Levons les yeux !

 

Depuis des semaines, des airois se mobilisent pour préparer l’évènement : hébergement, restauration, contingences matérielles et techniques, vente de billets… tout doit être prêt, « tout doit rouler ». Depuis quelques jours, le téléphone s’affole « Y a-t-il encore de la place ? » « Des bus sont organisés ? » « Y aura-t-il des CD à vendre à l’issue de la veillée ? »

 

Tandis que le groupe fait route vers le diocèse, des scouts et des jeunes de l’aumônerie s’affairent dans la collégiale : il faut retirer les chaises, préparer la scène, beurrer des sandwiches. Une belle façon de vivre un temps de service.  14 h 30 : Thomas, Benjamin et toute l’équipe découvrent et prennent possession des lieux. Le matériel est descendu du camion, les techniciens s’affairent. On branche et on débranche, on fait des essais de balance, les musiciens se calent sur le final d’un morceau qui ne les satisfait pas. Dans quelques minutes, les portes s’ouvriront.

 

Quelques-uns courent pour être au plus proche de la scène tandis que d’autres cherchent une chaise, pas trop près de la sono ! Dès le départ, le ton est donné : ce n’est pas Glorious que l’on vient acclamer mais notre Seigneur !

 

Au cours de la veillée, on pointe du doigt nos difficultés à prier, à faire confiance, à garder un cœur ouvert et aimant, notre difficulté à croire tout simplement.  On ferme les yeux, on goûte le silence des 800 cœurs qui battent dans la collégiale, on se dit que ce n’est pas si compliqué que ça, de prier. On rentre en nous même, on laisse l’Esprit toucher pénétrer tout notre cœur, on écoute le Père nous dire que nous avons du prix à ses yeux, on entend le Christ murmurer « Viens, suis-moi ». Puis dans un seul élan, on se remet tous à bondir de joie, à pousser des cris de joie et à danser pour notre roi.

 

Notre évêque ne reste pas insensible à cette manifestation de louange et nous invite à faire confiance dans le Seigneur et à lui laisser suffisamment de place pour qu’il transforme nos vies.

 

2 heures se sont écoulées. Vite, trop vite… Au fond de la collégiale, on achète tee-shirts et CD. On refait le film de la soirée, on reprend un refrain puis deux. « Merci pour cette belle soirée de louange » « Ça fait du bien de voir des chrétiens dans le coup ! » « Je n’imaginais pas qu’on puisse être autant de jeunes croyants ! » « Je préfère le rap, mais ce qu’ils font c’est pas mal » « J’ai été touchée par tous ces jeunes agenouillés dans un silence profondément habité ».

 

Dès le lendemain, quelques-uns partageront leur soirée en donnant un témoignage à la messe, en invitant l’assemblée à reprendre un refrain… ou en improvisant un chant de Glorious sur l’orgue !