L'école à l'hôpital
un groupe de bénévoles au centre hospitalier d'Helfaut
L'école à l'hôpital
Helfaut Un groupe de bénévoles aide les enfants et ados à ne pas perdre le fil de leurs études au centre hospitalier d'Helfaut. Un moyen aussi, pour eux, d'oublier leur maladie pendant cet accompagnement scolaire.
Il y a quelques années encore, l'hôpital d'Helfaut avait « son » instit'.. Ce poste fut supprimé par l'Education nationale. Sur l'initiative d'une cadre puéricultrice -aujourd'hui en retraite- Pascale Flandrin, ce sont les bénévoles de l'association « L'école à l'hôpital » qui ont pris la relève.
Mme Flandrin était parent d'élève de Brigitte Marcq, alors institutrice à l'école de l'Immaculée Conception, à Saint-Omer. L'idée plut à Brigitte qui a eu, dans sa carrière, l'occasion de prendre en charge des enfants ayant des handicaps. Mme Marcq connaissait Françoise Desmons, directrice, dans l'enseignement privé elle aussi, à Audruicq. Elles habitent le même village, Nielles-les-Bléquin. Or Mme Desmons affirmait qu'une fois en retraite, elle participerait activement au soutien scolaire d'enfants hospitalisés.
Mme Flandrin s'est rapprochée de l'antenne calaisienne de l'association « Ecole à l'hopital » qui a rencontré la direction du centre hospitalier d'Helfaut. Mme Marcq s'est rapprochée de Mme Desmons et, depuis trois ans, la chaîne du bénévolat s'est développée. A ces deux enseignantes, aujourd'hui retraitées, sont venus s'adjoindre sept autres retraités enseignants de l'école élémentaire et de collège, de l'enseignement privé et public, devenus membres de l'association qui a pu créer une antenne à Helfaut, dont Mme Desmons est la responsable.
Soutien scolaire
Ces bénévoles se relayent à Helfaut de septembre à juin, hormis les congés scolaires. « Comme c'est basé sur le volontariat des enfants, nous téléphonons le matin pour savoir combien nous aurons d'élèves. explique Mme Marcq. Nous nous rendons dans les chambres si les enfants ne peuvent en sortir ou nous les retrouvons dans notre local « classe », une petite salle sans tableau, avec deux ordinateurs, des manuels scolaires et des jeux pour les maternelles. »
Le volontariat des enfants, l'avis des parents et l'avis médical sont les trois critères pour les enseignants. Leur but est -c'est souvent aussi celui des parents- que l'enfant ne décroche pas en retournant en classe après son hospitalisation : « Mais nous ne donnons pas de devoirs. Il s'agit de soutien ou rattrapage scolaire ou simplement d'aide aux devoirs et leçons qui ont été apportés aux enfants hospitalisés. Il nous faut aussi agir suivant leur état de santé, leur fragilité et la fatigue qui suit, par exemple, une opération. Parfois, ce sera seulement de l'occupationnel mais il aura évité à l'enfant de penser à sa maladie. Quant aux parents, cette heure de classe leur permet de faire une coupure, de souffler le temps d'une tasse de café car, en pédiatrie, ils sont admis à rester toute la journée auprès de leurs petits malades. »
Mme Marcq souligne que les enseignants n'ont pas accès au dossier médical de l'enfant et n'en connaissent que le prénom. Cela n'empêche en rien le climat de confiance, affectif même, qui s'installe entre eux.
(propos recueillis par Jean-Paul Chavaudra)
En raison de la diversité des âges scolaires, l'antenne d'Helfaut est en quête de nouveaux bénévoles. Si vous êtes intéressé et enseignant ou étudiant de niveau licence, contactez le 06 87 51 67 12 ou le 03 21 12 60 56. Rappelons que « L'école à l'hôpital » est agréée par l'Education nationale.