Le temps de Noël
Jean Marie Loxhay
Le temps de Noël se déploie en plusieurs facettes:
la venue de l’Enfant Dieu ,
la Fête de la sainte Famille
et la célébration de l’Epiphanie
A Noël l’évangile est né .
La bonne nouvelle pour toute la terre. Dieu rejoint pour toujours l’humanité pour demeurer avec elle, partageant ainsi toutes les conditions humaines. Cette naissance a changé la face de la terre, et l’avenir est à l’espérance et à la lumière.
Parce qu’à travers cette naissance, Dieu est définitivement solidaire de la destinée humaine
Dieu est avec nous.
A Noël, le cadeau de Dieu c’est son Fils, l’enfant Dieu en nous. Une naissance qui peut donner le sens le plus fort à notre existence . A Noël cet univers de fraternité que nous entrevoyons, ne peut naitre que dans le cœur des hommes de bonne volonté.
La famille de Jésus, Marie et Joseph a connu bien des épreuves : Naissance d’un enfant dans des conditions précaires , la fuite en Egypte, la présentation de Jésus au temple : »un glaive te transpercera le cœur », Jésus perdu au temple au temple » Mon enfant pourquoi nous as-tu fait cela, ton père et moi, nous étions très inquiets en te cherchant » Cette famille est sainte , parce que ses Membres ont toujours fait une confiance absolue en la Parole de Dieu., leur foi en Dieu a été totale « Qu’il me soit fait selon ta Parole » . Joseph prit chez lui la Vierge Marie . L’évangile nous dit encore « Marie conservait dans son cœur tous ces événements et qu’elle les méditait « A Cana , elle dira « Faites tout ce qu’il vous dira »
L’épiphanie : des étrangers, des mages viennent jusqu’à Jésus Si Noël est la fête de l’intimité , l’Epiphanie , par la présence des mages nous révèle que Jésus est le sauveur de toute l’humanité . Il vient pour tous le hommes. Les mages comprennent ainsi que cet enfant est
La lumière du monde
Que ces trois fêtes, Noël, la Sainte Famille, l’épiphanie inscrivent au plus profond de nous la foi en la Parole de Dieu .
Et que la lumière symbole de Jésus éclairent nos vies et nous conduisent ainsi que toute l’humanité vers Dieu Notre Père
Abbé Jean Marie Loxhay , doyen d’Hénin Carvin
Tenez fermes
Le pape rappelle que le carême est un temps de renouveau pour L’Eglise , pour les communautés, et chaque fidèle
« Dieu n’est pas indifférent à nous. Il porte chacun de nous dans son cœur. Il nous connaît par notre nom, il prend soin de nous, et il nous cherche quand nous l’abandonnons .Chacun de nous l’intéresse. Son amour l’empêche d’être indifférent à ce qui nous arrive .
Alors que je vais relativement et que tout me réussit , j’oublie ceux qui ne vont pas bien. Cette attitude égoïste a pris une dimension internationale au point que nous pouvons parler d’une mondialisation de l’indifférence
1) si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance, l’église
la charité de Dieu qui rompt cet enfermement mortel sur soi même qui est l’indifférence nous est offert par L’Eglise dans son enseignement et surtout dans son témoignage . Le chrétien est celui qui permet à Dieu de le revêtir du Christ pour devenir comme lui serviteur de Dieu et de ses frères
2) Ou est ton frère ? : la paroisse et les communautés
Il est nécessaire de traduire tout l’enseignement de l’Eglise universelle dans la vie concrète des paroisses et des communautés. Le bonheur de jouir de la victoire du Christ ressuscité est un motif de force pour dépasser toutes formes d’indifférences et de dureté du coeur . L’église est par nature missionnaire et elle n’est pas repliée sur elle même, mais envoyée à tous les hommes
3) Tenez fermes chaque fidèle
Même en temps qu’individus nous sommes tentés d’être indifférents à la misère des autres. La souffrance des autres constitue un appel à la conversion parce que le besoin des frères me rappelle la fragilité de ma vie, de ma dépendance envers Dieu et envers les autres , alors nous aurons un cœur fort et généreux qui ne se laisse pas enfermer en lui-même, et qui ne tombe pas dans le vertige de la mondialisation de l’indifférence "
Le Pape François
MERCREDI DES CENDRES
L’antienne d’ouverture de la messe du Mercredi des Cendres est tirée du livre de la sagesse
« Seigneur tu aimes tout ce qui existe , et tu n’as de répulsion pour aucune de tes œuvres
Tu fermes les yeux sur les péchés des hommes, Tu les invites à la pénitence et tu leur pardonnes, car tu es le Seigneur notre Di eu »
En ce jour d’entrée en Carême , il est bon de rappeler que si nous sommes pécheurs, nous sommes des pécheurs pardonnés.
Dans la tradition de l’Eglise, il est écrit « Heureuse Faute » car elle
a permis à Dieu de manifester tout son pardon et sa miséricorde . C’est bien ce que nous rappelait le passage du livre de la sagesse
En ce mercredi des cendres, nous franchissons la porte du Carême, et un appel retentit
« Lass ez vous réconcilier avec Dieu » Le carême s’il nous invite à la conversion, ce n’est un moment Triste , car Dieu inlassablement, agit avec nous comme il l’avait déjà fait dans l’ancien testament
Il nous tend la main . A nous de reprendre sa main .
En ce premier jour de carême il est bon de nous souvenir de la parabole de l’enfant prodigue. C’est le père qui va tous les jours sur le bord du chemin pour scruter l’horizon et voir si son fils n’est pas sur le chemin du retour . Quand le fils arrive,c’est le père qui court à sa rencontre , il n’y a de la part du père , aucun rejet, aucune exclusion , aucun jugement, aucune condamnation
Tout au contraire , le Père organise une fête , car son Fils qui était perdu est revenu à la vie.
C’est avec cet esprit que nous pouvons entrer en carême.
Ce qui nous est demandé, c’est de nous rendre disponible à Dieu , par la prière , le silence, la méditation de la parole, de se sentir proche de nos frères, par l’entraide, le partage, la solidarité. Il s’agit en même temps par le privation de nous libérer de tout ce qui n’est pas essentiel, en vivant le maîtrise de soi et une plus grande liberté intérieure.
Le Carême est un chemin qui a pour but la joie de Pâques.
Allons, avec confiance à Dieu dans la joie
Abbé Loxhay , doyen d’Hénin- Carvin
Comme au début de chaque année, nous échangeons des vœux dans nos familles, avec nos amis et nos proches, mais aussi avec les personnes que nous rencontrons.
Des vœux de bonne année et de bonne santé,
Et souvent nous ajoutons de bonne santé surtout.
C’est vrai la santé est un bien précieux. Quand une maladie grave nous touche ou atteint quelqu’un de cher,la vie quotidienne se trouve perturbée.
En même temps , il est souhaitable que ces vœux ne soient pas une pure formalité ou une simple formule de convenance ou de courtoisie.
En ce temps de Noël qui vient de se terminer, beaucoup de gestes de solidarité se sont manifestés : soutien des familles en difficulté, visites aux personnes seule ou aux malades , attention au plus pauvres .
Il y a quelques semaines, au cours d’une rencontre où se sont retrouvés des chrétiens et des personnes incroyantes, nous avons émis un vœu:
« Pour un avenir solidaire, soyons des millions à la vouloir »
Ce sont des hommes et des femmes de bonne volonté qui la réaliseront concrètement, au quotidien.
Début décembre le Pape François a rencontré des mouvements populaires, Il leur a dit:
« la solidarité est un mot qui ne plait pas toujours, je dirais parfois que nous l’avons transformé en "un gros mot"à ne pas utiliser. Cependant c’est un mot qui signifie beaucoup plus que quelques actes de générosité sporadiques. Solidarité, entendu dans son sens le plus profond est une manière de faire l’histoire"
S’adressant aux membres de ces associations, le Pape a poursuivi :
« Marcher ensemble, que cela soit un symbole du processus que vous avez lancé et que vous êtes en train de continuer »
Au début de cette année 2015, nous pouvons faire nôtre cette prière écrite pour la 101ème journée mondiale du migrant et du réfugié (18 Janvier 2015) :
Comme Marie ,Mère aux bras ouverts, Seigneur tu demeures présent au cœur de nos villes, de nos quartiers et de nos villages.
Tu nous rappelles le beauté des rencontres, qui s’y vivent et de la fraternité
Aide nous, à sortir de nous-mêmes, pour aller à la rencontre de l’autre, reflet de toi.
Fais de nous des témoins de ton amour et de ta miséricorde.
Comme Marie, mère aux bras ouverts qui accueille et qui accompagne, protège, guide, fais grandir, et rends libre
Que nous devenions ainsi signe de ton royaume
Abbé Loxhay Doyen d’Hénin, Carvin
LE CHRIST ROI
Avant de débuter l’année liturgique par le premier dimanche de l’avent qui nous prépare à la fête de Noël l’année s’achève par la fête du Christ Roi. Nous le savons au temps de Jésus, l’armée romaine occupait la Palestine et les juifs attendaient avec impatience la venue d’un roi libérateur qui bouterait hors de leur pays l’armée d’occupation . Une tragique méprise a conduit Jésus à la mort . Il n’était pas ce messie guerrier souhaité.
Pilate interrogea Jésus « Es tu le Roi des juifs ? « Jésus avait fait remarquer « mon royaume
N’est pas de ce monde » A celui qui avait coupé l’oreille du serviteur du grand prêtre Jésus dira « Ne sais tu pas que je pourrai appeler mon Père et qu’aussitôt , il m’enverrait plus de douze armées d’anges »
Quelle est la véritable royauté de Jésus ? Le roi est pauvre parmi les pauvres , dépouillé, meurtri, persécuté. Il prendra le chemin de sa passion. Ce roi c’est celui qui le jeudi Saint se mettra à genoux devant ses disciples et leur lavera les pieds en reproduisant le geste réservé aux esclaves. Il n’est pas un monarque absolu . Il est ce bon berger comme le souligne le prophète Isaïe qui part à la recherche de ses brebis qui veille sur elles, il ramènera la
Brebis égarée au troupeau , celle qui est blessée, il la soignera avec beaucoup de tendresse. Ce roi n’est pas à l’image des rois de la terre, il est celui qui invite ses disciples c'est-à-dire chacun et chacune de nous à participer à la réalisation de son royaume. Non pas bien sûr en constituant une armée , mais comme le dit Matthieu en portant attention à tous les blessés de la vie, ceux qui ont faim, ceux qui ont soif , ceux qui sont exclus parce qu’étrangers, ceux qui n’ont pas de quoi se vêtir. Ceux qui sont acteurs de ce royaume, ce sont ceux qui veulent la justice et la paix ; Alors le Seigneur les reconnaîtra comme les artisans de son royaume « Amen je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères c’est à moi que vous l’avez fait » un Roi qui se préoccupe de tous ses enfants les Hommes plus que de lui-même
Abbé Jean Marie Loxhay , doyen d’Hénin Carvin
LA TOUSSAINT , LE PREMIER NOVEMBRE
Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Eglise sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Evangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.
Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.
La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l’a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa…
La vie de ces saints constitue une véritable catéchèse, vivante et proche de nous. Elle nous montre l’actualité de la Bonne nouvelle et la présence agissante de l’Esprit Saint parmi les hommes. Témoins de l’amour de Dieu, ces hommes et ces femmes nous sont proches aussi par leur cheminement – ils ne sont pas devenus saints du jour au lendemain -, par leurs doutes, leurs questionnements… en un mot : leur humanité.
La Toussaint a été longtemps célébrée à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l’espérance de la Résurrection.
Qu’est-ce que la sainteté ?
Le texte des Béatitudes, qui est l’Evangile lu au cours de la messe de la Toussaint, nous dit à sa manière, que la sainteté est accueil de la Parole de Dieu, fidélité et confiance en Lui, bonté, justice, amour, pardon et paix.
« Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
« Heureux les pauvres de coeur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice: ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! » » (Matthieu 5, 1-12a)
LA CROIX GLORIEUSE, LE 14 SEPTEMBRE
Au cours de l’année liturgique , nous célébrons la croix glorieuse le 14 Septembre .
Cette année le 14 septembre tombe un dimanche. Cette fête prend sur le dimanche ordinaire . La célébration de la croix glorieuse trouve ses origines dans la construction de l’Eglise de la résurrection (325) à Jérusalem, sur le tombeau du Christ, peut être s’agit il aujourd’hui
Du Saint Sépulcre. Associer ces eux mots , Croix Glorieuse peut nous surprendre . Nous savons que dans l’empire
Romain , le crucifixion était réservée aux esclaves et aux grands criminels, C’était la mort la plus atroce qui soit. Les crucifiés habituellement agonisaient pendant plusieurs jours ,mourant d’asphyxie. Le lieu de la crucifixion se situait en dehors de la ville , à Jérusalem, sur une petite colline appelée Golgotha (crâne Même si pendant des siècles on a cru qu’il fallait souffrir pour accéder au Paradis, l’église aujourd’hui affirme avec force que la souffrance n’est pas rédemptrice Elle est un mal contre la quel il faut lutter de toutes ses forces
Le Concile de Constantinople a écrit en 553 « Celui qui a été crucifié dans la chair , Notre Seigneur Jésus Christ est vrai Dieu, Seigneur de la Gloire et l’un de la Sainte Trinité et l’un de la Sainte Trinité . Comment ne pas être bouleversé par une telle affirmation , l’un de la Sainte Trinité a été crucifié dans la chair. Rappelons nous la parole du nouveau testament
« Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » C’est ainsi que l’événement , la mort du Christ en croix fait passer de la croix, instrument du supplice à l’instrument du salut pour tous les hommes « Ma vie nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne » Tournons nous vers la croix qui à cause du don d’amour du Christ devient source de vie. Celui qui est livré pour nous ouvre le chemin de l’amour et du don . la croix dit à la fois la force d’amour extrême dont Dieu nous aime « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime , et l’amour d’offrande dont l’homme peut Aimer Dieu et son prochain . Contemplons le Croix Glorieuse
Abbé Loxhay Doyen d’Hénin Carvin