La loi qui nous fait vivre

Abbé Jean Marie Loxhay , doyen d'Henin Beaumont - 22eme dimanche du temps ordinaire

 

Avant l’évangilela-parole-de-dieu-donne-vie-et-lumic3a8re la-parole-de-dieu-donne-vie-et-lumic3a8re   de ce jour , Marc relate deux événements.

Jésus à cause de sa bonté et de sa miséricorde, et aux miracles qu’il avait faits, lui avait rapporté un réel succès auprès des foules. Puis de retour à Nazareth, son village, il avait rencontré des difficultés avec ses concitoyens, « nul n’est prophète en son pays ».         

Aujourd’hui dans l’évangile il nous est fait le récit de vives discussions avec les pharisiens. Ceux-ci rappellent au Seigneur, les traditions juives avec les innombrables règles d’hygiène ou des lois de pureté. Des lois à appliquer à la lettre, sans discernement, sans aucune réflexion, risquant de tomber dans un pur ritualisme. On pourrait aujourd’hui parler de fondamentalisme. Déjà les prophètes de l’ancien testament avaient dénoncé ceux qui ne prient que du bout des lèvres « c’est l’amour qui me plait et non les sacrifices ». La réaction de Jésus est vive. C’est une véritable hypocrisie qu’il dénonce. Les chefs du peuple qui s’attachent à observer strictement les lois, en viennent à oublier l’essentiel, l’amour de Dieu et du prochain. Cette attitude, l’application des lois dans le moindre détail leur permet de se dédouaner du service du prochain. Ainsi dans la loi, le jour du sabbat, jour de repos, il était interdit de porter secours au prochain. On faisait des dons dans le temple, en oubliant de regarder le pauvre qui était près de soi. C’était la loi avant l’amour, quand Jésus veut l’amour avant la loi. Le juif pieux devait observer le sabbat, alors que Jésus dit que le sabbat est fait pour l’homme. C’est ce que dit le psaume de ce dimanche :« il ne fait pas de tort à son frère, et n’outrage pas son prochain », il s’agit de faire passer le frère avant son propre intérêt. A ses premiers chrétiens, l’apôtre Jacques le dit clairement : « il s’agit d’accueillir la parole de Dieu, mais surtout de la mettre en pratique. » Il nous donne l’exemple du service : « Aimez-vous comme je vous ai aimés ».                                                                     

  Au moment de la rentrée c’est encore une invitation à ouvrir notre cœur à nos frères, en particulier les plus petits. Mettre en pratique la parole d’amour que nous avons entendu. Méditer la parole de Dieu qui nous pousse à aimer et à servir nos frères, il n’y a pas de séparation, pas de frontières entre la prière et la charité, entre la vie spirituelle et le service quotidien du frère.                                                                                                                                            

Demandons au Seigneur qu’il nous donne la force cette année de vivre cette double dimension de l’amour.

                                                                                                            Abbé Jean Marie