Noël en nos églises, en Gohelle

Images et texte des Noëls de la paroisse St Vincent de Paul de Bully en Gohelle.

Lors de la veillée de Noël, un pèlerin est venu à notre rencontre et s'est mis en marche avec nous vers l'enfant de la crèche. Une belle aventure, comme il y a un peu plus de 2000 ans... Laissez-vous entraîner à sa suite... 

 

à la rencontre de l'âne Loos-en-Gohelle  © G. Souillart
à la rencontre de l'âne
à la rencontre de l'âne© G. Souillart
« Je suis un pèlerin, mon plaisir est de marcher et d'aller à la rencontre des gens. Alors je me suis mis en route pour visiter la crèche, plutôt pour faire une visite à l'Enfant de la crèche. II semblait m'attendre, comme il y a deux mille ans il attendait sans doute les bergers et les mages. Bien sur il n'était pas seul, déjà il se présentait comme un rassembleur.

Je n'ai pu m'empêcher de parler à chacun des personnages, ils ne m'ont pas répondu. Qu'importe, leur présence était pour moi une bonne nouvelle, c'était la bonne surprise de Dieu. »

 

A l’enfant Jésus


« Enfant de la crèche, tu es venu de nuit, et tu te présenteras « lumière du monde ». Combien d'hommes et de femmes, traversant les ténèbres, rencontreras-tu sur les routes de Palestine! Tu leur apporteras consolation, dignité, pardon.

Tu nous tends les bras, toi le plus petit de la crèche, non pas tellement pour que nous te prenions dans nos bras, mais pour que tu nous prennes dans les tiens ; tu te présentes déjà comme le Sauveur, n’es-tu pas «Jésus », ce qui signifie « Dieu-sauve » ?

Tu viens encore aujourd'hui dans le brouhaha de nos villes, comme un anonyme au milieu des foules, là où habitent, travaillent, vivent heureux ou souffrent de la solitude, les citadins de ce XXI° siècle. Tu viens dans nos bourgs et nos villages pour nous apprendre la convivialité. Beaucoup ne te connaissent pas, envoie-leur des messagers pour leur dire : « Un sauveur vous est né…il vous tend les bras ! »

 

A Marie


« Marie, laisse-moi te regarder, toi l'humble servante du Seigneur. Tu es toute proche de ton fils Jésus, comme l’est toute maman. Tu dois en penser long, ayant encore du mal à réaliser la volonté de Dieu sur toi et sur le monde. Tu te contentes de faire confiance comme tu feras confiance dans une trentaine d'années lorsqu'au cours d'une noce tu diras à des serviteurs : « Tout ce qu'il vous dira, faites-le ! » Tu croyais au plus profond de ton cœur que s'il faisait signe, c'était sûrement pour le bonheur des hommes.

Tu sembles dire à tous ceux qui sont venus rendre visite à ton enfant:
« Regardez-le ! Plus tard il vous faudra l'écouter et le suivre, il est la Parole, il est le Chemin, il est la vérité. Ce n'est pas tellement lui qui gagne d’être connu, mais c'est nous qui gagnons à le connaitre. »

 

Face à Joseph


« Joseph, je sais, tu n'es pas très bavard, mais j’aimerai que tu me dises ton bonheur d’être aimé par Marie, tu as trouve grâce à ses yeux; et elle aussi, j’en suis sûr, est heureuse d’être aimée par toi…

Dis-moi aussi ton bonheur d'avoir été choisi pour permettre au Fils de Dieu de faire ses premiers pas sur la terre des hommes…

Tu sais très bien que Jésus te regardera, t'admirera. Te rends-tu compte? Tu seras pour lui un modèle à imiter. A tes côtés il va apprendre à parler, à lire, à écrire, à jouer, à travailler, à prier. Ainsi Dieu choisit de prendre modèle sur l'homme pour que l'homme prenne modèle sur Lui. Ton Fils nous donnera un exemple pour que nous fassions comme il a fait...

Laisse Jésus te regarder, et que vos regards se croisent. L’alliance n’est autre qu’un échange de regards, et une relation d’amour entre Dieu et l'humanité…

 

Face aux Bergers


« Bergers, mes frères, vous êtes vous aussi des pèlerins, vous n'hésitez pas à marcher derrière ou devant vos moutons. Et vous vous êtes mis en route, attirés par une lumière qui brillait à l’horizon. Vous vous demandez encore: « Pourquoi nous ? » Regardez l'enfant Jésus, et vous comprendrez : entre pauvres, n'y a-t-il pas une certaine connivence ? II est né au cours d'une marche entre Nazareth et Bethléem, alors il voulut être visité par ceux et celles qui vivaient et travaillaient dans les environs...

Partout il y a des bergers, de ces hommes et de ces femmes qui acceptent de lever les yeux vers la lumière et de tendre l'oreille aux appels de Dieu. »

 

Face à l’Ane


« C'est toute la création qui semble avoir rendez-vous dans cette étable de Bethléem. Si les animaux étaient absents, ils manqueraient à Celui qui est « la Parole, et sans qui rien de ce qui existe n'a été fait »…

Toi, l'âne, tu es déjà là, au rendez-vous de Dieu avec l'humanité, pour une réconciliation avec la création tout entière…

J'aime te voir en bonne place, toi que l'on situe souvent à la dernière place, et manquant totalement d'intelligence. Peut-être que ta présence en ce lieu nous rappelle que la véritable intelligence est d'abord celle du cœur. Alors continue à réchauffer le petit, lui qui est venu réchauffer le cœur de l'homme…

Et puis, je n’oublie pas que c’est monté sur l'un de tes frères que le Seigneur fera son entrée solennelle à Jérusalem. Mais qui osera crier encore aujourd'hui :
« Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! »…

 

Face au bœuf


« Nous sommes un peu chez toi, toi le bœuf, habitant de cette étable. Tu étais peut-être déjà endormi lorsque Marie et Joseph sont venus se refugier en ta demeure. Tu leur as laissé la place, tu as surtout permis au Fils de Dieu de venir demeurer au milieu des hommes. Ta mangeoire devenait son berceau…

Marie et Joseph venaient de Nazareth, et c'est dans les environs de Bethléem que leur enfant est né. Nazareth, Bethleem, des petites bourgades comme celles de nos campagnes. Personne n'aurait imaginé que le Messie viendrait de Nazareth:

« Que peut-il sortir de bon de Nazareth ? », s'interrogeront avec mépris ceux qui se croyaient bien, mais n'étaient pas bons. II peut sortir du bon, et surtout des gens pleins de bonté, partout, là ou on l'attend le moins, mais où Dieu se sent chez lui… »

 

Le pèlerin se tourne vers I’ assemblée :


« Amis, nous sommes tous des pèlerins : ne sommes-nous pas venus, ce soir, visiter un enfant? Comme moi, soyez surpris, soyez émerveillés. Comme moi, ne gardez pas pour vous la merveilleuse découverte que vous faites. A la suite des mages dans le ciel de Bethleem, à la suite des bergers dans la campagne de Judée, à la suite de Marie, de Joseph, et de tous ceux qui sont devenus les amis de Jésus, laissons éclater notre joie, et que nos chants annoncent la nouvelle ».
 

Article publié par Elisabeth SOUILLART • Publié • 6988 visites