Doyenné du Pays de la Lys
« Voyage fait à un lieu saint dans un esprit de dévotion, ou voyage fait pour rendre hommage. Voilà ce que nous dit le Petit Robert, lorsque nous consultons le mot pèlerinage. Esprit de dévotion… rendre hommage. Des termes forts qui renferment tant de choses vécues, tant de choses exprimées ou partagées.
Etre des disciples
Qu’ils se soient rendus à Aire, à l’occasion du pèlerinage à Notre Dame Panetière à la mi-août, ou à Amettes pour suivre les pas de Saint Benoît Labre à l’entame du mois de septembre, l’objectif était le même : une rencontre. Ou plutôt des rencontres, celles de disciples de Jésus. Avec la volonté, d’être à leur suite, des disciples de Jésus.
Ici, c’était la rencontre de Marie, désignée par le Concile Vatican II comme « l’icône de l’Eglise ». « Marie, dans l’Eglise, libre et présente », thématique déclinée tout au long de la neuvaine en rappelant que l'Eglise est le corps du christ; Eglise qui se doit d'être présente et ouverte au monde, afin d'être toujours au service de la Bonne Nouvelle. Eglise de compassion, jaillie du mystère pascal et porteuse de vie éternelle. Nombreux furent ceux à marcher dans les pas de Notre Dame Panetière lors de la procession de clôture dans les rues de la ville.
Là, c’était la rencontre de Saint Benoit Joseph Labre qui un jour quitta tout, laissant sa maison pour aller à la rencontre de son prochain, parcourant une partie de l’Europe à pied, menant une vie d’extrême pauvreté. Ils furent près de cinq cents jeunes à s’inscrire dans les pas de Benoit lors de la traditionnelle marche des jeunes qui fêtait d’ailleurs ses 20 printemps cette année. Ils étaient aussi nombreux rassemblés dans la prairie à l’occasion de la célébration de clôture présidée par Monseigneur Jaeger, célébration marquée entre autres par la bénédiction des enfants. Toute une semaine durant les pèlerins se sont attachés à redonner des couleurs -thème de la semaine- aux blessés de la vie, aux malades, aux missionnaires, lors de témoignages d’une incroyable richesse.
A la rencontre d’une part de soi-même
Rencontrer ses frères chrétiens lors de messes, de veillées, de soirées, de procession ou de marche, c’est rencontrer une part importante de soi-même. Finalement, à travers toutes ses rencontres, c’est Dieu lui-même qui se fait présence.
Le succès -si l’on peut utiliser ce terme- ou plutôt réussite de ces temps forts chaque année témoigne de la vigueur de la communauté chrétienne et d’un besoin réel, d’une attente forte de sa part. Elle qui ne se rassemble peut-être plus si souvent dans nos églises, mais qui aime à se retrouver ces temps fort de rencontre.
Tout le monde est rentré désormais, mais comme il peut-être bon de se remémorer ses bons moments passés...