Se sentir mieux pour enseigner mieux

Entretiens sur le sujet avec Vianney Caulliez, psychologue clinicien

 

SE SENTIR MIEUX POUR ENSEIGNER MIEUX

 

vianney caulliez vianney caulliez  

 

Tel était le thème de la rencontre de Chrétiens dans l’Enseignement public le 6 juin.

 

 

            Très rapidement, grâce au savoir faire de Vianney Caulliez, psychologue clinicien exerçant à Lille,qui animait notre rencontre, nous sommes entrés dans une démarche où chacun :

-se sentait libre d’exprimer ce qu’il ressent dans son travail auprès des jeunes,

-pouvait être en mesure de regarder avec un certain recul ce qui le préoccupe ou l’empêche de vivre sereinement son travail d’éducateur.

 

            L’échange a révélé les parts de joie dans le métier comme les risques de se bloquer dans les relations aux élèves, aux autres collègues, à l’administration, le danger de s’y épuiser voire de se vider, les difficultés à ne pas penser la réussite des élèves à l’image de notre propre itinéraire scolaire.

 

            Faute de confiance en soi, d’un regard bienveillant sur soi et sur les autres, on rentre dans la peur :

-de ne pas arriver,

-d’entrer en conflit,

- angoisse de l’inspection…

 

 On est tenté d’interpréter les regards ou les réactions des jeunes, de donner trop de place aux anticipations anxieuses.

 

 

            Pourtant, Il est possible de vivre autrement pour autant que l’on soit présent à ce que l’on fait, que l’on « considère sa propre part de lumière », pour autant que l’on s’apprenne à faire descendre la pression, à sortir de la culpabilité, et à voir dans la sérénité ce qui dans notre enfance peut expliquer nos façons de réagir ou nos inquiétudes actuelles.

 

            Accepter les risques de l’altruisme et créer des liens n’est pas un chemin facile de même que faire progresser un élève. Mais il faut oser, en nous acceptant tels que nous sommes, et avec une certaine dose d’humour. Le monde n’est pas parfait, nous non plus et c’est avec humour et confiance en soi, en l’autre, qu’on est appelés à prendre notre propre part à sa construction.

 

 

Dominique Thibaudeau