Eglise du sacré coeur Liévin

Une église à architecture originale!

 

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A la découverte des églises de notre doyenné , je découvre cette église particulière...
N'hésitez pas à nous écrire si vous avez des documents supplémentaires sur cette église.
 
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Eglise paroissiale du Sacré-Coeur de Liévin - Élévation principale de l'église sud ouest , avec le clocher sur le parvis.
 
Une première chapelle est construite en 1912 pour desservir les corons situés entre Bully-Grenay et Liévin. Suite à sa destruction au cours de la Première Guerre mondiale, une seconde chapelle est élevée en 1924. Cette dernière, dont l'ossature en béton est dangereusement fissurée, est démolie en 1979. La construction d'une nouvelle église, financée par la commune et des dons, est confiée à l'architecte béthunois André Evard. L'église est élevée en 1979-1980.
 

L'église du Sacré-Coeur s'inscrit dans un plan hexagonal. La forme de l'édifice est celle d'une tente. A l'origine, le toit en bardeaux d'asphalte ne couvrait qu'une partie de la charpente en bois. En 1993, pour remédier à des problèmes de fuite, il a été rehaussé. A l'intérieur, l'espace est scindé en deux parties. Le lieu de culte occupe la moitié du bâtiment. L'autel, au centre, fait face aux bancs disposés en hémicycle. La seconde moitié du bâtiment, séparée par des cloisons coulissantes, est réservée aux salles de catéchisme et à la sacristie.

 

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Pour la réouverture de la chapelle du Sacré-Cœur de Liévin, l'abbé Francis Carle, qui a longtemps célébré dans cette église et qui habite encore tout près, à écrit le poème ci-dessous.
 

Chère chapelle

 

En ce jour de fête où tu revêts une nouvelle parure,
je voudrais te faire publiquement une déclaration d'amour.
Je t'aime, ma Chapelle, pour ton humilité.
Tu ne t'imposes pas comme une cathédrale,
tu n'attires pas comme une collégiale.
Pour te trouver il faut questionner ou chercher.
Comme ton locataire, tu es discrète, tu attends, tu laisses venir.
 
Je t'ai aimée toute petite, quand ton corsage était couleur de tuiles bleutées.
Tes poutres étaient apparentes, tes bras tendus vers le ciel, petite danseuse.
Que de fois je te comparais à une tente.
Dieu est venu planter sa tente au milieu des hommes
Tu nous rappelais que nous étions en route, nomades, gens du voyage.
Je t'ai aimée jeune fille, car tu étais de plain pied avec les gens de la rue.
Pas de marche, pas de rampe, pas de porche;
dehors on était déjà chez toi; dedans on restait toujours avec ceux du dehors.
 
Je t'aime pour tes beaux yeux.
Pas besoin du maquillage de vitraux. Tu es lumière.
Par tes grandes baies vitrées on respirait la nature.
Les branches qui se balançaient, les pigeons qui se croisaient,
le vert des sapins et le roux de l'automne,
les personnes qui allaient et venaient : tes yeux voyaient tout.
 
Je t'aime, ma petite. Chapelle, parce que tu n'as pas de porche où s'attarder.
A peine le seuil franchi on se retrouve ensemble, les yeux dans les yeux.
Impossible de visiter, derrière un pilier, une stalle, un buffet d'orgue.
Tu nous obliges à nous chercher du regard et à sourire.
Tu nous rappelles que chaque personne mérite d'être regardée, d'être visitée.
J'étais fier de toi quand les gens se serraient sur les bancs pour faire la fête,
ou pour se réconforter au moment d'une grande peine.
J'étais heureux souvent d'être seul avec toi.
On pouvait rêver, se taire, prier, contempler le travail des artisans,
leur savoir-faire, le travail du bois et de; la brique.
 
Un jour, tu te souviens, j'ai craint pour toi, j'ai eu peur quand tu es tombée malade. L'eau pénétrait partout, les pieds des maîtresses poutres commençaient à s'effriter. Tu ne supportais plus ni l'humidité ni le vent.
Une deuxième toiture t'a sauvée... mais tu en es sortie vieillie.
Je t'aime toujours même avec ton manteau tout noir remonté jusqu'au cou.
Tu es toujours aussi belle; tes yeux restent aussi pétillants:
tes portes sont autant de sourires à rentrer à la lueur de la lampe.
 
Chère petite Chapelle, j'ai une bonne nouvelle t’annoncer
Bientôt une cité va fleurir derrière chez toi ;
des jeunes collégiens vont te repérer ; en passant certains s'arrêteront peut-être.
La vie fera de toi une grande petite Chapelle.
Je te quitte. Quand viendra l'heure de partir pour toujours,
je voudrais me: reposer une dernière fois chez toi, une heure seulement.
Alors je me blottirai dans tes bras en forme d'étoile,
et tu me conduiras à la maison du Père.

Je t'embrasse.

 

Francis Carle