Un temps pour accueillir
Canal Jeunes n°14
Le temps de la rentrée est aussi celui de l’accueil : accueil de nouveaux voisins dans le quartier ; accueil de nouveaux professeurs et de nouveaux camarades de classe ; accueil de nouveaux accompagnateurs dans nos mouvements et services ; accueil d’un nouveau prêtre dans la paroisse ; accueil de nouveaux jeunes dans nos aumôneries, groupes paroissiaux, écoles, mouvements…
C’est aussi le temps de bonnes résolutions : « Promis, cette année, je serai plus attentif en classe ! » « Moi, je ferai les efforts nécessaires pour m’en sortir en maths. » « Avec Estelle, nous tenterons d‘être plus régulières au rendez-vous de la messe du dimanche. » etc, etc…
Quelles que soient les nouveautés à accueillir et mes résolutions prises, tout ne dépend pas seulement de moi. D’abord parce que nous sommes tous des étrangers les uns pour les autres et que mon envie de « bien accueillir » celles et ceux qui me sont donnés de rencontrer s’affronte à la conception que l’autre se fait de l’accueil. Ensuite, parce-que les résolutions prises, aussi sincères qu’elles soient, rencontrent dans leur mise en œuvre un certain nombre d’imprévus qu’il faut bien accueillir et avec lesquels composer.
Lire la définition du verbe « accueillir » dans le dictionnaire peut nous aider à mieux appréhender cette dimension de l’accueil à laquelle nous sommes confrontés au quotidien :
- Être présent, venir pour recevoir quelqu'un à son arrivée quelque part.
- Admettre quelqu'un au sein d'un groupe, d'une famille, d'une assemblée.
- Avoir telle ou telle attitude quand on reçoit quelque chose, quelqu'un, quand on apprend quelque chose, etc.
- Recevoir quelqu'un, lui donner l'hospitalité pour un temps plus ou moins long.
- Avoir la capacité de recevoir des gens, de les héberger.
Au moment où nous nous apprêtons à retrouver nos clubs de sport et de loisirs, nos collèges, nos lycées et nos facs, nos mouvements ou services, nos équipes paroissiales et tant d’autres groupes, nous pouvons nous interroger la manière dont nous sommes capables d’accueillir : suis-je capable de passer de l'égoïsme à l'amour, de l'esclavage à la liberté, de l'enfermement sur soi à l'ouverture aux autres ? Suis-je capable d’accueillir l’autre comme une sœur, comme un frère à l’histoire sacrée et donc, à respecter ? Suis-je capable d’accueillir l’AUTRE comme un père de tendresse qui m’invite à mon tour à aimer celles et ceux qui passent sur ma route ?
Et puis, comment vais-je accueillir les propositions qui me seront faites tout au long de l’année: temps forts, évènements, veillées de prière et de louange, camps, pèlerinages… Encore « un truc en plus » ou plutôt des occasions qui me sont données pour rencontrer d’autres pour vivre et avancer dans la foi ?
Accueillir, s’accueillir, se laisser accueillir sont autant d’occasion « d’imiter » le Christ qui accueille avec bienveillance les personnes : « Posant alors son regard sur lui, il se mit à l’aimer. » Mc 10,21. Il les élève, les relève, leur ouvre un à-venir possible : « Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes car le Royaume des cieux est à eux ! » Mt 5,2. Bonne rentrée 2012 !
Sébastien VEREECKEN
C’est dans l’air…
L’équipe diocésaine pour l’initiation chrétienne des 12/18 ans vous donne rendez-vous pour 2 temps forts d’exception :
· Ze Bible… l’autre expérience !
Le jeudi 29 novembre 2012 (9 h 30/16 h – Maison Diocésaine Saint Vaast d’Arras), un temps de découverte et d’appropriation de l’ouvrage, de ses objectifs et pistes pastorales. L’occasion pour toutes les personnes en situation d’accompagner des ados, de jeunes ou des adultes en paroisse, aumônerie, école catholique ou mouvement de se retrouver autour d’Elisabeth TERRIEN, à l’origine du projet Ze Bible et membre du comité de pilotage.
· Repères sur la psychologie et la sociologie des ados et des jeunes
Le samedi 9 mars 2013, avec le père Jean-Marie PETICLERC, prêtre salésien, polytechnicien, éducateur spécialisé, expert des questions d’éducation, nous nous interrogerons : comment accueillir et accompagner pastoralement des ados et des jeunes, notamment ceux présentant des fragilités affectives, sociales, familiales… ? Quels repères pour relire notre expérience pastorale ? Davantage de précisions seront données très prochainement !