Sommes-nous trop nombreux ?

Si chacun faisait preuve de bon sens...

Nous savons tla sphere la sphere  ous maintenant que l'espèce humaine est en voie d'extinction – il faut bien s'y résoudre. Nous assistons à notre suicide collectif, nous détruisons de façon devenue irréversible notre environnement, l'océan et la terre qui nous faisaient vivre.

Surtout nous sommes beaucoup trop nombreux, tout le monde sait ça, et  dans l'incapacité de freiner notre croissance démographique, elle aussi inexorable.

La grande catastrophe est donc annoncée – ce n'est pas la première fois dans l'histoire de l'humanité. La peur de la fin du monde remonte sans doute à ses origines.

Quelquefois je vis ce cauchemar – tranquillement, ou pas. Et quelquefois c'est l'inverse : le fait d'être si nombreux, et de plus en plus, ne serait-il pas au contraire une chance et une richesse ?

Au cours de ma vie manatthan manatthan  j'ai été plusieurs fois saisi de vertige, d'admiration et de crainte, devant ou au milieu de foules humaines. Au pied des tours de Manhattan ou de Shanghaï, en haut de l'edificio Martinelli à São Paulo au Brésil, contemplant la 7ème ville la plus peuplée du monde. Ou encore sur la route qui mène de l'aéroport au centre de Bombay, trabidonville bombay bidonville bombay  versant l'un des plus grands slums du monde – ces immenses bidonvilles, de plus en plus nombreux et étendus, où survivent des millions d'êtres humains dans l'extrême misère.

J'ai voulu cette année me rendre en Chine, parce qu'elle représente le cinquième de l'humanité. Je voulais me sentir noyé dans d'autres foules encore – comme je l'ai été en Inde ou au Bangladesh.

Et je reste très marqué par les propos de notre guide chinoise : en fait elle semblait elle-même fascinée par le nombre des habitants de son propre pays, en admiration!

 

Et moi je suis parfois comme ça, aussi. Même si cela ne sert à rien – comme cela ne sert à rien de désespérer – je me prends à rêver que c'est une bonne chose que nous soyons si nombreux. Evidemment il y a les guerres, les atrocités commises par les hommes – mais il y en aurait beaucoup moins que par le passé, proportionnellement au nombre d'habitants sur la planète ! Toutes ces grandes misères, les inégalités scandaleuses entre riches et pauvres, les crimes contre l'humanité... tout ceci incite au désespoir, au suicide.

Mais pourquoi  faudrait-il ajouter encore au pessimisme en nous trouvant en trop grand nombre ?

Pourquoi chaque personne, prise individuellement, se sentirait-elle trop peuplée ? La question est absurde, finalement.Vivre-ensemble Vivre-ensemble  

Si nous sommes de trop, qui est en trop, et qui ne l'est pas ?

Alors restons quand même confiants – le temps que nous sommes là. Peut-être que parmi les milliards d'êtres humains, il s'en trouvera au moins un, ou dix, ou cent mille, pour sauver les autres. Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas y croire ?

Peut-être que quelques-uns seront suffisamment lucides, courageux, entreprenants, pour inciter tous les autres à plus de raison et plus de générosité. En plus ils existent déjà, beaucoup sont comme ça ! Notre survie pourrait dépendre de cela uniquement – c'est tellement simple, et évident : si chacun faisait preuve de bon sens, si chacun partageait vraiment avec les autres – ses biens, son savoir, son enthousiasme - cela suffirait à nous sauver tous.

Puisque nous avons le choix entre l'eesperance esperance  spérance et le découragement, autant choisir l'espérance. C'est aussi bête que ça.

Et on peut rêver. On doit rêver. C'est aussi une question de survie.

 

 

Jérôme van Langermersch