Semaine Mariale
à Liévin
Depuis des siècles, la population de Liévin voue une dévotion particulière à la Vierge Marie.
La statue de Marie est conservée à l’Eglise du « 3 de Liévin » à Notre Dame de Grâce. Pendant une semaine, la dernière semaine de Mai en général, elle circulera dans divers lieux (dans les maisons) pour recevoir la prière des habitants. C’est avec Michèle C. très partie prenante de la semaine que nous regardons ce qui se vit dans le quartier chaque année au mois de Mai.
Et cela nous conduit à nous poser différentes questions :
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Quelles sont les origines de ce « culte marial » ?
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Quelle est l’histoire de cette statue qui fait partie de l’histoire de Liévin ?
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Qui est Marie, celle des évangiles ?
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Que se passe- t-il à Liévin aujourd’hui ?
1 – Dès les premiers siècles de la vie de l’Eglise se développe une réflexion sur la place de Marie inséparable des débats sur la double nature du Christ – Homme et Fils de Dieu.
En 431, au Concile d’Ephèse, Marie est définie comme mère de Dieu. L’empire d’Orient lance le culte officiel de marie qui se diffusera après 476 en Occident. Au 5ème siècle la mère de Dieu se voit confier les attributs de l’impératrice. Elle devient protectrice de l’empire byzantin. Au IXème siècle Marie devient en occident « Reine des Cieux » Elle est celle qui joint le ciel et la terre. Elle devient mère du Christ et mère des hommes. Les protestants rappelleront qu’elle est surtout servante. A la virginité succède la maternité divine.
2 – C’est en 2014, à l’occasion de la reconstruction, par la Ville, de la petite chapelle Notre Dame de Grâce dans le bois de Riaumont que s’ouvrent à nouveau les Archives Diocésaines et celles de la ville…Chapelle déjà reconstruite en 1710…..La statue est née « il y a bien longtemps du fût d’un tilleul. La main et l’art d’un artiste anonyme l’ont sculptée avec amour et patience, ses 70 centimètres font partie de l’histoire de Liévin ». Ainsi nous pouvons lire toute la vie des habitants, au fil des siècles, des guerres et révolution… celle des chrétiens précisément qui manifestent leur foi et leurs croyances rejoints par les chrétiens d’aujourd’hui issus des deux communautés française et polonaise.
Ainsi s’écrit l’histoire humaine d’une ville mais aussi l’histoire de l’Eglise, l’église locale. Et cela est une richesse qui nous fait découvrir que nous sommes Chrétiens les uns par les autres. Et Marie, aime ces gens- là, d’hier et d’aujourd’hui.
3 – « Réjouis- toi Marie, comblée de grâce,
Le Seigneur est avec Toi »
Marie, une femme, celle de « l’annonce » et qui se réjouit - Marie une femme simple qui vit dans la confiance – celle de l’écoute - Marie « la 1ère en chemin »sur les chemins de foi… Marie, celle qui prend par la main, qui peut aider à traverser les épreuves de la vie. Marie : c’est un chemin de foi qui passe par la croix –par la passion de son Fils qui devient sa propre passion. Marie, celle qui est conduite par l’Esprit et c’est cette Marie qui est fêtée durant une semaine…
4 – Cette semaine commence par une messe « d’introduction » à l’issue de laquelle Gilbert P prend la statue, l’emmène chez lui afin de la déposer successivement dans trois maisons, appelées « reposoirs », et la reprend le dernier jour afin de la déposer à nouveau à l’église le dimanche suivant pour la messe de « clôture ». Cela nécessite pour les personnes accueillantes de préparer la prière, une méditation et de chanter. Ce temps est suivi d’un petit goûter.
Outre que les deux communautés prient ensemble : ce qui n’est pas si fréquent, les « accueillants » invitent aussi leurs voisins de quartier à venir prier avec eux, et cela non plus n’est pas si fréquent !
En les rejoignant l’an dernier j’ai eu envie de rendre grâce à Dieu !
Annie-THOMAS