ouvre les yeux , 4e dimanche de carême

 

 

Points de réflexion du site "catholique.org"

1. “Va te laver à la piscine de Siloé.” Dans ce récit, l’aveugle ne demande rien à Jésus, c’est le Christ qui prend l’initiative. À chaque fois qu’il met en oeuvre son pouvoir de guérison, le Messie exerce et révèle sa mission de rétablir l’humanité dans sa dignité première. Il fait donc de la boue avec sa salive, en enduit les yeux de l’aveugle et l’envoie se laver à une source. L’aveugle reconnaît son besoin de guérison, il se lave à la source et recouvre la vue comme aux premiers jours de la création. L’aveugle-né, qui deviendra par la suite un disciple de Jésus, souligne nos besoins de guérison à nous tous. Comme pour l’aveugle-né, Jésus vient à notre rencontre et se tient prêt à nous guérir de tous nos maux. Ce temps de Carême est le temps de la purification, de la guérison, par excellence. Est-ce que je reconnais mon besoin de guérison ? Quelle partie de moi-même suis-je prêt à exposer à la guérison ? Est-ce que j’ai la ferme intention de faire ce que le Christ, par l’intermédiaire de l’Eglise, m’invite à faire pour cela ? Ai-je l’humilité de me reconnaître pécheur et, avec un cœur contrit, rechercher le pardon dans le sacrement de la réconciliation ?

2. “Ainsi donc ils étaient divisés. ” Les réactions et les jugements de l’entourage de cet homme sont sombres et pleins de contradictions. Jésus suscite des questions, des controverses, des prises de positions. C’est un récit plein d’ironie sur l’illogisme de ceux qui s’opposent au bon sens et à la foi au Christ. Depuis deux mille ans, les hommes réagissent de ces différentes manières face au mystère du Christ et il nous est facile de transposer ces réactions à notre époque, à notre propre expérience. Les parents de l’aveugle ne veulent pas répondre aux questions des juifs pour ne pas se compromettre. Comme beaucoup de chrétiens de tous les temps, ils se défilent : ils se rallient aux autorités de l’époque de peur d’être exclus comme ceux qui se sont ralliés au Christ. Au fur et à mesure de la discussion, l’entourage devient de plus en plus malveillant. Les voisins ont au début mouvement de curiosité sympathique. Ils constatent la guérison mais ne veulent pas aller plus loin, pour ne pas se compliquer la vie. De leur côté, les autorités qui prétendaient tout connaître de la Parole de Dieu, et qui se croyaient solidement établis dans la vérité, se bouchent les yeux et les oreilles. Les pharisiens sont si sûrs de leur ‘savoir’ qu’ils en viennent à nier l’évidence. Ils s’accrochent à leur suffisance et à leur refus de remettre en question leur système doctrinal établi. Ils commettent ainsi le péché de refuser la foi et de demeurer volontairement incroyant. Et nous, sommes nous à la recherche de la vérité ? Ou restons-nous bloqués sur nos ‘certitudes’ ? Sommes-nous avides de connaître davantage, d’ouvrir les yeux ?

3. “Je suis venu en ce monde pour une remise en question. ” C’est le paradoxe du message évangélique. Le ‘péché’ n’est pas là où les pharisiens le mettaient, eux qui méprisent l’homme qu’ils jugent ‘tout entier plongé dans le péché depuis la naissance.’ L’aveuglement n’est pas non plus là où ils le mettaient : ce sont eux qui sont aveugles, qui refusent de voir ce qui est pourtant évident devant leurs yeux. Jésus leur fait remarquer que ce n’est pas Dieu qui les condamne, de l’extérieur, mais ce sont eux-mêmes qui se sont condamnés, de l’intérieur. Comme toujours, le jugement ne vient que sanctionner ce que nous avons choisi librement. Déjà à Nicodème, Jésus avait prévenu : « Qui refuse de croire est déjà condamné ...le jugement le voici : les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière. » (Jean 3, 18-19) Alors que les pharisiens se sont enfermés dans leur incroyance, l’aveugle, lui, n’a cessé d’avancer dans sa foi. Une fois de plus, Jésus prend l’initiative et vient le trouver. La rencontre personnelle avec le Christ aboutit à une profession de foi. Le pauvre malheureux, aveugle depuis de longues années, puis rejeté par les siens, à trouver le seul vrai bonheur : le Christ. Comme les premiers chrétiens persécutés, comme les chrétiens de tous les temps, l’aveugle guéri poursuit seul sa démarche pour enfin reconnaître Jésus. Jésus nous incite, nous aussi, à choisir. Et son avertissement est sévère : il affirme avec force que ceux qui ‘ont vu le signe’ sont ‘inexcusables’ de ne pas croire : ‘puisque vous voyez, votre péché demeure.’

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, tu m’as ouvert les yeux ! Tu m’as fait le don de la foi. Tu m’as donné l’Eglise comme guide. Aide-moi à voir l’évidence de ta présence dans ma vie. Je veux rester en ta présence tout au long du jour, dans cette amitié personnelle, intime, que tu offres à ceux que tu aimes et qui savent te reconnaître. Garde-moi tout près de ton cœur, Seigneur, et aide-moi à y rapprocher d’autres, qu’ils découvrent aussi ta douceur, qu’ils soient guéris par toi, qu’ils trouvent la joie.

Résolution Je trouverai une occasion aujourd’hui pour témoigner de ma foi en Jésus-Ch