Fortifiés dans la Foi.
La France fut l’un des pays les plus visités par le Pape Jean-Paul II, au cours de son long pontificat. Tous se souviennent de son ultime et poignant séjour à Lourdes. C’est dans cette même cité mariale que le Pape Benoît XVI fixe rendez-vous aux Catholiques de France et à des pèlerins venus des quatre coins du monde, du 13 au 15 septembre 2008. Au préalable, il fera une halte de 24 heures à Paris, à compter du vendredi 12 septembre.
La venue de Benoît XVI ne constitue pas une surprise. Elle était désirée et attendue, en cette année où est célébré le 150ème anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous. Les circonstances livrent la signification profonde de ce voyage du Souverain Pontife. Il est porté par la foi et appelle à la foi.
Le Pape vient à la rencontre du Peuple de Dieu implanté en un pays déterminé, pour l’inviter à se livrer davantage au Christ, à accueillir l’amour du Père et à se laisser habiter par l’Esprit Saint. Benoît XVI veut nous stimuler, nous interpeller. Il désire élargir nos horizons aux dimensions de l’humanité et de l’Église entière.
De façon particulière et personnelle, le Pape, successeur de l’Apôtre Pierre, porte avec tous les membres du Collège épiscopal « le souci de toutes les églises. [1]» Il souhaite nous aider à la conversion, à la fidélité et à l’engagement pour que la Bonne Nouvelle soit annoncée aux pauvres et que chacun sache et voit déjà dans ses joies et ses peines que « le Règne de Dieu est arrivé. [2] »
Nous sommes bien loin d’une revue de détail suivie d’appréciations ou de remarques que certains commentateurs et observateurs pressentent ou redoutent.
Benoît XVI a choisi de vivre un moment particulier de communion avec ses frères évêques en France. Au-delà des paroles qu’il prononcera, il donnera ainsi le signe vivant de sa bienveillance et de son intérêt de « pasteur avec les pasteurs » à l’égard de l’Église qui est chez nous. Il en connaît les richesses. Il n’en ignore probablement pas les pauvretés.
J’ai gardé un souvenir émerveillé de ma première visite ad limina, en janvier 1992. J’étais évêque titulaire de Nancy depuis sept semaines seulement. Au cours du repas auquel il avait convié les évêques de la région apostolique Est, le Pape Jean-Paul II a brossé un époustouflant tableau de l’Église dans le monde. Il était le fruit de ses réflexions, de ses voyages, de ses informations, de son écoute, de sa foi, de sa prière, de son cœur. J’ai eu la certitude que, lui seul, pouvait nous amener à ce degré de communion.
C’est dans cette disposition d’esprit que je souhaite que nous accueillions notre Pape. Il connaît bien notre pays. Il en apprécie la culture. Il en parle parfaitement la langue. Plus que quiconque, il mesure l’apport des Chrétiens de France, notamment des nombreux saints et saintes, qui ont largement contribué à l’annonce de l’Évangile dans le monde entier.
Il peut et doit, aujourd’hui, au nom de sa charge et de son affection nous accompagner dans les bouleversements culturels qui secouent la société française et les répercussions qu’elles engendrent dans la vie et la mission de l’Église, au point, parfois, de nous désorienter et de nous inquiéter.
Dans ces moments, à la fois extraordinaires et périlleux de l’histoire de l’Église en France, Benoît XVI nous permettra de mieux entendre « ce que l’Esprit dit aux Églises. [3]» Nous avons bien besoin de nous laisser emporter par un tel souffle !
Des moyens de transport collectifs sont mis en place par le Service Diocésain des Pèlerinages pour faciliter la participation des fidèles du Pas-de-Calais et de leurs pasteurs à l’Eucharistie qui sera célébrée autour du Pape, le samedi 13 septembre, dans la matinée, sur l’Esplanade des Invalides. Des groupes de jeunes participeront à la nuit de prière du vendredi 12 devant la Cathédrale Notre Dame de Paris. De valeureux pèlerins prendront, une fois de plus, la direction de Lourdes pour s’associer à la démarche jubilaire du Pape.
Merci et bienvenue, cher Pape Benoît. Ravivez en nous le désir d’être apôtres, d’accueillir, de recevoir et de partager la Parole de Jésus de Nazareth, Fils de Dieu, mort et ressuscité, venu « pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. [4] »
+ Jean-Paul JAEGER.