le Jeudi 18 mars 2010 à 20h 00


Aire sur la Lys - Halle au Beurre

"La notion de partenaire est fondamentale pour le CCFD" affirmait Hervé Leroy, président départemental, "or, le b.a.-ba du partenariat c'est de se connaître, ces rencontres sont donc indispensables".

 

Le tiers de la population nigérienne en situation de détresse alimentaire

 

L'association Mooriben, qui signifie "la misère est finie" dans un des dialectes nigériens, est partenaire du comité, qui finance avec une poignée d'autres co-financeurs les projets imaginés sur place. Mooriben est une association de paysans nigériens qui représente un peu plus de 62.000 producteurs et éleveurs, dont 62% de femmes. Son rayon d'action s'étend sur trois des huit régions que compte le Niger (Dosso, Niamey et Tillabery au sud ouest du pays). Créée en 1993, elle fut la première organisation paysanne autonome en dehors des structures de l'Etat. Elle a pour but de "lutter contre l'insécurité alimentaire récurrente dans le pays et la pauvreté, en un mot : la misère" affirmait Illiassiou Dandakoye ajoutant : "si on attend l'Etat, on va mourir". Les famines reviennent en effet de manière régulière (2005, 2008). Une nouvelle famine est annoncée cette année. En décembre 2009, une enquête nationale diligentée par le ministère de l'Agriculture nigérien a révélé que 2 millions de personnes ne disposaient que de dix jours de réserve alimentaires et 3,5 millions de deux à trois mois, ce qui fait que plus du tiers de la population (15 millions au total), qui n'a d'ailleurs en moyenne pour vivre qu'un dollar par jour, est concernée par une situation de détresse alimentaire.

 

Mise en place d'outils de promotion du monde rural

 

Pour tenter de lutter contre cette situation, Mooriben -à l'image d'autres associations locales adhérentes d'un réseau de plate-forme paysanne national- a mis en place des programmes précis visant à augmenter la production agricole, à appuyer la commercialisation (coopératives, warrantage*) et à renforcer les capacités techniques. Les paysans sont également sensibilisés, à travers des réseaux de communication, à des pratiques culturales durables, car comme l'affirmait l'ingénieur agronome, "une chose est d'aider les gens, mais il faut bien les aider".


Plus d'informations sur Mooriben et les projets soutenus par le CCFD sur le site internet : www.ccfd.asso.fr