Que puis-je faire pour les migrants et comment ?
2 rencontres proposées par le doyenné du Boulonnais sur St Martin et Marquise
125 personnes interpellées par la situation des migrants étaient présentes à ces 2 rencontres suscitées par le doyenné du Boulonnais.
L’objectif était double : à la fois, informer et structurer l’aide à apporter aux migrants de Calais.
L’Abbé Boutoille, bien au fait du sujet, a animé la rencontre. Dans un premier temps, il a rappelé le phénomène migratoire en France et le cas précis de Calais. Il a expliqué comment et pourquoi la situation à Calais est devenue celle que nous connaissons. Le premier drame fut, dit-il, la fermeture du camp de Sangatte, sans préparation, en 2002. Il a rappelé qu’à Sangatte, depuis 2002, ce sont 150 000 migrants qui sont passés, de 31 nationalités différentes. Le second drame, c’est l’absence d’une vraie politique de l’immigration, en France. Il a insisté sur quelques points : ce n’est pas de gaieté de cœur que ces personnes quittent leur pays, il s’agit pour elles d’un véritable parcours du combattant. Elles sont prêtes à risquer leur vie pour trouver un sort meilleur que dans leur pays d’origine. Il a rappelé les conditions inhumaines dans lesquelles elles vivent, arrivées en France.
Il a ensuite donné la parole à des représentants des différents mouvements qui leur viennent en aide : Le Secours Catholique, les associations Salam ou l’Auberge des migrants…Les témoignages montrèrent l’ampleur du soutien apporté : confections et distributions de repas, distributions de vêtements, de produits d’hygiène, aide à l’alphabétisation des adultes ou des enfants, aide pour les formalités administratives (parler l’anglais est alors nécessaire) etc…
Dans la salle, de nombreuses idées furent avancées...Certains ont également déploré une sorte de « frilosité ambiante », allant jusqu’à évoquer l’accueil en familles ou en paroisses …L’Abbé Boutoille a alors rappelé que ces personnes souhaitent de toutes façons, rester à Calais, pour tenter leur chance vers l’Angleterre …Il a aussi mis en garde sur la nécessité de « ne pas se laisser aller à l’émotion », rappelant qu’accueillir un migrant, c’est lourd de conséquences et d’investissements…
Reste maintenant à structurer toutes les bonnes intentions ou propositions avancées lors de cette rencontre, par le biais du doyenné notamment : celui-ci se propose de lister, sur son site Web, ce qui manque le plus cruellement, les coordonnées des contacts possibles (mouvements, associations etc…) et les informations utiles à tous ceux, sensibles au sort de ces hommes, femmes et enfants, qui souhaitent apporter leur aide.
M.F Manchuel
PS : Ci-dessous vous trouverez à la fois des coordonnées utiles pour venir en aide aux migrants ainsi que la charte des familles d'accueil.