Avant de partir, n'oublions pas...

Eglise d'Arras n°13

papillon Avec ce dernier numéro d’Eglise d’Arras de l’année pastorale 2011-2012 s’achève une période d’activités. Elles furent nombreuses et intenses dans notre pays et dans l’Eglise.
 
Sans me lancer dans un bilan, je remercie bien sincèrement tous les acteurs connus ou cachés de la mission de l’Eglise dans notre diocèse. Fidèles à l’appel du Christ, ils ont semé le grain de la Parole, ont été les témoins du Fils de Dieu venu offrir le Salut à toute l’humanité. Dans les engagements quotidiens, ils ont révélé l’Amour de dieu pour tout être.
Je dis ma gratitude aux frères prêtres qui acceptent un changement d’affectation, à ceux qui ont remis leur charge à ma disposition. J’exprime ma reconnaissance aux religieuses qui vont quitter le diocèse ou rejoindre une autre communauté. J’ai une pensée particulière pour les jubilaires, hommes et femmes.
J’évoque volontiers les fidèles laïcs, permanents pastoraux ou discrets ouvriers de la moisson du Seigneur, qui vont se lancer dans l’aventure d’une responsabilité apostolique, pastorale ou missionnaire. Je formule un chaleureux merci à l’intention de celles et de ceux que l’âge, la santé ou la retraite invitent à envisager un nouveau mode d’insertion dans l’Eglise et sa mission.
Je souhaite que le temps de l’été soit pour tous bienfaisant et réparateur. [1] La pastorale du tourisme jouera plus intensément sa partie. Des jeunes se retrouveront de diverses façons au nom de Jésus-Christ. Comme chaque année, beaucoup des nôtres ne sauront pas ce que veut dire le mot « vacances ». Ils seront l’objet d’une attention plus fraternelle.
Contrairement à l’habitude, j’invite déjà l’Eglise dans notre diocèse à se projeter au-delà de la coupure estivale.
En mars dernier, autour des évêques de France, s’est ouverte à Lourdes la célébration en France du cinquantième anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II. Tous les mots ont leur importance. Qui dit ouverture dit suite.
Il est normal de faire mémoire de cet événement du 11 octobre 1962 qui a tenu la planète en haleine. 2500 évêques réunis autour du pape Jean XXIII entraient en concile. Un tel déploiement ecclésial avec autant d’acteurs ne s’était jamais produit ! Il ouvrait quatre sessions de prière, d’écoute de l’Esprit, de communion dans le Christ et dans la foi, de réflexion, de labeur et de débats. Il ne faut pas oublier que tous les textes qui allaient sortir de ce rassemblement ont été votés à la quasi-unanimité des Pères conciliaires. Seul l’Esprit de Dieu pouvait susciter de tels résultats !
L’œuvre de Dieu ne se fige jamais. L’histoire des conciles est toujours actuelle. C’est aujourd’hui encore que nous accueillons le souffle de Vatican II comme une étape particulière de ce que le Seigneur a voulu exprimer pour son Eglise et pour l’humanité en un temps de profondes mutations dans l’histoire de notre humanité. Avec le recul des décennies, nous mesurons à quel point a été prophétique l’intuition du Bienheureux Jean XXIII qui ne faisait encore que pressentir une urgence pour l’Eglise. Elle ne pouvait ni ne voulait renoncer au dépôt de la foi et à la Bonne nouvelle, mais devait nécessairement comprendre et aimer une humanité profondément bouleversée et à qui il lui revenait d’annoncer l’unique Evangile, de l’unique Seigneur.
Ce labeur est loin d’être achevé. Ce n’est pas un peuple du souvenir qui se rassemblera.
 
Le dimanche 14 octobre 2012 dans la cathédrale d’Arras.
 
Dans l’Eglise, la mémoire nourrit le présent et oriente le futur. Nous allons donc entrer sous la conduite du pape Benoît XVI dans une forme de retraite à dimension diocésaine.   Le Saint Père réunit au même moment un synode sur la nouvelle évangélisation et inaugure une année de la foi. La démarche Diaconia 2013 se poursuit. En approfondissant, redécouvrant ou … découvrant l’enseignement de Vatican II, nous saisirons l’unité et le sens de ces différentes propositions qui ne visent qu’un seul but : dire à l’homme qu’il est sauvé, aimé et libre en Jésus-Christ !
Tout membre du Peuple de Dieu, toute personne intéressée est invité à la journée du 14 octobre.
Des inscriptions peuvent faciliter l’organisation des déplacements en commun mais aucun chiffre n’est fixé, aucun schéma de délégation n’est imposé. Bienvenue à tous et à toutes ! Des précisions seront encore données au moment de la rentrée. Vous avez pris la décision de participer, vous avez noté la date sur l’agenda personnel et familial, je peux donc vous dire maintenant : Bonnes et fécondes vacances !         
+ Jean-Paul Jaeger                         


[1] Au moment où je tape ces lignes, il tombe des cordes sur la ville !