le Lundi 14 déc 2009


Bapaume, salle Jeanne d'Arc

UNE SOIREE  PAS ORDINAIRE A BAPAUME.

 

La salle Jeanne d’Arc était à peine suffisante pour accueillir les chrétiens venus à la rencontre de leur Evêque.  Le but n’était pas ordinaire. Il s’agissait d’envoyer en mission près de 120 personnes qui depuis octobre 2008 se préparaient à célébrer des funérailles religieuses, pour les six proisses du sud de l'Artois..

 

  Ce n’est pas le seul domaine où agissent les baptisés.

Les chrétiens, aidés un peu par la raréfaction des prêtres, se sont sentis plus respon-sables de la vie chrétienne des communautés et y ont pris des fonctions diverses.   On a vu la catéchèse prise en charge par des laïcs, la visite aux malades, l’animation des villages. Une paroisse, dans nos campagnes, c’est un rassemblement de plus de 10 villages.  Depuis 1997, ils ont pris en équipe l’animation des funérailles. Il s’agissait de lancer ce lundi 14 une deuxième « fournée » de ces volontaires.

 

  C’est une tâche de baptisé, pas seulement de prêtres.

Porter le souci de ses frères,  comprendre la peine et le désarroi qu’ils peuvent éprouver à l’occasion de la mort d’un proche, d’un enfant, d’un jeune, c’est une proximité par rapport à ses frères. Jésus, dans la parabole du samaritain, qui s’est fait proche du blessé de la route, donne son exemple à tout homme qui veut aimer son prochain. Le prêtre n’a pas le monopole de la charité, heureusement !

 

  Cela comporte des qualités que l’Evêque a bien relevées :

- Un gros effort sur soi-même, car se lancer demande une victoire sur soi-même.

- On est appelé pour cela et envoyé par l’Eglise. C’est la raison de la célébration de ce soir. On se retrouve délégué de l’Eglise. On n’est pas un franc-tireur de la foi.

- Une sagesse est nécessaire : savoir discerner ce qu’on peut dire et ne pas dire.

- La nécessité de savoir travailler en équipe, car’’ vous êtes l’Eglise ensemble. ‘’

 

   Bon vent et bonne chance à tous !

Les réticences du départ se corrigent très vite devant le sérieux de la tâche, les satisfactions reçues, les témoignages de reconnaissance qui nous paient bien de cette tâche de bénévoles (rappelons le). Et Monseigneur de nous donner le témoignage de  sa mère, qui faisait cela dans une équipe de Dunkerque qui lui disait : "Une famille m’a même envoyé des chocolats, se vantait-elle».  Et Le Père Evêque de dire : «  Et moi, dans ma vie de prêtre et d’évêque, malgré tous les enterrements que j’ai faits, je n’ai jamais eu de chocolats ! »

 

                                                           Merci à toutes ces personnes.

 

                                                                       René Deleflie