Pastorale Familiale A.G. à Paris

Cheminer vers le synode des familles

Cheminer vers le Synode 2015 :

Les responsabilités de l’Eglise envers toutes les familles

 

Mgr-Vincenzo-Paglia Mgr-Vincenzo-Paglia  Le 16 février 2015, une centaine de délégués à la Pastorale des Familles étaient réunis par le Conseil Famille et Société de la CEF. Mgr Jean-Luc Brunin, Président du Conseil, a rappelé l’importance de la Famille en cette année synodale. La réflexion doit se vivre dans les diocèses, les mouvements, les paroisses.

 

Ensuite, Mgr Vincenzo PAGLIA, Président du Conseil Pontifical pour la Famille qui nous a emmenés avec sa verve toute italienne dans : « Les enjeux du Synode sur la Famille pour l’Eglise Universelle »

 

Mgr PAGLIA commence par situer la nouveauté de ce synode au niveau de la démarche, avec un nouvel élan et les témoignages des réalités familiales vécues. Nous avons plus besoin d’un vrai élan que d’un document officiel, disait-il, signalant que l’Eglise est la seule institution qui place la Famille au centre des préoccupations.

 

Situation paradoxale aussi de la Famille : tout le monde est dans une famille : famille originelle : homme, femme, enfants, cellule de base de la société. Or aujourd’hui, on assiste à une déconstruction de cette Famille originelle : toute union peut s’appeler Famille, même les enfants peuvent être faits en laboratoire ! L’individualisme est devenu roi : nous assistons à une « Ego-latrie » !

 

La culture ambiante n’aime pas la Famille, la durée des unions. Nous sommes dans une « société liquide ». Affaiblir la Famille, c’est affaiblir la société. Les jeunes sont éduqués avec l’idée que le couple durable n’est pas possible. L’enjeu, c’est que la culture contemporaine est une « mauvaise mère ». Pourtant, si la société a des problèmes, la famille est le recours : au début et à la fin de la vie on y trouve soutien et protection. En cas de problème de travail, une entraide y est possible. C’est une vision purement humaine, sans référence religieuse. 

 

La Famille : Bonne Nouvelle pour la société !

L’Eglise a le devoir de dire la Famille comme Bonne Nouvelle pour la société.  C’est une nécessité de montrer la beauté et l’importance de la famille au Monde !

Dieu a créé l’Homme et la Femme, pour former des êtres de relation, le premier « NOUS ». Ce nous, ouverture à toutes les autres relations humaines. La famille peut rester tournée sur elle-même, mais elle a une mission plus large de relation, au sens écologique et de la vie en société.

 

Le Synode sur la Famille, c’est d’abord une ouverture à tous. Aux familles blessées, aux personnes divorcées, aux personnes confrontées à la pauvreté, à celles qui vivent avec l’homosexualité, aux personnes seules. Il faut changer notre regard sur les réalités, dans la vie locale et paroissiale. Le christianisme n’est pas une religion individualiste mais une « Proximité chaleureuse, réelle ». Ce que nous avons à donner c’est d’abord notre présence. Nous avons à avoir une attention envers toutes les personnes, leur donner une place.

 

Nous devons inspirer toute la pastorale par une Pastorale Familiale. Il faut combler l’abîme entre : la famille, trop individualiste, et la collectivité, trop bureaucratique. Dès l’initiation chrétienne des enfants, on doit orienter l’éducation vers la Famille. Envoyer les familles en bonne santé vers les familles blessées… L’échec d’une famille, c’est un échec de la société. Pour les familles, comme pour toute l’Eglise, la célébration eucharistique est Source et Sommet de la vie : c’est une création de lien !

 

En conclusion :

« Nous vivons par ce Synode un nouveau Kairos extraordinaire ! »

« Nous avons un devoir d’humanité dans une société de plus en plus cruelle »

« C’est le début d’un nouvel humanisme »

« Nous avons plus besoin de nous mettre en marche que de textes de loi »

 

Daniel Duriez pour la pastorale familiale

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 2317 visites