baby-sitting prénatal !


Ce n’est plus de la science-fiction, cela nous arrive. De plus en plus souvent, il est question de don de gamètes, de dépistage prénatal, de transfert d’embryon post-mortem. Il est vain d’empêcher la science de progresser. Il faut même se réjouir de l’avancée des recherches à condition de rester vigilants sur les applications.


Le Père Dominique Foyer, professeur de théologie morale à la faculté catholique de théologie de Lille nous a fait part des questions innombrables soulevées par ces sujets.

Qu’est-ce que l’embryon ?

A partir de quand est-il un homme ?

Les réponses conditionnent toutes les recherches sur les cellules embryonnaires.

 

Et l’assistance médicale à la procréation, jusqu’où ?

Faut-il l’étendre aux personnes seules ou aux couples homosexuels ?

Sachant que l’homme parfait n’existe pas, à quel degré d’imperfection le dépistage prénatal rendra-t-il son verdict d’interruption de grossesse ?

Pour les dons d’organes, les greffes, on touche cette fois au problème de la mort du donneur. Quand peut-on être déclaré mort ?

Le clonage thérapeutique est-il légal ?

Les soins en fin de vie, jusqu’où ?

S’ajoutent à toutes ces questions celles de l’identité, de la gratuité, de l’anonymat.


Il est évident qu’en une soirée, le sujet n’a pas été épuisé, qu’il est appelé à s’étendre et à évoluer, et nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais déjà s’est fait jour la nécessité de savoir allier les normes morales et la charité chrétienne.

Sur le site de la Conférence des évêques Blog bioethique  
Sur le site de la Conférence des évêques
Sur le site de la Conférence des évêques

Le site web de la conférence des évêques a ouvert un lieu d’échange : www.bioethique.catholique.fr

On peut aussi s’informer, sur le site : http://www.etatsgenerauxdelabioethique.fr

Geneviève Verhaeghe