Déclaration Dignitas Infinita
Le 08 avril 2024, à l’occasion du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le Dicastère de la Doctrine de la Foi a publié la Déclaration Dignitas Infinita, fruit d’un travail mené depuis 5 ans.
l'intégralité ici: https://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_ddf_doc_20240402_dignitas-infinita_fr.html
Composée de quatre parties, « dans les trois premières parties, la Déclaration rappelle les principes fondamentaux et les présupposés théoriques afin d’offrir des clarifications importantes aidant à éviter les fréquentes confusions qui se produisent dans l’utilisation du concept « dignité ». (Présentation par le Card. Victor Fernandez)
En voici quelques extraits :
1. Une infinie dignité, inaliénablement fondée dans son être même, appartient à chaque personne humaine, en toutes circonstances et dans quelque état ou situation qu'elle se trouve.
15. la dignité est intrinsèque à la personne. [...] Tous les êtres humains possèdent la même dignité intrinsèque, qu'ils soient ou non capables de l'exprimer de manière adéquate.
17. L'Église proclame l'égale dignité de tous les êtres humains, quelles que soient leur condition de vie et leurs qualités.
24. La dignité de toute personne humaine, [...], demeure « en toutes circonstances », et que sa reconnaissance ne peut en aucun cas dépendre du jugement sur la capacité d'une personne à comprendre et à agir librement.
27. La dignité de l'être humain comprend donc également la capacité, inhérente à la nature humaine elle-même, d'assumer des obligations à l'égard d'autrui.
La Déclaration dresse ensuite dans la 4ème partie une liste de «graves violations» de la dignité humaine : le drame de la pauvreté, la guerre, le travail des migrants, la traite des personnes, les abus sexuels, les violences contre les femmes, l’avortement, la gestation pour autrui, l’euthanasie et le suicide assisté, la mise au rebut de personnes handicapées, la théorie du genre, le changement de sexe , la violence numérique ( en voir un résumé dans l’article de Vatican News)
En conclusion :
64. l'Église demande instamment que le respect de la dignité de la personne humaine, en toutes circonstances, soit placé au centre de l'engagement pour le bien commun et de tout système juridique. Le respect de la dignité de chaque personne est, en effet, la base indispensable à l'existence même de toute société qui se veut fondée sur le droit juste et non sur la force du pouvoir.