Epiphanie , adoration des mages

Jésus venu pour toute l’humanité.

L’Epiphanie est une fête importante dans l’Eglise.

Noël, c’est la fête de l’intimité : seuls quelques pauvres bergers sont venus à la crèche.

L’Epiphanie, c’est la fête de la manifestation de Jésus au monde entier.

Les mages ce sont des étrangers, venus d’Orient, ils sont la manifestation du caractère universel du salut apporté par le Christ. Ils viennent adorer le roi des juifs qui vient de naitre et lui offrir des présents, de l’or, de l’encens, de la myrrhe. Jésus est bien le Messie pour tous, et le prophète Isaïe disait :

« Les nations vont marcher vers ta lumière, et les rois vers la clarté vont se lever. Tous se rassemblent et viennent à toi ; tes fils et tes filles viennent du lointain. Tu vas frémir et ton cœur se dilater, quel bonheur quand règnent la fraternité, la solidarité, la communion, la joie. »

Le regard des mages se porte vers le ciel, l’essentiel ce n’est pas comme Hérode qui s’enferme dans un territoire, dans un pouvoir, voir dans une religion. Les mages regardent là où toutes les frontières sont abolies. Ils arrivent à Bethléem et découvrent un nourrisson qui n’a rien de royal, mais ils sont fidèles à leur conscience et adorent Jésus. Ces mages représentent tous les païens, tous ceux qui ne connaissent pas le Christ. Ils viennent des quatre coins du monde, le Christ est venu pour eux, d’une certaine manière, ils représentent tous ceux qui aujourd’hui dans le monde cherchent à mener une vie cohérente, à donner leur vie avec un objectif qui les fait se dépasser et qui aiment la gratuité. Ils sont en marche.

L’Epiphanie les fête comme par avance. Car ils sont déjà beaucoup arrivés à Jérusalem, déjà en contact avec les chrétiens qui savent que le Christ est la vérité.

Pour célébrer l’Epiphanie en toute justice, il faudrait que nous soyons sûrs, que nous osions indiquer la route de Bethléem et marcher avec eux pour abandonner à la crèche tous les symboles des mauvais pouvoirs.

L’Epiphanie est une fête de l’Eglise si nous sommes le signe vivant de l’union avec Dieu et avec le genre humain.

Le Pape François écrit :

« Notre culte plait à Dieu quand nous y mettons la volonté de vivre avec générosité et quand nous laissons le don de Dieu, reçu de Dieu, se traduire dans le don de nous-mêmes aux frères ».

Abbé Jean Marie LOXHAY (2019)