Jésus jeûne quarante jours, puis est tenté (Mt 4, 1-11)

1er dimanche de carême

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Pour (bien) vivre, l’être humain doit trouver à concilier intérieur et extérieur,

apprendre à articuler justement le « donner » et le « recevoir » en toutes ses dimensions existentielles : individuelle, familiale, sociale, politique, professionnelle, personnelle…

Il en est ainsi notamment pour l’homme individuel, avec ce qui le constitue de prime abord, avec ses racines et avec ses ailes. Il se doit de rechercher un échange équilibré à ce double niveau. Les racines, c’est tout ce qui nous conforte dans l’être, nous sécurise, ce à partir de quoi nous prenons substance (nourriture, culture, appartenance, la terre et son humus…).

Les ailes, c’est tout ce qui nous pousse à devenir nous-mêmes, à avancer, à innover (valeur, mission, appel, rencontre, le ciel avec ses nuages et ses vents). L’être humain est ce mélange indissociablement, de nécessité et d’appel, d’action et de passivité. D’où la fascinante beauté, la grande fragilité de tout homme…  

« Jésus fut conduit au désert ». Jésus, en assumant pleinement son humanité pour lui-même, nous introduit au chemin de vie. La manière dont Jésus a mené son existence est d’un prix absolument unique pour le croyant. Là se trouve, pour l’homme de foi, la lumière véritable.

Aujourd’hui, en ce premier dimanche de Carême, nous pouvons découvrir dans cette scène de la tentation comment Jésus mène le combat spirituel pour demeurer fidèle à la pleine humanité en lui sur le plan individuel. Le combat pour chacun, quelque soit sa situation, passe d’abord par l’équilibre de l’échange individuel (intérieur/extérieur) avant toute autre dimension qu’elle soit familiale, communautaire, sociale, professionnelle, politique, personnelle… La manière dont Jésus mène le combat nous fait découvrir, par contre coup, la tactique habituelle de l’ « ennemi de la nature humaine » qui cherche d’abord à s’insinuer dans nos fragilités.  

 

Jardinier de Dieu