CCFD - Cinquante bougies
Eglise d'Arras 6-2011
Droits fondamentaux et gouvernance mondiale En ce temps de carême, la prière, l’accueil et l’annonce de la Parole de Dieu, l’Eucharistie, le sacrement de la pénitence et de la réconciliation nourrissent et ajustent notre relation à Dieu.
Le jeûne rompt quelques-unes des chaînes de nos nécessités et de nos esclavages. Il favorise un détachement qui nous libère pour nous attacher dans un même mouvement à Dieu et à nos frères.
Le partage nous situe à une juste place dans le monde et l’humanité. Il nous permet de redistribuer modestement tous les biens dont nous ne sommes que les gestionnaires provisoires, même s’ils nous permettent d’assumer nos responsabilités présentes. Le partage nous affranchit des rapports marchands qui appauvrissent fatalement notre relation à nos semblables.
Cette année, le Comite Catholique contre la Faim et pour le Développement fête ses cinquante années d’existence. Cet organisme est né en réponse à l’encyclique Populorum progressio du pape Paul VI. Le Saint Père rappelait dans ce document que le développement est le nouveau nom de la paix. La naissance du C.C.F.D. a fait modestement écho à ce constat.
De nombreux mouvements de l’Eglise en France unissent leurs idées, leurs efforts et leurs militants pour lancer, appuyer et financer dans de nombreux pays des opérations de développement. Ils mobilisent les membres du Peuple de Dieu pour qu’ils contribuent, notamment pendant le carême, à cette œuvre de promotion de communautés humaines pour qu’elles grandissent, s’expriment et prennent place dans le concert des nations.
Animés par le même amour de Dieu, revenus à Lui et convertis par Lui, nous sommes conviés à découvrir et à concrétiser le lien fraternel que le Seigneur tisse entre tous les enfants de l’Unique Père.
Je partage volontiers avec les lecteurs d’Eglise d’Arras un extrait de l’homélie prononcée par le Cardinal VINGT-TROIS, archevêque de Paris et Président de la Conférence des Evêques de France lors de la célébration de l’Eucharistie qui marquait le cinquantenaire du C.C.F.D., le dimanche 6 mars en la cathédrale Notre Dame
« Parmi les résistances que suscitent en nous les appels à la solidarité, il y a évidemment le sentiment écrasant de la disproportion entre les besoins connus et les moyens dont chacun de nous dispose pour y répondre. N'est-ce pas une tentation grossière que de croire que si je ne peux pas tout, je ne peux rien ? Chacun et chacune d'entre nous peut quelque chose, peu de chose peut-être, mais quelque chose quand même. Si j'accepte de faire vraiment le peu qui est à ma portée, alors je mets en mouvement un levier puissant qui est le levier de l'amour. »
Le rayonnement et les actions du Comite Catholique contre la Faim et pour le Développement sont plus que jamais utiles en cette période de grands bouleversements au sein de la famille humaine. Le C.C.F.D. apporte une humble mais ferme réponse à ces attentes. Je souhaite que de nombreux et nouveaux concours de personnes, de paroisses, de communautés, de groupes et de mouvements expriment la réelle solidarité des frères et sœurs de Jésus-Christ, à l’égard d’autres enfants du même Père. Le C.C.F.D a besoin de bras, de moyens, mais surtout de cœurs.
+ Jean-Paul Jaeger