Messe de la Saint Sylvestre

7ème jour dans l'octave de Noël — Année C

Messe célébrée par le Père Joseph WACHALA en l'église de Rouvroy

 

Temps de silence sacré et de recueillement avant la célébration pour bien être en communion avec notre Seigneur et la Vierge Marie et tous les Saints et adoration du St Sacrement.

 

 

 bref historique sur la vie de Saint Sylvestre I, Pape (33e) de 314 à 335.

 

 Bénédiction

 

Te voici devant le Saint-Sacrement,
c'est ton Dieu que tu viens adorer.
Je t'attendais.
Tu arrives le cœur et l'esprit encombré
de tout ce qui te préoccupe.
Décharge-toi en déposant tout cela au pied de cet autel,
remets tout cela entre mes mains
et prends conscience de ma Présence.

Tu as beau regarder,
tes yeux ne voient qu'une hostie blanche.
Si tu pouvais voir ce qu'il en est en réalité,
voilà ce que tu contemplerais :
"A côté du Fils,
il y a toujours la présence réelle du Père,
la présence réelle de l'Esprit-Saint,
il y a toujours la Divine et très Sainte Trinité.
Mais comme au Ciel, à côté de chaque tabernacle,
il y a aussi la présence extasiée
et joyeuse de votre céleste Maman.
Y sont aussi tous les Anges...
Il y a aussi tous les saints et bienheureux...
La prière incessante de toutes les âmes du Purgatoire."

Saint Antoine-Marie Claret

 

 

Adoration du Saint-Sacrement

 

Seigneur, tu es là, Présent dans le Saint-Sacrement et tu m’attends !

 

C’est le Pain consacré au cours de la messe, l’hostie, qui par la puissance du Saint Esprit est présenté aux fidèles, dans un ostensoir pour y être adoré.
- Adorer Jésus Vivant, présent dans le Saint-Sacrement c’est :

  • Le reconnaitre comme Dieu notre Sauveur, créateur de tout ce qui existe
  • faire monter ensemble nos prières pour nos familles, notre paroisse, nos proches, les habitants de notre ville, notre pays, l’Église, le monde…
  • venir puiser de nouvelles forces auprès de Jésus Eucharistie
  • faire une pause dans la course de nos activités en se mettant face à la Présence Divine

- "Portez les fardeaux les uns des autres" Galates 6,2

  • En n’hésitant pas à prendre un temps d’adoration devant le Saint-Sacrement, à présenter au Seigneur toutes nos intentions et celles de notre paroisse.
    Notre Seigneur est un Dieu proche qui entend le cri de ses enfants.

 

Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde

 

«Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu.»

 

 

C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

 

En lui était la vie,et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres,et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

 

Le Verbe de Dieu est tourné, tendu vers Dieu, il se reçoit de Dieu en même temps qu’il se donne à lui. Depuis toujours, il est vers Dieu, et il est Dieu.

 

Le Verbe est le maître d’œuvre de la création. Tout a été fait par lui et rien ne subsiste en dehors de lui. Le mystère tenu caché depuis les siècles est aujourd’hui révélé à l’humanité dira l’épître aux Hébreux.

 

"…L’amour insondable qui s’était montré à l’origine de notre création, insatisfait de voir son œuvre gâtée, l’a fait descendre du sein de son Père pour accomplir sa volonté et réparer le mal dont le péché était cause…

 

Ainsi il s’est humilié, souffrant toutes les infirmités de notre nature, semblable à notre chair pécheresse, pareil au pécheur à l’exception du péché, pur de toute faute mais soumis à toute tentation, et à la fin « obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur la croix, » dit John Henry Newman. C’est le mystère que Jean évoque à la manière d’un peintre qui donnerait ainsi « quelques petites touches, » pour nous introduire dans un mystère qui nous éclaire mais qui nous dépasse complètement.

 

 « Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.» 

 

Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.

 

Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.

 

Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Le Verbe est inséparablement vie et lumière. La figure de Jésus est la ’’Lumière du monde, la Résurrection et la Vie."

 

Le Verbe de Dieu qui prend chair dans le sein de la Vierge Marie, se fait homme au milieu des hommes. Il nous propose de le contempler dans son Mystère.

 

Le Chemin du Verbe de Dieu est un chemin possible pour nous, avec lui. Tout ce qui vient de Dieu est vécu dans l’espérance que donne la foi.

 

Nous croyons et nous espérons que ce mystère de « Filiation » nous est proposé.

 

L’Esprit Saint est à l’œuvre dans chacune de nos vies, avec notre consentement, il va « reproduire » en nous l’enfant de Dieu.

 

Le Prologue de l’Évangile de Saint Jean nous donne une vision remarquable de l’Incarnation, la venue du Fils de Dieu dans la chair.

 

"Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »

 

Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

 

Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.

 

Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j’ai dit :

 

Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. Jean-Baptiste est le témoin privilégié de la Lumière.

 

Du Verbe, nous savions qu’il existe depuis toujours et que tout subsiste en lui, le Fils unique a pris notre chair, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père.

 

’’Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fis unique qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le faire connaître. Tel est le cœur de la révélation chrétienne.

 

En Jésus-Christ, Dieu ’’a planté sa tente parmi nous.’’

 

Il s’est fait Parole vivante pour que nous reconnaissions en chaque être humain la lumière divine.

 

Nous sommes devant le choix de Marie.

Qu’advienne en moi le mystère du Fils tendrement aimé du Père.

A tous il a été donné d’avoir part à cette plénitude de vie et d’amour en espérance ! La Vierge Marie, qui a enfanté le fils éternel du Père, enfantera aussi chacun de nous, le Corps du Christ qui est l’Église.

 

Nous demandons la grâce d’entendre la parole pour demeurer en Dieu, Amour infini.

 

 

HISTOIRE DE SAINT SYLVESTRE :

 

Saint Sylvestre I, Pape (33e) de 314 à 335. Fête le 31 Décembre.

 

Pape (33ème) de 314 à 335 (+ 335)

Ou Silvestre.
Il fut le premier Pape de la paix constantinienne. Il est souvent accusé d'avoir été trop effacé dans ses interventions, ne venant ni au Concile d'Arles (314), ni au Concile de Nicée (325) mais il les confirma par ses légats.
Ces réticences avaient peut-être pour raison qu'ils n'étaient pas convoqués par le Pape lui-même, mais par l'empereur Constantin.

 

Il fut très respectueux de l'autonomie des Églises orientales. Il entreprit de grands travaux dans la Rome impériale.
C'est sous son pontificat que Constantin fait édifier la Basilique Saint-Jean de Latran, la Basilique de Sainte-Croix de Jérusalem, la Basilique de Saint-Paul hors les Murs, la Basilique de Saint Laurent.

 

Saint Silvestre intervient pour le mobilier liturgique, les ornements. Il aménagea les catacombes.
Il eut la tâche d'organiser l'Église dans une société enfin pacifiée. Il est un fait indéniable : il reste l'un des premiers confesseurs non martyrs dont le culte fut établi très tôt à Rome.

 

Mémoire de Saint Silvestre Ier, Pape qui dirigea saintement l’Église durant de longues années à l’époque où l’empereur Constantin fit construire les Basiliques vénérables et où le Concile de Nicée acclama Le Christ Fils de Dieu.


Il fut mis au tombeau en ce jour, en 335, à Rome, au cimetière de Priscille sur la nouvelle voie Salarienne.

Martyrologe romain.

 

Saint Sylvestre 33ème Pape
(314-335)

 

Saint Sylvestre eut Rome pour patrie.

 

Quand il fut en âge de disposer de sa fortune, il se plaisait à donner l'hospitalité aux Chrétiens étrangers qui passaient à Rome ; il les menait à sa demeure, lavait leurs pieds, leur servait à manger, enfin leur donnait, au nom de Jésus-Christ, tous les soins de la plus sincère charité.

Il vint, un jour, à Rome, un illustre confesseur de la Foi, nommé Timothée d'Antioche. Personne n'osait le recevoir ; Sylvestre s'en fit un honneur, et, pendant un an, Timothée prêchant Jésus-Christ avec un zèle incroyable, recevait chez lui la plus généreuse hospitalité.

 

Cet homme héroïque ayant conquis la palme du martyre, Sylvestre déroba ses précieux restes et les ensevelit à la faveur de la nuit.


Mais lui-même fut bientôt traduit devant le tribunal du préfet, comme recélant les trésors du martyr :

 

« Timothée, répondit-il, ne m'a laissé que l'héritage de sa Foi et de son courage. »

 

Le préfet le menaça de la mort et le fit jeter en prison ; mais Sylvestre, en le quittant, lui dit : « Insensé, c'est toi-même qui, cette nuit, vas rendre compte à Dieu. »


Le persécuteur avala une arête de poisson et mourut, en effet, dans la nuit. La crainte des châtiments Célestes adoucit les bourreaux et l'héroïque jeune homme fut rendu à la liberté. Cette belle conduite de Sylvestre le fit appeler au diaconat par le Pape St Melchiade (311-314), dont il devait être l'éminent successeur.

 

Son long pontificat de vingt et un ans, célèbre à divers titres, l'est surtout par le Concile de Nicée, le Baptême de Constantin et le triomphe de l'Église.


Le Baptême de Constantin est reporté à une époque plus tardive par de nombreux auteurs ; mais des témoignages non moins nombreux et non moins sérieux placent le Baptême de ce grand empereur sous le règne de Saint Sylvestre, et le Bréviaire romain confirme cette opinion.

Constantin, encore païen et peu favorable aux Chrétiens, dont il ignorait complètement la doctrine, fut atteint d'une sorte de lèpre qui lui couvrit tout le corps

.
Une nuit, St Pierre et St Paul, éclatants de lumière, lui apparurent et lui ordonnèrent d'appeler le Pape Sylvestre, qui le guérirait en lui donnant le Baptême.


Le Pape, en effet, instruisit le royal néophyte et le Baptisa.


Le règne social de Jésus-Christ commençait ; la conversion de Constantin allait avoir pour heureuse conséquence celle de l'univers.