Les voeux du doyen de Calais

Que notre Eglise soit fraternelle et accueillante

A vous qui vivez sur le doyenné du Calaisis

 

Philippe Minart Philippe Minart   Je profite de ce courrier annuel des voeux, pour vous rejoindre là où vous vivez, là où vous travaillez, là où vous essayez d’apporter votre participation à la vie paroissiale, sociale, politique, associative, afin de rendre ce Calaisis plus humain et plus fraternel.


Nous ne pouvons pas nous cacher que les temps sont difficiles. L’année qui vient de s’écouler a eu son lot de difficultés, de problèmes et de souffrances qui ont marqué un bon nombre d’entre nous dans bien des secteurs de la vie.


Comment allons-nous aborder cette nouvelle étape ? La crise actuelle engendre souvent bien des peurs aussi bien dans la société que dans l’Eglise... et très souvent nos questions restent sans réponse précise, nous entendons dire :

  • Pourquoi Dieu tolère-t-il l’injustice, le mal, la violence ?
  • Pourquoi n’impose-t-il pas sa présence ?
  • Pourquoi laisse-t-il son Eglise se débattre avec ses difficultés ?

Des questions que nous pourrons approfondir en laissant davantage de place à la méditation des Ecritures, à un travail d’intelligence de la foi et à la prière qui, quelque soit son aridité apparente, affine notre perception des mystères de Dieu.


Les « Maisons d’Evangile » que notre Père Evêque nous propose de prolonger, cette année encore, pourront être des lieux de ressourcement et de réconfort face aux turbulences de notre monde. « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, nous dit Jésus, je suis au milieu d’eux... »


Pour nous aussi, à chaque moment de notre existence, à chaque instant de notre vie, il nous faut être ces témoins du temps écoulé. Non pas pour en avoir quelque nostalgie, mais pour y scruter une parcelle d’amour, indispensable tremplin, pour aborder le futur avec espérance. « Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur, dit ce chant, alors tu pourras tenir jusqu’au soleil de Dieu »


Mes amis, ne nous laissons surtout pas contaminer par la déprime et la morosité ambiante, faisons de nos communautés, même toutes petites, des lieux de fraternité et de partage.
Il faut redire très fort : « Qu’un chrétien seul est un chrétien en danger ! »
Nous avons besoin de nous regrouper, d’associer nos forces et nos moyens, pour qu’au milieu des bourrasques de ce monde, des divisions qui détruisent, nous restions signe d’un Dieu qui nous aime et nous sauve.


Au seuil de cette nouvelle année, n’ayons surtout pas peur de regarder vers le large, c’est là que nous rejoindrons aussi ceux qui ne sont pas dans nos églises et qui cherchent, eux aussi, un peu plus d’espérance dans leur vie.


Que notre Eglise soit fraternelle et accueillante, aussi entendra-t-elle, toujours mieux, les questions, les douleurs, les secrètes espérances des hommes et des femmes de ce temps...
« N’ayons pas peur de vivre au monde, Dieu nous a devancés »
Je vous redis à tous ma fraternelle amitié et avec mes frères prêtres et diacre, en cette année sacerdotale, nous vous adressons nos souhaits les meilleurs pour l’année 2010

Philippe Minart, doyen du Calaisis