Jean, le baptiste, proclamait un baptême de conversion B avent 2

Isaïe 40 1-5 et 9-11 ; 2 Pierre 3, 8-14 ; Marc 1, 1-8

On pourrait méditer sur les premiers mots de la première lecture, comme de l’Evangile. “Consolez, consolez mon peuple”, écrit Isaïe. Cette parole s’adresse à un peuple humilié en exil pour un certain nombre. On imagine leur joie, sans doute discrète, lorsqu’on espère enfin la libération. Cette parole est teintée d’espérance : voici votre Dieu. Autrement dit : Le Seigneur vient. Quand nous pensons aux célébrations du dimanche aujourd’hui… C’est une décision du tribunal, à l’appel des évêques, qui a entrainé la Bonne Nouvelle. La comparaison est cependant un peu bancale entre la parole d’Isaïe et son écoute aujourd’hui. Car nous n’avons pas été privés de la présence du Seigneur durant le confinement. Nous avons pu lire les lectures proposées par la liturgie, nous avons pu méditer, nous rassembler en maisonnées si nous l’avons voulu. Consoler mon peuple, ce fut aussi l’aide apportée par les uns et les autres à ceux pour qui le nécessaire pour vivre vient à manquer : les pauvres ici, mais aussi en Syrie, Arménie, et combien de lieux marqués par la guerre ou la haine. Il ne s’agit donc pas seulement de se réjouir du rassemblement eucharistique retrouvé, il faut pouvoir s’adresser aussi à toute l’humanité éprouvée.

 

Quand Marc rédige, le premier, des éléments qui constitueront son Evangile, il emploie l’expression “Commencement de la Bonne Nouvelle”. Il ne savait pas que d’autres, Matthieu, Luc et Jean viendraient continuer l’annonce. Et avec eux et après eux, des croyants, dont nous sommes aujourd’hui les successeurs. Préparer Noël aujourd’hui, c’est aussi nous rendre aptes à transmettre cette Bonne Nouvelle reçue de ceux qui nous ont précédé : recevoir et transmettre.  

 

Lire la suite

 

Emile Hennart (diocèse Arras)