Evangile pour la famille
enfants

« Maman, est-ce que quand on se marre on a des enfants ? » Guilhem 4 ans.

Conjugaison très personnelle du verbe « se marier » !

                                      


Présentation

Educatrice à la Vie du CLER, je rencontre avec les membres de l’Equipe de Boulogne sur Mer des jeunes du niveau collège et lycée pour aborder avec eux, en petits groupes de partage, toutes leurs questions concernant la vie relationnelle, affective et sexuelle.

Joie de pouvoir échanger entre eux et avec un adulte de sujets que trop souvent ils n’osent aborder avec leurs parents ne se sentant ni écoutés ni compris. C’est le cas de Matthieu qui disait « Mes parents sont toujours absents et quand ils sont là, c’est pour me demander mes notes de l’école » .
« Mes parents ne veulent pas que je sorte avec des amis, ils ont peur, ils ne me font pas confiance » dit Sophie 17 ans. Moi, rétorque Charlotte, mes parents me laissent libre, je leur raconte ce que je fais et j’ai souvent des discussions parfois houleuses sur différents sujets, j’ai beaucoup de chance ! Moi dit Loïc mes parents sont divorcés, ma mère est plutôt cool mais mon beau-père m’interdit beaucoup de choses ...il n’a pas à le faire, ce n’est pas mon père. En effet les jeunes sont inégaux devant l’écoute et le dialogue avec les parents. Dernièrement Anne restée bien silencieuse durant le partage à qui je m’adressais m’a dit « Je ne parle jamais à ma mère » Quelle souffrance!! A qui pourra t elle parler, se confier, quand elle se sentira mal ?
J’insiste beaucoup auprès de ces jeunes qui ont peur ou qui ne peuvent parler avec leurs parents de chercher des « Adultes relais » : Oncle, grand-parents, parrain ... afin de trouver auprès d’eux une écoute et un début de réponse à leurs questions. Les jeunes ont besoin de parler, de mettre des mots sur leur souffrance, et sur leurs interrogations. Il n’est pas rare, le temps de partage écoulé, de voir certains me dire « Merci madame, de m’avoir écouté, c’était super »
Il n’y a pas de sujets tabous, tout est abordé : l’amitié, le premier amour, l’acte sexuel et ses conséquences, l’engagement dans le mariage, sa durée   «  Comment peut-on encore s’aimer après 15 ans de mariage ? » demande Caroline 16 ans. « Pourquoi se marier si c’est pour divorcer après ? » rétorque Matthieu.
J’accueille tout ce qu’ils disent, j’essaie de les faire cheminer, je les aide à poser les vraies questions car c’est à eux de réfléchir sur le sens qu’ils désirent donner à leur Vie. Malgré leurs doutes, tous sont unanimes pour dire que la famille c’est important, qu’ils souhaitent bâtir leur couple sur la confiance et la fidélité .             
Bernadette VACHETTE


Mot de famille

LA SAINTE FAMILLE (Luc 2, 22-52)

Pour un individu, marcher sur les chemins de la sainteté ce n’est déjà pas facile mais pour une famille complète cela paraît au premier abord mission impossible. : L’imperfection de notre amour est tellement évidente ! Cependant l’Evangile nous donne l’exemple de la Sainte famille. Qu’une famille puisse être sainte c’est vraiment une bonne nouvelle !

Dieu notre Père a fait naitre son Fils Jésus dans notre humanité au sein d’une famille.

L’Evangile de Luc nous laisse voir une famille pieuse respectant la loi de Moise : elle se rend au temple à Jérusalem pour les rites prescrits.

Je ne peux imaginer que Joseph et Marie accomplissent ces démarches religieuses par conformisme car en eux l’Esprit est à l’œuvre : Marie à accepté l’action de l’Esprit en elle et Joseph a accepté de la prendre pour épouse bien qu’elle soit enceinte avant leur union.

Dieu est bien présent dans leur vie et une foi véritable les anime.

La Sainte famille est une famille dans laquelle règne l’Esprit d’amour.

 

Noël reste, pour beaucoup de nos familles, l’occasion de se  réunir.

Au delà des diverses significations données à cette fête, ce besoin de nous retrouver en famille a mis en évidence tout ce que nous vivons de positif mais parfois cela a aussi ravivé des blessures ou des manques cruels.

La famille reste dans notre société une valeur sure et tous les sondages d’opinions confirment qu’une très grande majorité d’entre nous souhaite vivre au sein d’une famille unie.

 

Pour répondre à nos besoins profonds, l’Evangile nous indique une voie supérieure à toutes les autres :

Comme l’enfant Jésus présent dans la crèche Dieu est présent aux côtés de tout être humain, il n’attend qu’un geste de notre part vers lui pour se rendre pleinement présent dans notre vie.

L’esprit d’amour peut alors transformer nos relations familiales quand nous nous laissons guider par lui dans la prière et par sa parole d’Evangile : Dieu sait ce dont nous avons besoin !

Nous deviendrons alors des familles habités par l’Esprit en marche sur les chemins du bonheur et de la sainteté.

Comme la sainte famille est ouverte au monde qui l’entoure avec tout ce qu’il comporte de rencontres positives et de dangers, ne nous replions pas sur nous même. Ce n’est qu’à ce prix que nous pouvons, avec elle, être lumière pour notre monde.

 

La famille est le lieu ou chacun ne peut être que lui-même sans masque sans fard. Nous sommes alors vulnérables. Cette vulnérabilité nous expose autant à l’amour authentique qu’à des égarements générateurs de graves blessures.

Nous le savons bien, le chemin est parsemé d’ornières ou d’accidents auxquels nous ne sommes pas préparés. Les difficultés vécues comme des échecs laissent alors des cicatrices douloureuses.

Ne nous arrentons pas dans une ornière ou bloqués par la neige. L’enfant Jésus est venu pour assécher les chemins boueux, pour qu’à l’hiver succède le printemps et sa douceur.

Quand nous vivons avec lui, il nous sauve des faux bonheurs ou des malheurs engendrés par nos manques d’amour envers lui et nos frères.

Dieu ne nous demande pas l’impossible : il ne nous demande que notre possible, l’impossible il nous le donne.

 «  Je ne suis pas venu appeler ceux qui se croient justes, mais ceux qui se reconnaissent pêcheurs » (Mt 9,13).

Humblement reconnaissons nos fautes.

Demandons lui aussi de nous donner la force de pardonner.

Alors notre famille deviendra un atout car c’est l’un par l’autre que nous progresserons ensemble sur le chemin de la sainteté et nos enfants découvriront, peut être, toute la fécondité d’une vie entièrement donnée à Dieu et à l’Eglise du Christ.                  

 

J. Letombe diacre



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